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Politique

Slim Marzouk militant noir que Bourguiba a enfermé dans un asile psychiatrique pendant 35 ans!

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SLIM Moussa, connu sous le nom de Slim Marzoug aussi EL Général. On est au début des années 60, il est le premier homme tunisien noir à dire tout haut : NON AU RACISME. Il a été enfermé par Bourguiba plus de 35 ans à l’hôpital psychiatrique de la Manouba.
Par Maha Abdelhamid *
Slim Marzoug, connu sous le nom de Général Slim. C’est un Tunisien noir de Gabès, qui est revenu, dans les années 1960, dans son pays, après des études universitaires en aviation à Paris et une visite aux Etats Unis.
A son retour en Tunisie, il est passé voir Habib Bourguiba, qui a refusé de lui accorder un poste dans son gouvernement, sous le seul prétexte de sa couleur de peau. J’ai rencontré sa sœur ces dernières années. Elle m’affirme que l’ancien président a dit à son frère : «Ok, donc, tu as fait des études universitaires, je t’envoie comme ambassadeur dans un pays de l’Afrique subsaharienne, comme ça tu seras bien parmi les tiens».
Sorti choqué et en colère contre Bourguiba, il est rentré dans le sud tunisien pour essayer de rallier les gens à sa cause, en créant un parti politique noir, en organisant des meetings et en ouvrant des sections locales à Gabès (Mdou, Arram) et les villages environnant, où il y a une grande concentration de Noirs.
Craignant que cette mobilisation politique devienne nationale puis obtienne une visibilité internationale (avec le ralliement à la cause afro-américaine), Bourguiba a étouffé l’affaire en mettant Slim Marzoug, non pas en prison car il deviendrait un leader et un prisonnier politique, mais à l’hôpital psychiatrique Razi (Manouba), où il a passé plus que 35 ans.
En 1987, après le coup d’Etat médical de Ben Ali, la sœur de Slim Marzouk a constitué un dossier pour le faire sortir de son enfermement à Razi, mais ce dernier a refusé et lui a dit : «Qui va me dédommager pour ces 27 ans d’internement dans un hôpital psychiatrique? Toi, qui es vieille, tu vas me prendre en charge?? Laisse-moi terminer ma vie ici. Je me suis habitué. J’ai mes journaux, mes médicaments et mes amis médecins…»
Un mois avant sa mort, l’administration de l’hôpital l’a fait ramener chez sa sœur, à Gabès, où il est décédé en août 2001.



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