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COMMENTAIRES
Publié le :
9 août 2019Par:
Fatou DiagneLes femmes violentées au foyer, c'est le pire des abus. Un crime vieux comme le monde, et l'un des moins connus parce que trop longtemps occulté par le poids des traditions et des préjugés, mais aussi et surtout masqué par le silence des victimes et l'indifférence des autres. Si aujourd'hui encore, la Police, la Justice et la société elle-même n'ont pas pris la mesure de la gravité du problème, les femmes, elles, sont de moins en moins résignées. Les mauvais traitements infligés aux femmes par leurs maris ou leurs compagnons sont la forme la plus répandue des violences dans le monde: bastonnades, injures publiques, viols, menaces de mort, humiliations etc. Il est choquant de constater que la quasi-totalité des actes de violence ci-dessus mentionnés demeurent non seulement impunis, mais aussi et surtout tolérés. Mais le problèmes est aussi difficile à résoudre qu'à mesurer, pour la même raison. Presque toujours, la violence intervient dans l'intimité du foyer, là où les parents, les amis, les voisins et les autorités hésitent à pénétrer. Les victimes elles-mêmes portent moins souvent plainte et font moins fréquemment appel à la Loi. La peur des représailles, les tabous entourant les questions sexuelles, la honte et le sentiment de culpabilité des femmes violées, l'acceptation aveugle de la tradition et le bâillon de la dominance masculine sont autant de facteurs qui jouent un rôle allant de pair avec la complicité active ou passive de l'État et d'autres institutions d'autorité morale.Les statistiques sur le viol, par exemple, montrent des proportions étonnamment semblables dans les pays industrialisés et les pays en développement: une femme sur cinq et une femme sur sept est victime d'un viol pendant sa vie. En Côte d'Ivoire, il n'existe aucune statistique fiable sur les violences conjugales. "Ce qui se passe autour de nous, derrière les murs des maisons, dans les quartiers précaires ou sous les montures des appartements bourgeois et des villas cossues est effarant"!Publié le :
9 août 2019Par:
Korotoumou BogaLe double langage des imams et de la famille (musulmane) fait (souvent) partie du problème de la violence conjugale en Côte d'Ivoire: «Que faire si mon mari me bat ? Dois-je contacter la police ? Ai-je le droit de refuser de faire l'amour avec mon mari (si je n'en ai pas envie ce jour-là) ? Que faire si mon mari a plusieurs maitresses ?» Ces questions, quand on les pose aux imams et aux familles. Le constat tient en deux mots : double langage. En public, le discours est policé, conforme aux valeurs prônées. Oui, il faut porter plainte en cas de violences conjugales ! Non, un mari ne peut avoir plusieurs femmes et pleins de maitresses ! Mais, lorsque qu'on est en privé, le discours change. Dans les mosquées, les religieux consultés ne conseillent pas de contacter la Police. La plupart estiment que le problème de la violence conjugale doit être réglé au sein de la famille. Dans beaucoup de nos mosquées, les imams estiment qu'un homme peut se marier avec plusieurs femmes (jusqu'à quatre (4) femmes) et peut aussi tabasser sa femme n'importe comment, comme il veut. C'est lui l'homme et la femme doit se soumettre aux volontés de l'homme si elle ne veut pas qu'il l'a frappe! Autre décalage : les parents (musulmans) qui obligent leurs filles à rester avec les conjoints qui les frappent et plus grave encore, à leur demander pardon agenouillées après avoir été (sauvagement) battues. C'est le comble! Ici chez nous (surtout dans les familles dioulas et/ou musulmanes) , la victime doit non seulement s'excuser quand son mari la frappe, mais aussi vite retourner dans le lit conjugal…(pour se faire pardonner et ne pas laisser la place à une autre!)…Publié le :
9 août 2019Par:
