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Politique

Côte d’Ivoire. « La réconciliation entre Ouattara, Gbagbo, Bédié et Soro » (Le souhait de Nanan Battey, chef de canton de Diabo)

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Diabo bénéficie de chantier de bitumage de sa voirie, attendu depuis 1983. Le chef de canton, Nanan Thomas Battey, chef de Canton Gblo Mamela de Diabo, dans le Gbèkè (Centre), s’exprime sur les attentes de Diabo, un fief du PDCI-RDA négligé de longue date.

Lebanco.net : En tant que chef traditionnel, comment jugez-vous le bilan de gestion du Président Alassane Ouattara ?

Le bilan du Président Alassane Ouattara est largement positif et cela, tous les Ivoiriens et la communauté internationale sont unanimes là-dessus. Il n'est pas permis à un pays de sortir de plusieurs années de guerre et de se relancer économiquement en moins de cinq années. Cela a été possible avec le Président Alassane Ouattara. Aujourd'hui, dix ans après la crise post-électorale, la Côte d'Ivoire est un pays envié et enviable en Afrique et dans le monde entier. Avec le Président Ouattara, nous assistons à un autre miracle ivoirien. Nous le félicitons toujours pour ce qu'il a fait pour la Côte d'Ivoire en si peu de temps. Nous demandons au Président Ouattara de continuer ses actions de développement à la tête du pays.

Avant le statut de chef traditionnel, vous êtes un citoyen ivoirien ; aujourd'hui la candidature du Président Alassane Ouattara pour un autre mandat alimente le débat. Quel est votre avis sur cette question ?

Le chef traditionnel est soumis aux obligations de neutralité, d'impartialité et de réserve. Le chef doit s'abstenir d'afficher son appartenance politique. En tant que chef traditionnel, nous n'avons donc pas de position ferme dans les débats politiques. Par contre, en tant que citoyen, ce que je peux dire est que l'ambition est légitime. Tout citoyen ivoirien remplissant les conditions d'éligibilité peut se présenter à une élection présidentielle. Nous ne demandons que des élections apaisées car nous avons trop souffert des crises politiques en Côte d'Ivoire qui n'ont fait que fragiliser le tissu social.

Que la vigilance soit de mise pour ne pas revivre un passé récent. Pour ma part, pour que la stabilité soit encore de mise en Côte d'Ivoire, si le Président Ouattara sollicite un nouveau mandat, je pense qu'il faut le lui accorder. Notre fils le Président Alassane Ouattara ou Allah Gnissan doit continuer l'œuvre de développement et de cohésion sociale qu'il a si bien réussi depuis son accession à la tête de l'État. C'est pourquoi nous lui souhaitons un autre mandat afin que la Côte d'Ivoire continue sa marche vers le développement. Tout ce que nous souhaitons est d'avoir à ses côtés, ses frères les présidents Henri Konan Bédié et Koudou Laurent Gbagbo et son fils, Soro Kigbafory Guillaume, l'ex Premier Ministre. Nous voulons que ces personnalités influentes de la politique ivoirienne se réconcilient afin que la Côte d'Ivoire retrouve la cohésion sociale et une stabilité durable de sorte que le pays soit toujours ce havre de paix que le Président feu Félix Houphouët Boigny nous a laissé. Cela est possible avec le Président Alassane Ouattara.


« Nous souhaitons est que le Président Ouattara ait à ses côtés, ses frères les présidents Henri Konan Bédié et Koudou Laurent Gbagbo et son fils, Soro Kigbafory Guillaume »


Revenons à Diabo. Aujourd'hui avec le retard que connaît la ville, ne serait-il pas le fait de sa "fidélité" à un parti politique, notamment le PDCI-RDA ?

Aujourd'hui, l'on ne peut pas dire que Diabo appartient à un parti politique, tout comme la plupart des villes et villages en Côte d'Ivoire ; aucune localité ne peut s'approprier un parti politique. Certes Diabo a été par le passé, un bastion du PDCI-RDA mais, aujourd'hui tous les partis politiques sont fortement représentés à Diabo. Nous ne pouvons donc pas affirmer avec certitude que Diabo est victime d'une quelconque fidélité à un parti politique. De notre côté, tout ce que nous demandons est que toutes les filles et tous les fils de Diabo se mettent ensemble pour développer la localité quel que soit le bord politique auquel ils appartiennent.


Comment entrevoyez-vous l’avenir de Diabo ?

