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Economie

Monnaie unique de la CEDEAO: Quand ADO met les pieds dans le plat

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On le sait,  depuis la rencontre des ministres des Finances des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les 17 et 18 juin 2019, à Abidjan, les jalons de la monnaie unique de l’espace communautaire, ont été posés. Même si, pour l’heure, il n’y a pas un agenda précis, l’on peut dire qu’au fur et à mesure que les réunions ou sommets des chefs d’Etat se succèdent, les contours de la monnaie unique se dessinent. Ce faisant, il faut se féliciter de ces avancées dans le projet dont le bien-fondé n’est plus à démontrer. En effet, en plus d’assurer l’indépendance et la souveraineté pleines et entières aux Etats membres de l’espace communautaire, cette monnaie sera un facteur d’accélération de l’intégration sous-régionale et par ricochet, un indispensable boosteur de l’économie sous-régionale. Mais l’on sait que ce projet communautaire n’a pas que des amis. Car, nombreux sont ceux qui voient d’un mauvais œil ou sont sceptiques sur l’avènement de l’ECO. Au nombre de ces adversaires de la future monnaie unique de la CEDEAO, l’on note certains chefs d’Etat de l’espace communautaire. C’est le cas du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, qui n’a jamais fait mystère de son attachement au franc CFA. Le 3 décembre dernier, à Dakar, il a encore maintenu sa position en rappelant son attachement à une monnaie arrimée à l’euro. Dans une moindre mesure, on peut aussi inscrire sur la liste des adversaires de l’ECO, le président sénégalais, Macky Sall, dont les louvoiements sur la question cachent très mal une gêne. Mais plus redoutables que les chefs d’Etat africains sont les adversaires extérieurs de la monnaie unique de la CEDEAO, en l’occurrence les anciennes puissances coloniales, en l’occurrence la France. 
 
Le chemin est parsemé d’embûches et reste encore long
 
Car, ce n’est un secret pour personne que le franc CFA demeure non seulement le principal instrument d’hégémonie de l’Hexagone sur son pré-carré, mais aussi un pan important de l’économie de traite que la France a toujours entretenue avec ses anciennes colonies. C’est donc peu dire que le pays de Macron se donnera autant de moyens qu’il le peut pour multiplier les obstacles sur le chemin de la marche vers l’ECO. Du reste, il a déjà commencé en rappelant que ce serait risqué d’abandonner le franc CFA. Mais l’ECO n’a pas que des ennemis. La future monnaie est soutenue par de nombreux chefs d’Etat comme celui du Niger, Mahamadou Issoufou, ou du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Mieux, le projet peut compter sur l’appui du puissant Front anti-CFA de la société civile, cornaqué par Kémi Séba. L’un dans l’autre, on peut dire que même si l’on avance dans la bonne direction, le chemin est parsemé d’embûches et reste encore long. Il ne faudra donc pas s’étonner d’un nouveau report de la date de mise en circulation des billets ECO. En effet, d’importants efforts restent à faire par les différents pays concernés. Par ailleurs, malgré un taux de croissance économique estimé à 3% en 2018 et projeté à 3,4% en 2019, les économies de la sous-région sont impactées négativement par le défi sécuritaire et les chocs extérieurs. De nombreux pays ont une balance commerciale déficitaire qui pèse sur les réserves extérieures de leurs banques centrales et qui fragilise surtout les taux de change avec les devises de références mondiales. Dans la sous-région, nombreux sont aussi les Etats dont le déficit budgétaire est très élevé avec une incidence sur leurs dettes publiques. 
 
« Le Pays »



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