Maddoc KoyakaCOMMENT RECONNAITRE UN HOMME QUI BAT SA FEMME? Le premier élément à retenir est que l'homme "batteur de femmes" ne présente aucune caractéristique démographique ou professionnelle particulière. L'associer à une classe sociale précise entre autres à la pauvreté ou au manque d'éducation, représente une erreur. Le portrait de la grosse brute mal équarrie et qui fait peur est une intervention populaire qui nous empêche de voir la réalité. L'homme violent se retrouve dans toutes les couches de la société et ce proportionnellement à la distribution des divers groupes et sous-groupes sociaux. Deuxième élément: l'homme (batteur de femmes) peut être un médecin par exemple ou directeur de cabinet dans un Ministère et n'appartient pas (du tout) à la catégorie de ceux qu'on classe habituellement comme "malades mentaux" ni davantage à celle des sociopathes" ou des "psychopathes". Non, hormis le 10 à 15 p. cent d'hommes qui de toute façon ont des problèmes sérieux de violence généralisée ou de santé mentale, la masse des hommes violents est composée d'individus dits "normaux". Si on fait abstraction de l'abus physique dont ils font montre à l'égard de leur partenaire, on les trouvera bien adaptés à leur milieu, sans trait distinctif marquant par rapport à la norme. Il s'agit là d'un aspect trompeur qui peut nous faire sous-estimer la gravité des agressions commises par ces hommes. En général, l'homme violent sera porté à nier sinon à minimiser sa participation dans les actes qu'il a posés. Il cherchera à blâmer la femme (victime) pour ses actions, accusant entre autres sa victime de l'avoir provoqué et de lui avoir manqué de respect. Ce trait accentue son insensibilité.Publié le :
9 août 2019Par:
Solange KonéLa violence conjugale est encore un sujet tabou dans nos sociétés africaines...On fait peser la honte sur la femme victime et non pas sur le pervers violent "batteur de femmes": (Nos coutumes africaines veulent encore que ce soit la femme battue qui demande pardon au mari pervers violent qui a sauvagement battu sa conjointe. La victime des coups et des insultes, la personne humiliée doit s'humilier encore plus, et s'excuser auprès du pervers narcissique et violent qui l'a sauvagement battue et souvent jetée hors du foyer conjugal.). Selon le Rapport de l'ONU femmes sur la Situation des Femmes dans le monde en 2011/2012, un pays sur deux dans le monde ne condamne pas le viol conjugal. On continue de penser presque partout en Afrique et dans le reste du monde que la violence conjugale et la torture psychologique, l'humiliation et la domination que subissent les femmes battues sauvagement par leur mari, conjoint ou copain: ''C'est dans la sphère privée.'' Il n'y a donc encore aucune "prise de conscience nationale" dans la plupart de nos pays africains contre la violence conjugale. (Evoquer le problème en tant que femme battue, c'est percu comme vouloir être une enfant gâtée). La plupart de nos pays africains n'ont pas de "plan national de lutte contre la violence conjugale". La prise de conscience politique tarde à venir dans nos pays africains ! Je maintiens que la seule solution quand on est victime de violence conjugale, oui, c'est la fuite. La "rupture" avant qu'il ne soit trop tard et qu'on soit marqué à vie par des séquelles mentales indélébiles ou qu'on ne se fasse tuer par son conjoint pervers narcissique et violent...Publié le :
9 août 2019Par:
Myriam KouaoLa police a souvent ignoré les femmes qui ont signalé des cas de viol ou de violence familiales. En effet, la Police a tendance à ne pas admettre les plaintes de femmes, les policiers estimant ainsi que «la victime» a mérité le traitement(viol)/ châtiment(bastonnade) [qu'elle a] subi de la part du conjoint. Les plaintes pour viol du fait du conjoint ne sont pas du tout prises en compte par la Police (Source : Rapport de la LIDHO 2 déc. 2015). Selon la secrétaire générale de l'AFJCI (Association des Femmes Juristes de CI), la police a tendance à demander aux victimes de violence conjugale et/ou de viol de la part de leur conjoint «de régler cela en famille» (AFJCI 30 nov. 2015). Sur le terrain, on constate que les familles des victimes [de violence conjugale] exhortent les victimes à retirer les plaintes, et même à demander pardon(à genou et soumises devant le mari violent). Pire encore, à rester mariée ou en couple avec le conjoint violent par crainte de la stigmatisation sociale». Des poursuites sont «rarement» intentées à l'endroit des auteurs de violence conjugale et/ou de viols contre des femmes/fillettes. D'après «Freedom House», la loi ivoirienne actuelle prévoit [traduction] «des normes élevées en matière de preuve pour que des poursuites soient intentées en matière de violence conjugale» (Source: