-
COMMENTAIRES
Publié le :
9 novembre 2019Par:
Diarrasse NapieOui, il y a urgence à réformer le secteur du cacao et son mode de production en Côte d'Ivoire. C'est ce qui ressort du dernier rapport de la Banque mondiale. La Côte d'Ivoire pèse 40% de la production mondiale de cacao. Le secteur fait vivre 5 millions de personne, soit un 5e de la population. Pourtant, le million de producteurs ivoiriens vivent pour la plupart sous le seuil de pauvreté. Urgence climatique, changement des modes de consommation... Il faut changer structurellement la filière cacao. Nous avons multiplié par quatre la production de cacao pendant les 20 dernières années, la Côte d'Ivoire premier producteur mondial, mais un producteur sur deux de cacao vit en état de pauvreté, donc avec moins de 1,2 dollar par jour. C’est le paradoxe ivoirien. Comment briser ce paradoxe ? Une opportunité se dessine à cause de l’urgence de la situation. Jusqu’à présent, la réponse du paysan ivoirien à la demande de cacao était d’augmenter ses surfaces cultivables, et donc de produire plus. Maintenant, cette approche arrive à son terme. Premièrement, il n’y a plus de surface cultivable en Côte d’Ivoire vu que les forêts sont détruites. Deuxièmement, il y a une demande, une exigence des consommateurs des pays importateurs de cacao, pour du cacao "durable" qui ne détruit plus les forêts, qui n’utilise plus des enfants (Burkinabès et Maliens privés d'école) dans la production. La solution n’est plus de produire plus, mais de produire mieux, donc d’augmenter les rendements. Le cacao est aussi trop taxé en Côte d’Ivoire. Sur chaque exportation de cacao, 22% sont prélevés par l’État. Ce qui explique pourquoi le cacao compte pour 10% des recettes de l’État. Donc, si l’État réduisait la fiscalité pour augmenter le prix aux producteurs, ou bien garder le niveau actuel de fiscalité pour financer ces nouveaux programmes de productivité pour augmenter les rendements (et la qualité) du cacao ivoirien qui seront nécessaires…Publié le :
9 novembre 2019Par:
Lago TapeAu-delà des discours d'intention (comme d'habitude), il faut que l'Etat ivoirien fasse du concret pour une plus grande transformation sur place du cacao, de l'anacarde, du palmier à huile, du café, de l'hévéas, de l'ananas...Bref, toutes nos matières premières sont encore exportées surtout en vrac et à l'état brut. Et cela fait 10 ans maintenant que les mêmes politiciens ivoiriens parlent de la transformation de nos matières premières, sans rien faire de concret! Pour transformer sa filière cacao, la Côte d’ivoire devrait tout d’abord lancer une révolution technologique pour accroître les rendements afin de favoriser le reboisement et améliorer le revenu des producteurs. Il faudrait ensuite mettre en place des systèmes de traçabilité pour garantir un cacao "responsable" (qui ne provient pas de la destruction de nos forêts classées et parcs nationaux) auprès des consommateurs. Enfin, le secteur devrait développer l’industrie locale de transformation du cacao (la deuxième transformation) pour répondre à la demande locale, développer un label d’origine plus attractif pour les consommateurs et tirer parti de la croissance de la demande asiatique de produits intermédiaires.PLUS D'ARTICLES
-
Africa CEO Forum 2025 : Ouattara invite ses paires à renforcer les échanges inter-africains
-
Africa CEO Forum 2025 : Les Chefs d’Etats prônent le soutien au secteur privé, pour le développement du continent
-
Entre Nous : Rappels utiles !
-
Abidjan : les motos, nouveau moyen de transport urbain
-
Kibarou . Cette autre cause insuffisamment décriée des embouteillages
-
Genre et développement : Euphrasie Yao mobilise les femmes des diasporas africaines
-
Côte d’Ivoire : des journalistes formés pour lutter contre la désinformation électorale
-
Côte d’Ivoire.Circulation : les chantiers d'Abidjan avancent à grands pas
-
Littérature. « EKY, ou le secret de la réussite », un roman au service de la jeunesse et de l’égalité des chances
-
Location immobilière : Les prestations des agences et courtiers à la charge du propriétaire et du locataire
-
Interview. Siméon Ehui, DG de l’IITA : « Nous pouvons aider la Côte d’Ivoire à améliorer sa productivité agricole »
-
Côte d’Ivoire – États-Unis : Euphrasie Kouassi Yao présente les acquis en matière de genre
-
Contribution à la victoire sur le nazisme : L’Afrique payée en monnaie de singe
-
A l’Institut international d’agriculture tropicale : des variétés améliorées de manioc, riz, maïs, igname, bananes, soja…
-
Côte d'Ivoire. Présidentielle 2025 : Les 12 nouveaux Districts non concernés pour le parrainage des candidats
-
Côte d’Ivoire . Les condoléances du couple présidentiel au ministre Adjoumani
-
Droits. « En tant que travailleurs, nous ne sommes pas des esclaves » (Coumba Diop, OIT)
-
Côte d'Ivoire. Élection présidentielle. « Nous ne voulons plus de veuves et de déplacés » (ONG )
-
Succession du Pape François : Quelles chances pour l’Afrique ?
-
Mercedes-Benz 600 Pullman : une automobile d’histoire pour un serment de rupture
-
Le Vice-Président de la République a inauguré l’Agence Auxiliaire de la BCEAO à Odienné
-
Sécurité routière : Livreurs et coursiers à motos, interdits sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny
-
Oligui Nguema attendu au pied du mur
-
Talk-show de Rajoelina : plus de show que de talk
-
USA-Loterie de la Carte verte 2026 : les résultats sont disponibles
-
Les Ambassades et Consulats généraux de la Côte d’Ivoire dans la zone Amérique renforcent les capacités de leurs services consulaires
-
Mali : La classe politique dit « non à la dérive autoritaire »
-
Côte d'Ivoire. La handballeuse Halima Traoré immortalisée par une biographie
-
Gabon : Fin de mission pour le CTRI
-
Tribunal du Plateau : 12 jours de prison, pour un coup de bâton administré à son compatriote
-
Publié le :
9 novembre 2019Par:
Forestier de Lahou