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Economie

Sécurité aérienne : les milliards envolés de l'Asecna

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Documents exclusifs à l'appui (trois derniers rapports confidentiels d'audit annuel), Jeune Afrique tente de faire la lumière, dans son édition du 23 juin, sur un scandale qui n'a pas encore livré tous ses mystères. Le magazine panafricain révèle l'évaporation de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA des comptes de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Une structure qui couvre seize pays africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Madagascar et Comores) dont le siège se trouve à Dakar.
À qui ont profité ces détournements ?
Les centaines de pages de documents décryptées par Jeune Afrique (ordres de paiements et règlements en espèces sans justificatifs, clients non identifiés, factures volatilisées…) sont accablantes. Elles dévoilent, outre une gestion budgétaire catastrophique, l'évaporation depuis au moins six ans de sommes considérables : 15,7 milliards de francs CFA (24 millions d'euros) pour la seule année 2017.
"La gestion pour le moins archaïque de l'agence, en particulier son informatisation encore très insuffisante, a sans nul doute favorisé ces dérives. L'insuffisance, voire l'absence, de contrôle interne et de validation hiérarchique, aussi", explique Jeune Afrique dans son enquête. Où sont passés ces fonds ? Qui sont les responsables ? Pourquoi les directeurs généraux et les dix-sept ministres des Transports de la zone n'ont-ils pas réagi alors qu'ils étaient informés depuis des années ? Bref, à qui ont profité ces détournements ?
Un Plan de 173 milliards dans le pipeline
Créée en 1959, l'Asecna a pour mission d'assurer la sûreté du transport dans l'espace aérien de ses 17 États membres, à l'exception de la France, soit une zone de 16 100 000 km2. Elle supervise 10 centres de contrôle régionaux, 57 tours de contrôle, 25 aéroports internationaux et 76 nationaux et régionaux. Elle est, en outre, chargée de la maintenance de l'ensemble des installations, le bureau de piste et d'information aéronautique, les services de sécurité incendie ou de prévisions météorologiques.
Les ministres de tutelle ont approuvé en 1999, pour la période 2000-2006, un Plan de services et équipements (Pse) de 173 milliards de Fcfa (264 millions d'euros). L'enjeu : préparer un changement de génération des moyens techniques utilisés -désigné par les initiales anglaises Cns/Atm (Communication, Navigation Surveillance/Air Traffic Management)- et remplacer les liaisons directes sol-air par des communications satellitaires, la surveillance des avions par les contrôleurs grâce à un système automatique de transmission de positionnement (Ads), une gestion informatique du trafic et la navigation par Gns (système de radionavigation par satellites mis en place à l'échelle mondiale).



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