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Fanico

Mon rêve pour une Côte d’Ivoire réconciliée

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Je veux rêver que le président de la République de Côte d’Ivoire est désormais et totalement au-dessus de la mêlée. Qu’il se considère président de tous les Ivoiriens, sans calcul aucun, et donc père de tous les Ivoiriens aussi. Président non pris en otage par un groupuscule n’agissant que pour des intérêts personnels et égocentriques. À ce titre, il peut avoir le devoir d’être parfois dur avec ses enfants. Car en effet, un père, un bon père peut faire découvrir et faire connaître sa rigueur, son intransigeance quand, de façon délibérée, fantaisiste, les enfants viennent à briser le pacte de confiance établi. Mais, dans le même temps, ce bon père a à l’esprit l’usage d’une force relativement dissuasive, afin de ne pas hérisser ses enfants et de les dresser contre lui, contre l’ordre prévalant…

En Côte d’Ivoire, depuis la grave crise postélectorale de 2011 qui a officiellement causé 3 000 pertes en vies humaines et des dégâts matériels indicibles, incommensurables, les tensions politico-sociales et la méfiance installées dans le pays sont toujours là. Latentes, elles peuvent se transformer en une bombe dont la déflagration peut avoir des conséquences énormes inattendues. La vérité implacable est qu’aussi grande, aussi forte que puisse être une nation, sa destruction, sa ruine peut se faire en une journée, voire moins (ce que l’on ne souhaite pas pour cette nation) quand ses enfants continuent de se regarder en chiens de faïence. Or la construction de ce pays doit être l’œuvre de tous.


Alors pour réaliser une entente totale, socle du développement harmonieux et de l’émergence visée dans cette Côte d’Ivoire si déchirée, si balafrée, si fragile, le Président qui se considère père de tous, devra se montrer magnanime, n’en déplaise à des extrémistes tapis dans l’ombre, en libérant détenus politiques, militaires et autres anonymes, en laissant les exilés rentrer sans craindre la moindre poursuite judiciaire. Une fois cela fait, le Président devra organiser des journées dites de pardon, de réconciliation nationale. Ne dit-on pas en Afrique que le linge sale se lave en famille ?

Après quoi, tous les scrutins organisés seront ouverts à tous, sur toute l’étendue du territoire national avec, à la clé, la liberté pour tous les candidats d’aller faire campagne partout, de se présenter partout où ils croient avoir des intérêts, etc. Ainsi, l’on aboutira à une paix durable. Qui garantisse aussi la légitimité des élus issus des différents scrutins.

Ainsi, l’opinion nationale et internationale sera convaincue que la crise est définitivement derrière et que les enfants de la Côte d’Ivoire réconciliée se tiennent à nouveau, véritablement et durablement la main pour le développement de leur cher et bien aimé pays, pour son émergence que tous appellent de leurs vœux.


En tout cas je veux rêver, et ce n’est pas impossible, que tous les acteurs politiques s’accordent sur le strict respect du contenu de la Constitution, des institutions de la Républiques et de ceux qui les incarnent.

Je veux rêver d’une Côte d’Ivoire où les anciens Présidents se retrouvent autour de celui qui est aux affaires pour partager des expériences, pour échanger sur des questions de développement, de bien-être des populations, de la souveraineté du pays.

Je veux rêver d’une Côte d’Ivoire où, sans exclusive, les acteurs politiques s’asseyent, discutent, s’entendent sur l’essentiel qu’est le rayonnement du pays au plan international. Sur l’essentiel qu’est aussi le triomphe de la vraie démocratie dans une Côte d’Ivoire unifiée, disciplinée et où le travail sera érigé en mode de vie.


Robert-Patrice Zouhou


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