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Réunions des instances du football mondial : Temps de curé à la FIFA, mauvais temps à la CAF

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L’Italo-Suisse Gianni Infantino rempile pour un second mandat de quatre ans, à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa). Candidat à sa propre succession et seul prétendant en lice, sa réélection apparaissait, il est vrai, comme une simple formalité. Il partait, en effet, quasi certain du soutien des 211 fédérations membres de la FIFA, qui l’ont, du reste, élu par acclamation, le 5 juin 2019, à Paris, à l’occasion du Congrès de la Fédération. Mais ce serait faire injure au successeur de Joseph Blatter, de soutenir qu’il « triomphe sans gloire » pour avoir « vaincu sans péril ». Loin s’en faut. Car, il faut reconnaître à Gianni Infantino, un bilan à l’issue du premier mandat, qui parle en sa faveur. A propos de l’empreinte de l’Italo-Suisse, son secrétaire général adjoint, l’ex-crack croate, Zvonimir Boban, n’en est d’ailleurs pas peu fier : « Avant, l’activité de la FIFA était politiquement orientée et la marque FIFA était la marque la plus toxique au monde ». Avec Gianni, le football est revenu à la Fifa (…) ». Evidemment, ses propos pourront diversement être appréciés selon qu’on est pro ou anti-Infantino. Toujours est-il que les contempteurs du quadra italo-suisse ont trouvé à redire sur son style de gouvernance, ses projets comme celui de l’élargissement du Mondial-2026 à 48 équipes, etc. Mais une chose est sûre : sous le leadership de cet ancien bras droit de Michel Platini qui le combat farouchement aujourd’hui, après avoir ardemment convoité le même poste de patron de la FIFA, on semble bien loin des années sombres de l’ère Blatter, marquée par les scandales financiers à répétition qui avaient lourdement entaché l’image de la Fédération et terni la réputation du football mondial. Aujourd’hui, ces douloureux souvenirs paraissent relever du passé. Le paquebot battant pavillon FIFA, semble avoir laissé derrière lui, les intempéries, pour voguer à présent sur une mer d’huile.
Alors que Infantino est sur un petit nuage, Ahmad Ahmad se fait plutôt des cheveux blancs
C’est au mérite de Gianni. S’il est parvenu à redorer le blason de la FIFA, à travers notamment, selon toute vraisemblance, une gouvernance plus vertueuse que celle de son prédécesseur, il aura également entrepris de vastes réformes dont certaines font aujourd’hui la joie et la fierté de nombreux amoureux africains du ballon rond et au-delà. Un Mondial 2026 à 48 équipes, organisé par un trio Etats-Unis/ Canada/Mexique ; une Coupe du monde des clubs, réformée avec 24 équipes à partir de 2021, etc., ce sont là, autant d’innovations à mettre à l’actif de Gianni dont le premier mandat fait place à un second dont on espère qu’il fera davantage de bien au football international. Cela dit, l’on peut, hélas, faire le constat que pendant que la FIFA se porte mieux et se stabilise, la Confédération africaine de football (CAF), elle, n’a pas très bonne mine. Le patron du football africain, Ahmad Ahmad, n’a pas, en effet, caché son regret de voir l’instance africaine qu’il préside depuis mars 2017, traversée par des conflits internes. C’était le 4 juin dernier à Paris, en marge du Congrès de la FIFA. Temps de curé à la FIFA, mauvais temps à la CAF ! Alors que Infantino est sur un petit nuage à la suite de sa réélection sans surprise à la tête de la FIFA, Ahmad Ahmad, lui, se fait plutôt des cheveux blancs ; lui qui n’a de cesse de dénoncer une cabale en règle contre lui, sur fond d’accusations d’abus de pouvoir, de mauvaise gestion financière et de harcèlement sexuel. Le président de la FIFA ne croit pas si bien décrire, quand il résume la situation de paradoxe vécue par les deux instances du football international et africain, en ces termes : « A la FIFA, on est passé par des tempêtes mais maintenant on est revenu au soleil. A la CAF, en ce moment, je sais aussi ce qu’il est en train de se passer, qu’il y a des turbulences». Quant au dirigeant malgache qui aura soutenu la réélection de l’Italo-Suisse, l’on mesure aisément sa peine quand il se fait fort de déclarer : « Ces deux années à la tête de la CAF, n’ont pas été faciles ». Il faut espérer qu’à la suite de la réunion de Paris, la CAF triomphe de ses démons pour le bien et pour l’image de la Confédération et à travers elle, celle du continent. Il faut souhaiter que l’appel du président de la FIFA, ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ; après qu’il a exhorté les uns et les autres, « en ce moment difficile, à toujours garder le sang-froid, la solidarité, l’unité, le respect, à essayer de trouver des solutions et pas des problèmes ». En tous les cas, il urge que les querelles byzantines prennent fin pour le retour de la paix et de la cohésion au sein de la maison footballistique africaine. Il y va de l’intérêt de tous, d’autant que c’est dans quelques jours seulement que s’ouvrira la 32e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Egypte. « La CAN est une fête et doit rester une fête ; la fête de la joie, de la passion, du cœur. Il ne faut pas que cette fête soit ternie par les conflits ». Ces propos de Infantino devraient, plus que jamais, interpeller tout un chacun.
« Le Pays »



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