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Côte d'Ivoire. Kabakouma se souvient de Robert Guéi, général et artiste

Publié le :

19 septembre 2002 - 19 septembre 2020. Cela fait déjà 18 ans que le général Robert Guei a été arraché à l'affection des siens. Assassiné le 19 septembre 2002, dès les premières heures de la longue crise militaro-politique traversée par la Côte d'Ivoire. Ce 19 septembre 2020, la quasi-totalité des populations ne se sont pas rendues aux champ à Kabakouma, village natal du défunt général, situé à 9 km du chef lieu du département de Biankouma.

Prières et recueillement ont constitué les principales articulations de la cérémonie de commémoration du 18e anniversaire de la mort de Robert Guei. Sombre cérémonie purement traditionnelle ponctuée par une libation à laquelle a pris part Albert Flindé, ministre de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'étranger.

Albert Flindé a profité de son séjour dans cette localité pour exhorter Kabakouma à soutenir Alassane Ouattara, candidat du RHDP à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020. Selon lui, le président sortant est la personne qui est capable de continuer l'élan de développement économique, infrastructurel et social amorcés dans la région du Tonkpi. « Populations de Kabakouma, en plus du recueillement, je suis ici ce matin pour vous dire de soutenir Alassane Ouattara, candidat du RHDP à l'élection présidentielle d'octobre prochain. Élu, Alassane Ouattara ne vous décevra pas », a dit Albert Flindé.

Que reste-t-il encore de Robert Guei ? À Biankouma, on retiendra qu'il était un sculpteur sur bois passionné. Des scènes de la vie au village au quotidien imprimées sur des planches, notamment des pileuses de riz, des jongleurs, des batteurs de tam-tams dans la société traditionnelle dan, des masques chanteurs, des masques échassiers yacouba et des joueurs de balafon sénoufo sculptés sont encore exposés ou suspendus sur les pans des piliers de l'immense appatam situé dans la cour familiale. Appatam où il aimait se détendre en compagnie de ses nombreux visiteurs. « Robert Guei aimait sculpter. C'était une de ses activités favorites lorsqu'il était au village. Il reproduisait presque tout ce qu'il voyait. Il le faisait généralement seul, mais parfois aussi sous le regard admirateur de certains de ses convives », a fait observer Ouehi Mayere, l'un de ses neveux rencontré à Kabakouma.

Le mausolée, où repose le corps de feu Robert Guei est une sorte de case ronde traditionnelle yacouba améliorée au toit conique, surmontée d'une fine croix chrétienne métallique, construite par l'État de Côte d'Ivoire. Situé à l'entrée du village, ce mausolée qui surplombe la cour familiale est l'objet d’une grande admiration des visiteurs.

Plus loin, à environ deux kilomètres, à Goussesso, sous de gros arbres feuillus, dans une forêt presque dense se trouve la résidence personnelle de feu Robert Guei. Une bâtisse immense à la forme circulaire, construit avec des briques en terre cuites, entouré de logements de ses soldats de garde dont le plus célèbre est la case où logeait le célèbre capitaine Fabien Coulibaly. À côté se dresse encore fièrement l'appatam sous lequel se tenaient presque toutes les réunions politiques importantes. Incontestablement, l'UDPCI est le principal héritage politique laissé à la postérité par Robert Guei. Un parti politique qui, aujourd'hui est à la croisée des chemins et qui tangue. Enfin, les sept magnifiques et robustes chevaux auxquels le général Guei vouait une admiration particulière et qui par ailleurs décoraient l'enceinte de cette résidence sont morts l’un après l'autre, quelques mois seulement après la tragique disparition de leur maître.

Honoré Droh

Correspondant régional à Man




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