Elle l'a accosté, lui a pratiqué une fellation dans la rue et l'a suivi dans une buanderie pour y avoir une relation. Mais elle a ensuite alerté la justice, car la situation avait dérapé.
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Une femme est parvenue à faire ouvrir une enquête après avoir couché de son plein gré dans la rue avec un inconnu.
Simone* a recontré Paul* par hasard le 25 août 2017 au soir. C'est elle qui l'a accosté. Le couple a discuté une trentaine de minutes puis s'est dirigé dans une ruelle où Simone s'est déshabillée et a pratiqué une fellation à Paul avant d'entretenir un rapport sexuel.
Deux agents de sécurité ont interrompu les amants, dont l'identité a été contrôlée. Le couple est alors allé reprendre ses ébats dans la buanderie d'un immeuble rejoint en métro. Simone dit alors avoir subi une «fellation profonde» et une sodomie, contre son gré. Paul l'aurait frappée sur les fesses et lui aurait pincé ses seins. Il l'aurait aussi saisie à la gorge.
Elle dit avoir eu la peur de sa vie. Elle s'est enfuie sans sa jupe et s'est rendue au CHUV, avant d'aller déposer plainte.
Il pensait qu'elle en voulait davantage
L'amant a contesté tout désaccord de Simone. Il a pensé qu'elle souhaitait de lui un «comportement plus hard». Le rapport médical n'a pas démontré de manière probante des violences hors normes.
Face à cette relation particulière, le procureur de service a classé la plainte après une enquête préliminaire. «Aucun indice ne permettait de trancher en faveur de l'une ou l'autre version», a-t-il commenté, en notant que c'était Simone qui avait abordé Paul. Elle l'a librement suivi, jusque dans une buanderie et était d'accord de se «faire pincer les seins et mordre les lèvres».
Plainte classée
La plaignante a recouru. «Si j'étais entreprenante, rien ne démontre que j'étais consentante pour une relation sexuelle violente», a-t-elle argumenté. Les juges cantonaux l'admettent: aucun indice ne permet de dire que l'amant aurait été menaçant et violent. Les lésions sont compatibles avec la version du couple. Le classement de la plainte a été confirmé.
*Prénoms d'emprunt
