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Economie

Compact with africa : réformes d'accord, sécurité d'abord

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Deux ans après son lancement à la faveur de la présidence allemande du G20, l’initiative Compact with Africa réunit depuis hier à Berlin les chefs d’Etat et de gouvernement de 12 pays d’Afrique.
 
L’objectif de ce qui ressemble à un mini sommet germano-africain est d’attirer davantage d’investisseurs privés sur le continent noir ; à leur tour, les participants doivent s’engager à maintenir leurs efforts pour développer l’Etat de droit ainsi que la transparence des réglementations économiques.
A terme, ce compact with Africa, doté d’un milliard d’euros, vise précisément à accroître l’investissement productif dans la transformation des produits agricoles, l’industrialisation et les infrastructures de base, particulièrement l’énergie. Comme on le voit, cette nouvelle approche allemande repose davantage sur la participation du privé que sur l’aide publique au développement.
S’il convient de saluer l’initiative de la chancelière, nombreux sont ceux qui ne manquent pas de la critiquer deux ans seulement après son lancement. En effet, pour nombre d’experts en questions économiques ou de développement, malgré les efforts consentis par les Etats africains pour lancer des réformes, les résultats escomptés en termes d’investissement privé n’ont pas du tout été au rendez-vous. A ces reproches s’ajoute la déception lorsque les promesses de création d’emplois tardent à se concrétiser.
Toutefois, il faudrait se garder de tirer des conclusions hâtives et encore moins de jouer les Cassandres, surtout  qu’il s’agit d’une initiative qui n’a pas encore eu le temps nécessaire pour faire ses preuves, même si dans certains pays bénéficiaires on enregistre déjà quelques résultats probants.
C’est le cas au Burkina, avec le projet Sysmex Partec, qui a même été présenté hier à l’ouverture de la rencontre comme un exemple de réussite en matière de partenariat germano-burkinabè. En rappel, ledit projet est spécialisé dans l’équipement des laboratoires d’hématologie et la fourniture de réactifs et d’intrants nécessaires à la réalisation de tests.
Certes, comme le préconise Compact with Africa, pour que les investisseurs privés accourent, il faut effectivement des réformes pour l’Etat de droit et la transparence et pour un environnement des affaires plus propice.
Mais il faut craindre que face aux nombreux problèmes qui les assaillent, comme leur faible niveau de croissance ou un chômage endémique, les Etats africains se lancent dans des changements qui auront certes l’avantage d’attirer les capitaux privés, mais dont l’impact social pourrait s’avérer moins intéressant pour les Africains.
Et puisque ce sommet se tient dans un contexte sécuritaire dramatique pour nombre de pays bénéficiaires, particulièrement ceux de la bande sahélo-saharienne, la sécurité devra absolument figurer en bonne place dans l’agenda de Berlin, car quelle que soit l’attractivité des évolutions envisagées, sans sécurité, il n’y a pas d’investisseurs.
Et Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5-Sahel, est bien placé pour le savoir. Lui dont le pays a été la cible de nombreuses attaques terroristes ces dernières années a rappelé la nécessité de mutualiser les efforts pour ramener la paix et la stabilité dans la région.
 
H. Marie Ouédraogo

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