Nous ne voulons plus de politique politicienne. Celui qui nous apporte le développement, nous le suivons. Nous demandons au gouvernement de continuer les actions de développement entreprises dans le département de Botro particulièrement à Diabo depuis quelques mois. Aujourd'hui avec le Président Alassane Ouattara, Diabo a beaucoup d'espoir avec les projets de développement dans la ville surtout avec l'autoroute qui passera à moins de dix kilomètres de Diabo. Vous avez vu les chantiers entamés un peu partout dans la ville. Il est vrai que beaucoup a été fait mais beaucoup reste encore à faire.

Quelles sont donc vos attentes vis-à-vis du Chef de l'État et du gouvernement ?

Tout d'abord, je voudrais en mon nom propre et au nom de tout le peuple Gblo Mamela rendre hommage à feu l'ex-Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Je salue un homme particulièrement attachant. Un homme à l'intelligence rare, au tempérament chaleureux et généreux. Un homme qui était surtout passionné par la Côte d'Ivoire, sa République et son État. Feu Amadou Gon Coulibaly a consacré toute sa vie, toute l'étendue de ses talents et la force exceptionnelle de ses convictions à la chose publique. Que son âme repose en paix. Nous voulons aussi féliciter le gouvernement pour le travail salutaire abattu jusque-là. Chez nous à Diabo, les attentes sont nombreuses.

Le centre de santé est sous perfusion. Nous avons besoin d’un hôpital général car la région Gblo, avec ses deux sous-préfectures, Diabo et Languibonou, une soixantaine de villages, a besoin d’un bon plateau sanitaire. L'eau potable n’est pas une réalité. Nous pouvons faire des semaines voire des mois sans une goutte d'eau dans les robinets alors que le barrage qui approvisionne Bouaké et ses environs en eau potable se trouve ici à Diabo. Comment peut-on expliquer cela ? L'on nous dit que d'ici 18 mois le problème d'eau potable sera résolu à Diabo mais pendant ce temps, les populations boivent quoi ? L'autre souci, Diabo est très mal éclairée. Nos écoles, primaires et secondaires publics, connaissent un manque criant d'enseignants car ceux affectés ici fuient Diabo à cause de sa précarité. En cela j’accuse l’administration scolaire et interpelle la ministre Kandia Camara que je compte inviter ici. On ne peut valider toutes les demandes de mutation des enseignants sans pourvoir à leur remplacement. Même le sous-préfet, patron de l’administration et représentant de l’exécutif n’a pas de résidence. C’est comme si le jour où le Président de la République, Alassane Ouattara, voudra passer nous voir, et il le faut de temps en temps, il n’aura pas de résidence digne de ce nom pour son repos ; c’est inadmissible. Le sous-préfet n'a pas de résidence de fonction et ses bureaux sont dans un état de dégradation avancé. Le bâtiment dont les travaux ont été entamés depuis 2000, sur fonds publics, n’est à ce jour pas achevé. Le taux de chômage est très élevé chez nos jeunes, ce qui suscite l'exode rurale et souvent l'insécurité. Nous souhaitons vivement la construction d'une brigade de gendarmerie nationale pour renforcer la sécurité au niveau de notre sous-préfecture et notre région Gblo.

Voilà pour nous quelques priorités car les attentes sont nombreuses et à Diabo, nous avons confiance au Président Alassane Ouattara et au gouvernement pour nous apporter un mieux-être. Je rappelle que dans le cadre du RHDP, Diabo et Languibonou, donc la région Gblo a voté pour 77% pour le candidat Ouattara le 28 novembre 2010. En 2015, la fidélité des urnes n’a pas fait défaut pour Alassane Ouattara.


Quel message à vos compatriotes dans ce contexte de tension pré-électorale ?

Je souhaite la paix et une stabilité durable en Côte d'Ivoire. Que l'élection présidentielle prévue pour octobre 2020 puisse se dérouler dans un climat de vivre ensemble et de confraternité afin de consolider les acquis dans le domaine de la paix (...) à travers les élections apaisées. Qu'il y ait l'entente, l'union et la fraternité entre les filles et fils du pays. C'est à cette seule condition que nos enfants pourront faire de la Côte d'Ivoire, une nation prospère. Pour Diabo, nous interpellons le gouvernement dans les composantes de l’administration du territoire et de la décentralisation, de l’hydraulique, de la sécurité et de la protection civile couplée à la défense car le phénomène de la drogue, des conflits terriens et bien d’autres menaces, existent dans notre région. Traqués à Bouaké dont nous ne sommes qu’à 20 km, les bandits choisissent Diabo comme zone de repli. Nous faisons frontières avec Katiola, Béoumi et Sakassou. Il nous faut une sécurité. J’en appelle au Premier Ministre, Hamed Bakayoko et au Commandant supérieur de la Gendarmerie.

Entretien réalisé par Adam’s Régis Souaga à Diabo




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