A titre de rappel, l'Académie française fut fondée en 1635 par le Cardinal de Richelieu, alors Premier ministre du roi Louis XIII. Cette institution avait pour mission de décider du bon usage de la langue et de la consigner dans le Dictionnaire à l'usage de tous les locuteurs. Le bon usage étant, évidemment, celui de la cour royale, donc de la noblesse - la classe dominante - dont la culture et les mœurs s'imposaient au Tiers Etat (le peuple). Le système politique de l'époque était la monarchie, qui est ensuite devenue absolue sous Louis XIV. L'Académie dans son esprit et son fonctionnement était le reflet de cet environnement socio-politique.
Or les institutions sont les produits de leurs époques et surtout de leur environnement socio-politique. Quatre siècles plus tard, l'Académie peut-elle encore fonctionner comme dans une monarchie alors que nous vivons dans une/des république(s) démocratique(s) ? Dans ce débat, il ne s'agit pas du bon usage opposé au mauvais usage. Il ne s'agit pas de distinguer le vrai du faux. Nous sommes en présence de deux logiques qui se valent. La première fait référence à un virus et la seconde à une maladie, l'une étant masculine et l'autre féminine. D'où vient alors que le choix subjectif et arbitraire de 40 individus doive s'imposer à celui de millions de locuteurs ? Cela est peut-être logique dans une monarchie mais pas dans une république démocratique.
Par ailleurs, les gouvernements des pays francophones dans leur ensemble - le Québec étant l'exception - ont utilisé - à l’unanimité - le genre masculin dans leurs communications et déclarations officielles relatives à la pandémie. Si on considère cet ensemble désigné sous le vocable de la Francophonie, on pourrait se poser la question suivante : L'Académie française est-elle au service de la Francophonie ou est-ce que c'est la Francophonie qui est sous la tutelle linguistique de l'Académie française ?
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COMMENTAIRES
Publié le :
6 juin 2020Par:
Mamadou et BinetaLa noix de coco = la coco. La maladie du coronavirus = la covid et 19 pour l'année.Publié le :
6 avril 2020Par:
BonéboVraiment les africains ont l'art du désordre congénital. Vous utilisez la langue d'une communauté qui a ses règles et institutions. Gbané, l'auteur de ce papier nous fait même savoir que l'académie a été créée en 1635. Les français ne s'en plaignent pas, la respectent. Et vous toujours le black, vous voulez la juger et la soumettre à vos humeurs hasardeuses. Connaissons-nous l'Académie, son organisation et son mode de fonctionnement ! Le monde ne fonctionne pas comme ça. Il faut de l'ordre, de la discipline et se soumettre à la rigueur de l'organisation. C'est une de nos grosses plaies en Afrique. Tournons-nous vers le Président malgache. Voici une institution, l'OMS en l'occurrence qui implique plusieurs Etats et cumule plusieurs années d'existence. Parce que des chercheurs malgaches a trouvé une solution au problème Covid 19, le président veut que le'OMS l'endosse sans même prendre les précautions d'usage. Parce que c'est nous, il faut faire fi des méthodes, des procédures. Pourquoi !? Parce que le genre du Covid 19 ne nous intéresse pas, vlan on ose juger de la place de l'Académie et de son utilité. Parce que l'OMS veut soumettre nore solution à ses m"thodes depuis établies, on la traite de raciste. Soyons respectueux de nous mêmes et des autres. L'Académie française est majestueuse et à respecter, surtout quand on est francophone. Que dsons-nous lorsque des "mots" en usage courant en Afrique intègrent la dictionnaire français ?Publié le :
6 avril 2020Par:
Forestier de LahouIl faut laisser ces vieillards "légiférer" tranquillement dans leur coin (ou sous leur coupole). Ils sont comme les sénateurs ou les membres du Cese, ils ont leur bâton de maréchal, leur consécration honorifique (puisqu'ils sont "immortels"). La langue courante évolue beaucoup plus rapidement que leur dictionnaire, qui est forcément dépassé (la dernière édition complète remonte à 1935, alors que les dictionnaires courants - petits Larousse, Robert et autres - ont une édition renouvelée tous les ans !) Et, bien que je m'attache à parler et à écrire dans un langage correct, je ne peux que constater que la définition du bon usage officiel par l'Académie Française n'empêche pas les jeunes (et les autres) de massacrer allègrement la langue de Molière, et d'assassiner au passage tout aussi allègrement, quand l'occasion s'en présente et sans aucun discernement Shakespeare, Goethe, Cervantes, Mozart et toute la compagnie !Publié le :
6 avril 2020C'est l'ennui qui emmène les gens à faire ce genre de chose donc il faut trouver matière à se réunir. Les préteurs de l’Académie française devraient plutôt se pencher sur le phénomène de l’invasion actuelle de l’anglicisme dans la langue française, qui si cela continue dans une vingtaine d’année le français risque de se vider de ses mots au détriment des mots anglais. Voir le langage actuel des réseaux sociaux (followers, liker, opinion leader, infoline etc.) comme une sorte de complexe d’infériorité de la langue française vis-à-vis de la langue anglaise.PLUS D'ARTICLES
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