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Mort de John McCain: décès de l'ancien candidat à la présidence américaine

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Grande figure du monde politique américain, le sénateur John McCain est mort à l'âge de 81 ans, ont indiqué ses proches dans un communiqué ce dimanche 26 août. "Jusqu'à sa mort, il aura servi les États-Unis d'Amérique, pendant 60 ans", note le communiqué, indiquant que l'ex-adversaire de Barack Obama est décédé en compagnie des siens.
Le sénateur républicain de 81 ans, ancien candidat à la Maison Blanche en 2008, était soigné depuis juillet 2017 pour un glioblastome, une forme de cancer très agressive avec un très faible taux de survie. Vendredi, sa famille indiquait que John McCain avait arrêté son traitement.
Considéré comme un héros de la guerre du Vietnam et une figure non-conformiste de la politique américaine, John McCain n'avait pas démissionné du Sénat, mais il ne s'y était plus rendu depuis décembre 2017. Seules quelques photos de lui, chez lui ou en promenade, avaient été publiées depuis son diagnostic.
Immédiatement, les réactions ont afflué pour saluer la mémoire de cette figure, qui fut longtemps critiquée au sein de son parti républicain et chez les démocrates pour nombre de ses positions, mais dont le dévouement patriotique était reconnu par tous.
 
"John et moi venions de générations différentes, avions des origines complètement différentes, et nous nous sommes affrontés au plus haut niveau de la politique", a déclaré Barack Obama, qui l'a battu à l'élection présidentielle de 2008. "Mais nous partagions, malgré nos différences, une fidélité à quelque chose de plus élevé, les idéaux pour lesquels des générations entières d'Américains et d'immigrés se sont battues et se sont sacrifiées".
Le président Donald Trump, qui n'avait pas hésité à se moquer du sénateur et de sa maladie, a rapidement réagi sur Twitter. "J'adresse mes plus sincères condoléances et mon profond respect à la famille du sénateur John McCain. Nos cœurs et nos prières sont avec vous!", a écrit le locataire de la Maison Blanche.
"John McCain était un héros américain, un homme décent et honoré et l'un de mes amis. Il va non seulement manquer au Sénat, mais à tous les Américains qui respectent l'intégrité et l'indépendance", a de son côté réagi Bernie Sanders, adressant ses "plus sincères condoléances à sa familLa fille du vétéran, Meghan McCain, a publié sur son compte Twitter un texte racontant qu'elle était restée aux côtés de son père jusqu'à la fin, "tout comme il était avec moi à mes débuts".
Un mépris non-dissimulé envers Trump
Malgré son état de santé, John McCain restait néanmoins relativement actif politiquement. L'été 2017, il avait défié le président Donald Trump, un homme émanant de son propre camp mais pour qui il n'a jamais caché son mépris, en votant contre sa réforme du système de santé. Il le critiquait de plus en plus ouvertement, le qualifiant de "mal informé" et "impulsif".
Et dans des mémoires publiés en mai 2018, "The Restless Wave", il dénonçait une nouvelle fois la sympathie apparente du président américain pour Vladimir Poutine, le président russe qu'a pourfendu toute sa carrière John McCain depuis le Sénat.
Torturé pendant la guerre du Vietnam
John McCain, fils et petit-fils d'amiraux, a d'abord été pilote de chasse, engagé dans la guerre du Vietnam où il fut blessé et emprisonné pendant plus de cinq ans. Pendant ces cinq années, il avait été torturé par ses geôliers, et était devenu au cours de sa carrière politique un farouche opposant à la torture, dénonçant la CIA pour ses pratiques d'interrogatoires "musclés" sous la présidence de George W. Bush.
Après son retour aux Etats-Unis, il se fait élire à la Chambre des représentants, avant d'être élu sénateur en 1986, un siège qu'il avait conservé depuis. Considéré comme un interventionniste en politique étrangère, persuadé que l'Amérique devait défendre ses valeurs dans le monde entier, il avait été un des partisans les plus farouches de la guerre d'Irak, et continuait à promouvoir un rôle militaire américain fort à l'étranger, se marginalisant au fil des années dans un parti républicain désireux de se recentrer sur les priorités domestiques.
Dans les années 2010, il a assisté consterné à l'ascension de la mouvance du Tea Party au sein de son parti, qu'il n'a pu contenir. Il défendait inlassablement une hausse du budget militaire, et dirigeait jusqu'à sa mort la commission des Forces armées du Sénat. D'autres causes ont animé sa carrière, notamment la réforme du système d'immigration, ou encore celle du financement électoral.
 



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