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Reportage- Covid-19 : Ce que j’ai vécu dans un centre de dépistage

Publié le :

Le District d’Abidjan compte plus de 95 % des cas d’infection au Covid-19 en Côte d’Ivoire. Aussi les gouvernants ont-ils fait installer des centres de dépistage de la maladie dans les différentes communes de la capitale économique. Depuis quelque temps, ces centres en matériaux préfabriqués reçoivent des personnes venues se faire dépister. Nous nous sommes porté candidat au dépistage dans le centre du Plateau, logé à l’ex-« Sorbonne ».
Nous voici donc, ce vendredi 22 mai 2020, sur le site, aux alentours de 10 h. Le centre est quasi-désert. Avant d’accéder à la salle d’attente, nous nous lavons les mains au savon. Puis nous sommes reçu par une dame, vêtue de surchaussures blanches, de surblouse bleue, de charlotte, de masque chirurgical et de gants. Devant elle, un monsieur attend son tour. Masque au visage.
Après lui, nous sommes invité à nous soumettre au même rituel que lui : lavage de mains au gel hydro-alcoolique, prise de température ( 36,6°). Puis nous sommes admis dans une seconde salle. Deux agents de santé nous y accueillent : une dame et un homme. Tous les deux sont vêtus comme la femme qui nous a reçu dans la salle d’attente. Ici, on nous demande notre identité (nom et prénom), lieu d’habitation, numéro de téléphone. On est également invité à donner les noms et contacts de personnes avec qui nous vivons sous le même toit. 
Puis suivent des questions sur les personnes avec lesquelles nous avons été en contact ces derniers temps : leurs noms et prénoms, leurs numéros de téléphone, leurs lieux d’habitation. Nous en citons de mémoire ceux dont nous nous rappelons les noms et contacts. Ces informations sont soigneusement notées via une tablette que tient l’homme, tandis que la dame inscrit d’autres dans un registre. 
Puis, nous sommes invité à passer dans une troisième salle. Là, nous sommes reçu par un agent, lui aussi vêtu comme ses collègues. A côté de lui, une pile de formulaires. 
Il en tire un et se met à égrener les questions que comporte le formulaire : « Ces deux dernières semaines, avez-vous effectué un voyage hors d’Abidjan ? Etes-vous rentré en contact avec des animaux ? Rentré en contact avec une personne qui avait des difficultés respiratoires ? Rentré en contact avec une personne qui a été déclarée positive au coronavirus ? Est-ce que vous présentez des signes comme la toux ? Diarrhée ? Mal de gorge ? Essoufflement ? Vomissement ? Écoulement nasal ? Difficulté respiratoire ? ». Et ça continue : Est-ce que vous êtes asthmatique ? Hypertendu ? Diabétique ? Drépanocytaire ? ».
A ce flot de questions auxquelles nous n’étions pas préparé, nous répondons par la négative. Et notre interlocuteur d’en déduire : « Monsieur, pour le moment, on ne peut pas faire votre test, puisque vous n’êtes pas rentré en contact avec une personne ayant contracté le coronavirus et que vous ne présentez aucun signe ». Devant notre étonnement, il ajoute : « Le test n’est pas obligatoire. On ne le fait que pour une personne présentant des signes comme ceux que je vous ai cités tout à l’heure ou qui est rentrée en contact avec une personne déclarée positive au coronavirus ».
Et comme pour mieux nous faire comprendre ce refus poli de nous soumettre au test de dépistage, l’agent de santé renchérit : « Moi-même, je n’ai pas fait le test parce que je ne présente aucun des signes et je ne suis pas rentré en contact avec une personne déclarée positive au coronavirus. Je vous exhorte à respecter les mesures barrières, c’est un moyen sûr pour éviter de contracter la maladie ». 
En empruntant l’issue de sortie une vingtaine de minutes après notre arrivée sur le site, nous apercevons deux autres agents vêtus, eux, de combinaisons blanches avec lunettes. Leur seule vue fait remonter à la mémoire ces scènes de malades du Covid-19 que des ambulanciers sortent de leurs maisons pour l’hôpital ou de corps qu’on voit des agents des pompes funèbres enlever puis traiter avant l’inhumation. C’est flippant !
Karine Koré
 
 
 

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