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Politique

Le B737 MAX ne vole plus

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Le Boeing 737 MAX, l’avion ayant enregistré les ventes les plus rapides de l’histoire de l’avionneur américain, est banni des airs jusqu’à nouvel ordre. Avec la décision du Canada puis des États-Unis de le clouer au sol mercredi, comme l’avaient déjà décidé des dizaines de pays, l’appareil impliqué dans deux écrasements en l’espace de cinq mois est pratiquement inopérable sur l’ensemble du globe.
La FAA, l’agence de l’aviation civile américaine, a changé de cap mercredi après-midi en décrétant une interdiction de vol pour tous les Boeing 737 MAX sur le territoire américain, qu’ils soient opérés par une compagnie américaine ou étrangère. Dans une déclaration écrite, elle a indiqué que sa décision a été prise après avoir eu accès à de nouvelles preuves récoltées sur le lieu de l’écrasement survenu dimanche en Éthiopie et aux dernières données satellites.
Jusqu’à aujourd’hui, la FAA avait répété qu’aucune information ne justifiait qu’elle cloue au sol les appareils montrés du doigt.
« Boeing continue d’avoir confiance en la sécurité des appareils 737 MAX », a indiqué la compagnie dans un communiqué. L’entreprise américaine dit toutefois avoir recommandé à la FAA de suspendre les vols de sa gamme d’avions phares pour rassurer le public.
« Les pilotes ont été avisés, les compagnies ariennes ont toutes été avisées. Elles approuvent cette décision. La sécurité des Américains et de tous les passagers est notre principale préoccupation », a déclaré le président américain, Donald Trump, lors d’une allocution à la Maison-Blanche.
Le Canada bouge
Quelques heures plus tôt, le ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, a annoncé que les Boeing 737 MAX 8 ne pourront plus décoller ou atterrir au Canada, ni circuler dans l’espace aérien canadien.
 Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne Le ministre des Transports, Marc Garneau, a décidé d’agir après avoir pris connaissance de données satellites inquiétantes.
« La décision est basée sur de nouvelles informations que nous avons reçues ce matin », a-t-il affirmé. Il a précisé que des données satellites lui permettent désormais de croire que les écrasements de dimanche en Éthiopie et d’octobre dernier en Indonésie, qui ont impliqué le même type d’appareil, sont survenus dans des circonstances semblables.
La trajectoire changeante de l’avion entre son décollage de l’aéroport d’Addis-Abeba et le moment de l’écrasement avait pourtant fait l’objet d’une vaste couverture médiatique depuis dimanche, notamment à partir des données du site spécialisé Flightradar24.
« Je pense que c’est une excuse, estime le professeur de l’UQAM et spécialiste de l’industrie aéronautique Mehran Ebrahimi. La trajectoire satellitaire, c’est la première chose qu’on peut regarder à la suite d’un écrasement. Dans la mesure où les boîtes noires ont tardé à partir de l’Éthiopie et où on n’avait rien de concret, il fallait quelque chose pour justifier la modification de la position gouvernementale. »
La position du Canada n’a pas été influencée par des pressions politiques, américaines ou autres, a assuré M. Garneau.
Depuis le début de la semaine, le ministre libéral a dit à plusieurs reprises qu’il voulait attendre d’avoir suffisamment d’informations en main concernant la cause de la tragédie aérienne de dimanche pour prendre une décision au sujet des appareils Boeing 737 MAX.
Annonce saluée
L’Association des pilotes d’Air Canada (APAC) a aussitôt salué la décision du ministre Garneau, elle qui lui avait demandé plus tôt cette semaine « d’agir de manière proactive pour assurer la sécurité des passagers canadiens ».
« Les décisions comme celle d’aujourd’hui sont difficiles à prendre, mais elles sont importantes pour maintenir la confiance du public envers l’aviation », a indiqué l’APAC par voie de communiqué.
« Nous sommes heureux que le ministre ait décidé de privilégier la prudence en attendant que l’analyse des causes de l’écrasement du vol 302 d’Ethiopian Airlines soit achevée », a noté le syndicat qui représente les agents de bord d’Air Canada.
Par mesure de précaution, des dizaines de pays ont décidé de clouer au sol les Boeing 737 MAX depuis l’écrasement de l’avion d’Ethiopian Airlines qui a fait 157 morts, dont 18 Canadiens.
Mardi, l’Agence européenne de la sécurité aérienne a même décidé de fermer l’ensemble de l’espace aérien européen à ce type d’appareil, pour les vols en provenance, à destination ou à l’intérieur de l’Union européenne, que les opérateurs soient européens ou issus d’autres pays.
Au Canada, Air Canada (24 appareils), WestJet (13) et Sunwing (4) ont des Boeing 737 MAX 8 au sein de leur flotte. Mardi en fin de soirée, Sunwing a annoncé la suspension des opérations de ses quatre appareils en raison des « restrictions d’espace aérien imposées sur certaines […] destinations partenaires ».
Les yeux de la planète seront maintenant rivés sur les deux boîtes noires de l’appareil qui s’est écrasé en sol africain. L’une contient les paramètres de vol et l’autre, les conversations dans la cabine de pilotage. Les deux boîtes ont été retrouvées lundi et seront transférées jeudi en France pour y être analysées.

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