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Biodiversité : Les richesses méconnues du Parc du Mont Sangbé

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Le Parc national du Mont Sangbé qui s'étend sur une superficie de 95.000 ha est moins connu que ceux de la Comoé (1 150 000 ha), de Taï (450 000 ha) et le Parc de la Marahoué (101.000 ha). Pourtant, il renferme une riche diversité floristique et présente une végétation particulière. Les oiseaux en constituent l'essence spécifique. Les populations riveraines s’associent volontiers aux efforts de l'OIPR (Office ivoirien des parcs et réserves) pour la protection des espèces animales. Sauf pour une espèce…

Le Parc national du Mont Sangbé est situé à environ 65 km du chef lieu du département de Biankouma, en zone de transition entre forêts et savane, avec un prolongement en zone de montagnes, il est à cheval sur les départements de Touba, Séguéla et naturellement de Biankouma. On estime à plus de 370 les espèces d'oiseaux qui y vivent paisiblement. Au nombre de ces oiseaux, figurent plus de 10 espèces de calao géants, une forte colonie de pigeons verts et de touraco au plumage impressionnant, des aigles couronnés et des engoulevents à épaulettes noires. Sa faune est également constituée de plus de 46 mammifères : des chimpanzés, des hippotragus, des cobs de Buffon et plusieurs animaux d'intérêt particulier dont la panthère.

Aux mammifères s'ajoutent reptiles et autres amphibiens. Trois espèces de crocodiles ont été identifiées, ainsi que plus d'une soixantaine d'amphibiens et reptiles dont le varan du Nil, le naja cracheur, le mamba vert, le python royal et le python de Seba. À l'intérieur du Parc, on trouve également des grottes, des insectes, des colonies de papillons et de nombreux cours d’eau.

L'hippotraque est l'emblème du parc. Le Mont Sangbé qui a donné son nom au parc culmine à 1 072 mètres d'altitude. Les agents de l'OIPR de la zone Ouest assurent l'entretien et la sécurisation du parc. La zone Ouest de l'OIPR est dirigée par le lieutenant-colonel Moïse Zannou. Un comité de gestion locale, avec à sa tête le préfet du département de Biankouma appuie par ailleurs les agents de l'OIPR.

Difficile, pour les riverains de protéger les serpents ?

Des campagnes de sensibilisation portant sur la nécessité de protéger les animaux du Parc national du Mont Sangbé sont régulièrement menées par les agents de l’OIPR, à travers des pièces de théâtre et ballets dans les villages environnants. C'est dans ce cadre qu'un prix « vert » doté d'une enveloppe d'une valeur d’un million de francs CFA a été institué. Avec pour but principal : « Encourager les paysans à une plus grande implication dans la lutte contre le braconnage ».

En dépit de tous ces efforts de protection de toutes les espèces animales vivant dans le Parc, la population riveraine ne comprend toujours pas le bien-fondé de la protection des reptiles. Surtout lorsqu'ils appartiennent à la famille des serpents. « Serpent, c'est serpent ! » soutiennent-elles. Pour Quels que soient, la taille et l'âge d'un serpent, il demeure l'ennemi de l'homme. Il est impossible de signer un pacte social avec un serpent. Les serpents du parc, notamment les pythons et les vipères sont traqués à cause de leur chair jugée succulente et de leur peau qui sert d'objet de décoration. Plus loin, les najas cracheurs et les mambas verts sont haïs pour leur venin mortel. Conséquence : ces reptiles sont systématiquement tués, lorsqu'ils sortent du Parc. Difficile, en ce qui concerne ces reptiles de faire adhérer les populations riveraines à leur protection. Difficile de les condamner…

Honoré Droh

Correspondant régional à Man (Ouest)



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