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Politique

Algérie : contrainte de lire en direct la lettre de Bouteflika, une présentatrice quitte le JT

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Ancienne journaliste de la radio publique, Nadia Madassi présentait depuis 15 ans le journal télévisé du soir de Canal Algérie.

« C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ». La lettre du président Abdelazziz Bouteflika envoyée dimanche à la dernière minute aux rédactions du pays a rendu furieuse la présentatrice du JT Nadia Madassi. Celle qui présentait depuis 15 ans le journal du soir de Canal Algérie a choisi ce lundi de quitter son poste.
Dans son message lu dimanche soir, le président Bouteflika, 82 ans et affaibli par des problèmes de santé, s'engage, s'il est réélu le 18 avril, à ne pas terminer son mandat et céder la main à l'issue d'une présidentielle anticipée, organisée après une conférence nationale devant réformer profondément le régime actuel.
 
On voit dans la vidéo ci-dessous la journaliste lire cette déclaration. Une séquence de plus de deux minutes et vingt secondes à la suite de laquelle elle enchaîne sur l’actualité d’un opposant... avant de s’interrompre en plein milieu de sa phrase (à partir de 3 minute et 4 secondes dans la vidéo). Durant ce court laps de temps, on entend le son d’une voix qui semble sortir tout droit de son oreillette.
 
 
 
 
« On lui a remis à la dernière minute le message du président Bouteflika", elle « a été mise mal à l'aise. Elle a très mal vécu cet épisode, elle a décidé de ne plus présenter le JT et de rejoindre la rédaction », a déclaré un journaliste de Canal Algérie, chaîne francophone de la télévision publique. » « C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Depuis le début des manifestations, on ne nous laisse pas travailler », a souligné ce collègue.
 
 

Une fronde globale des journalistes

Des journalistes de l'audiovisuel public algérien - dont Nadia Madassi - ont récemment dénoncé les pressions exercées par leur hiérarchie concernant la couverture de l'actuelle contestation de la 5e candidature à la présidentielle de M. Bouteflika, un mouvement jamais vu depuis qu'il est arrivé à la tête de l'Etat il y a 20 ans.
Une quinzaine de journalistes ont été arrêtés pendant quelques heures par la police jeudi à Alger, lors d’un sit-in pour protester contre la censure.
Radio et télévision publiques ont d'abord totalement passé sous silence les nombreuses et massives manifestations, avant d'en faire état en atténuant les mots d'ordre. Des engagements qui n'ont pas calmé les opposants au 5e mandat, qui y ont surtout vu un maintien par le président et ses partisans d'une candidature contestée.

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