Rapport en anglais de Freedom House, 28 janv. 2015). Par exemple, l'obligation pour la victime de fournir un certificat médical (ibid.; AFJCI 30 nov. 2015; LIDHO 2 déc. 2015). Ce certificat médical qui devrait être gratuit, coute environ 50 000 francs CFA [environ 110 $CAN] ou plus, ce qui est onéreux (ibid.; AFJCI 30 nov. 2015). Pour poursuivre les violeurs et les conjoints violents en l'absence de certificat médical et/ou de confession de la part des conjoints coupables de ces crimes, la Justice ivoirienne doit (le plus) souvent requalifier les faits de viol et violence en de simples délits qui entrainent des condamnations moins sévères.Publié le :
9 août 2019Par:
Amy Djroh[Femmes battues ivoiriennes: "protégées" par la loi. mais ignorées par la société et les familles ivoiriennes]: Alors que la Loi l'interdit, la violence à l'égard des femmes continue de sévir. Les m0eurs culturelles maintiennent la chape de plomb. Beaucoup de femmes ivoiriennes, pour soi-disant "sauver" leur foyer, doivent non seulement passer sous silence les coups et blessures, mais demander pardon au mari qui les bastonne et retourner dormir dans le lit conjugal (en entretenant des rapports sexuels plus ou moins consentis avec celui qui les humilie et les frappe pour un rien...Dans la plupart des cas, les femmes battues sont également expulsées ou doivent fuir le domicile conjugal et, aussi privées de la pension alimentaire. Une sérieuse opération de sensibilisation nationale doit être lancée au lieu que le gouvernement organise des marches "symboliques". La violence contre les femmes et les petites filles existe partout au monde, mais, en Côte d'Ivoire, elle est acceptée socialement et, cela n'est pas (du tout) acceptable !Publié le :
9 août 2019Par:
Hendouda Ayeb"Avez-vous déjà battu votre femme ?", demandait une journaliste parisienne à des hommes interrogés dans la rue en 1975. Les réponses étaient édifiantes. "Des petites gifles, quatre fois rien" ; "Il y en a qui aiment être battues" ; "Si je veux taper ma femme, je suis sûr qu'elle fera mieux l'amour" et elle voudra me sucer…; "Quand le dialogue n'est pas possible, à certaines femmes, il faut leur faire rentrer à coups de poing". Les choses ont-elles vraiment changées (en France et dans le reste du monde) 45 ans plus tard? Rien n'est moins sûr!Publié le :
9 août 2019Par:
Salma BaNous sommes surpris de constater que certaines femmes, à priori charmantes et douces, sont accouplées à des hommes qui les font souffrir psychologiquement ou physiquement et les traitent comme des "chiennes"... Leur compagnon peut-être pervers narcissique, dominant, séducteur et manipulateur et pourtant, malgré les souffrances endurées, elles restent avec eux. Heureusement, il arrive un moment où elles prennent conscience de leur situation et se posent elles-même la question: « pourquoi suis-je attirée par de hommes qui me veulent du mal ? ». Elles consultent alors, pour trouver des réponses et tenter de sortir de situations humiliantes et destructrices. Quel est le profil des femmes maltraitées? Elles portent des blessures de l’enfance (rejet, abandon, violence, maltraitances, inceste…), qui leur laissent croire qu’elles sont insuffisantes et n’ont pas de valeur aux regards des autres. Elles ne s’aiment pas et ne peuvent pas penser qu’on puisse les aimer. Selon la façon dont un enfant a été regardé et traité par ses parents, il se sentira digne ou indigne d’être aimé. Dans le cas des femmes maltraitées, la seule forme d’amour qu’elles connaissent est associée à de la souffrance. Ne se sentant pas aimables, elles ont peur de perdre ce qu’elles croient être de l’amour et s’y accrochent. Si le père était violent et la regardait négativement, elle va penser que tous les hommes sont identiques et que ce qui lui est reproché est vrai. Souffrir est pour elle, une normalité. L’opinion négative des parents, est une vérité pour l’enfant. Conditionnée dès son enfance, elle se considèrera toujours comme une personne négative. Si le père était manipulateur avec ses enfants, il pourra être à un moment très gentil et violent un l’instant d’après. Ces modifications d’humeur la conditionneront à accepter les violences de son compagnon.PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
9 septembre 2019Par:
Forestier de Lahou