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Internationale

Les républicains se posent en gardiens de l’identité américaine

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Après avoir vilipendé les démocrates pour leur convention qualifiée de l’une des plus sombres de l’histoire du pays la semaine dernière à Milwaukee, les républicains ont finalement placé leur grand-messe politique sur la même trame narrative lundi soir, en dépeignant un avenir dystopique si Donald Trump devait perdre le scrutin de novembre prochain.

Selon eux, les démocrates appellent à une « révolution culturelle » qui va faire augmenter la violence dans les villes, porter atteinte aux forces de l’ordre, brimer la liberté de religion et d’expression, les droits des travailleurs et des enseignants et, au final, « détruire le pays » de l’intérieur.

« Ils vont vous désarmer, vider les prisons, vous enfermer dans vos maisons et inviter le crime organisé à déménager à côté de chez vous. Et ils prétendent que les coupes budgétaires dans la police ne sont pas dans leur programme », a dit le député de la Floride, Matt Gaetz en parlant d’un gouvernement dirigé par Joe Biden et Kamala Harris comme d’un film d’horreur, intitulé « Week-end at Bernie’s ».


Les démocrates « veulent transformer de manière permanente l’identité américaine », a lancé le sénateur de la Caroline du Sud, Tim Scott, au terme de ce premier jour de la convention républicaine qui, après un premier chapitre à Charlotte en matinée, s’est poursuivie, pandémie oblige, de manière virtuelle avec des discours livrés sans public depuis Washington. « Ils veulent transformer le pays en utopie socialiste », a-t-il ajouté.

Pendant plus de deux heures, les républicains ont tenté d’interpeller leur base en illustrant leur détermination à maintenir la loi et l’ordre au pays, à assurer la sécurité des villes et à maintenir un environnement social et économique facilitant la prospérité sans contraintes. Le parti de Donald Trump a cherché aussi à se montrer inclusif en multipliant les voix de la diversité américaine. Il y a eu ici, un entrepreneur de la Floride, d’origine cubaine, venu décrier le programme démocrate en le comparant au castrisme, et là, le député afro-américain de la Géorgie, Vernon Jones, qui a vanté l’engagement du président dans l’amélioration des conditions de vie des plus démunis.

« Joe Biden a eu 47 ans pour faire des changements. Mais les démocrates n’ont jamais rien fait pour améliorer le sort des Afro-Américains, a-t-il dit en substance. Ils nous ont considérés comme un électorat captif. Quand Trump est arrivé, il a fait des changements. Il a augmenté les crédits accordés à la White House Initiative on Historically Black Colleges and Universities [un programme facilitant l’accès à l’éducation] et en a garanti le financement pour 10 ans. Ce que les démocrates n’ont jamais fait. »

Il a aussi dit que « le Parti démocrate était contaminé par une épidémie d’intolérance, de pensée unique, de socialisme, de sentiment anti-policier et par une dangereuse tolérance envers ceux qui attaquent nos propriétés et mettent nos vies en danger »

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Pour l’ex-ambassadrice des États-Unis aux Nations unies Nikki Haley, Donald Trump s’est montré fort sur la scène internationale, là où le gouvernement précédent s’est montré faible, a-t-elle dit en insistant aussi sur les mesures républicaines défaites par le gouvernement Obama-Biden. Particulièrement en matière fiscale.

« Un gouvernement Biden-Harris va être bien pire [que l’ère Obama], a-t-elle ajouté. La dernière fois, le patron de Joe, c’était Obama. Cette fois, ce sera [Nancy] Pelosi [leader démocrate de la Chambre des représentants], [Bernie] Sanders [figure de la gauche démocrate] et le Squad [groupe informel de jeunes députées démocrates fraîchement élues en 2018 et formé par Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib]. Leur vision pour l’Amérique, c’est le socialisme, et on sait que ce modèle a été un échec partout dans le monde. Cela va être un désastre pour notre économie. »


Donald Trump Jr. a livré pour sa part un discours agité dans lequel il a accusé les démocrates d’attaquer les « valeurs fondamentales » de l’Amérique. Il les a aussi accusés de vouloir « enlever la liberté d’expression » aux Américains, a-t-il dit. Le fils du président a également soutenu que son père avait agi rapidement pour contrer la pandémie de COVID-19, dont le bilan approche des 178 000 morts aux États-Unis. Représentant 4 % de la population mondiale, le pays a toutefois enregistré 25 % des cas de contamination au coronavirus à ce jour.

« Biden a promis de reprendre l’argent [remis aux Américains par les politiques fiscales de Donald Trump] de votre poche pour le remettre dans le marais », a dit Trump Jr., une référence au marais que son père avait, lui, promis de « drainer » en parlant de l’establishment politique de Washington.

« Cela a du sens, étant donné que Joe Biden est fondamentalement le monstre du marais. Depuis un demi-siècle, il se cache là-dedans. Il lève la tête de temps en temps pour se présenter à la présidence, puis il disparaît et ne fait pas grand-chose entre les deux. »

La convention républicaine a pris son envol alors que les Américains largement divisés se rejoignent depuis le début de la pandémie sur le fait que le pays, dirigé par Donald Trump, va dans « la mauvaise direction ». C’est ce que pensent 87 % des démocrates et 61 % des républicains, selon un sondage AP-NORC Center for Public Affairs Research de l’Université de Chicago, publié ce lundi.

Après une existence physique à Charlotte, avec le vote par appel nominal des États qui a confirmé la candidature de Donald Trump, l’événement politique se poursuit jusqu’à jeudi, de manière virtuelle.ir.




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