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« Commando invisible » : Un galon de Colonel pour le « guerrier en chef » !

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\ Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur ces hommes qui donné un tournant décisif à la crise postélectorale. Ce, en mettant en déroute une partie de l’armée régulière qui ne voulait pas se conformé aux résultats des urnes qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur. Fortement installé dans la commune d’Abobo composée en majorité de partisans d’Alassane Ouattara, pourchassés par le régime de Laurent Gbagbo, le « Commando invisible » qui a défrayé la chronique, à cette époque, va progressivement prendre forme dans les faubourgs de la ville d’Abidjan. Pour devenir une force redoutable contre laquelle toutes les opérations dans cette zone se sont soldées par des échecs cuisants. Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs individus réclament sa paternité. Du Golf, où étaient retranchés le président élu, Alassane Ouattara et ses lieutenants, tout le monde faisait croire au chef que les hommes qui se battent vaillamment avec à leur tête le mythique « Commandant Fôyon » - entendez par-là, vent- à Abobo ont été organisés par leurs soins. D’aucun affirme que le vrai patron de ce Commando n’est autre que le Sergent-Chef Ibrahim Coulibaly dit IB, celui qui militairement a déclenché la rébellion contre le régime de Laurent Gbagbo, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. En tout cas, les supputations allaient bon train. Et même après la crise postélectorale, le flou semble persister alors que de nombreux chefs de guerre qui détiennent la vérité sur la question ne l’ont jamais fait remonter au « Grand Chef », affirme un ex-membre de la rébellion ivoirienne. Aujourd’hui, l’on peut poser un nom sur le visage du leader de cette force invisible qui se veut latente, Karamoko Inza alias Bauer, « Commandant Fôyon » ou encore « Kondron ». Pour lui, ces hommes réclament le galon de colonel pour tous ces faits d’armes. Rencontré lors d’un détour nocturne dans les environs de Cocody-Angré, certains membres de ce « Commando » qui ont regagné Abidjan après la crise entre frères d’armes au cours de laquelle celui qu’il appelle affectueusement « Général IB » a été tué, affirment leur indéfectible attachement au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. « Nous demeurons une force à sa disposition malgré les incompréhensions entre frères d’armes », confient-ils. Tout en précisant que si la facilitation de leur retour au bercail a été facilité par certains chefs de guerre toujours en fonction, d’autres cependant n’ont pas vu cela d’un bon œil. A propos de l’origine du « Commando invisible », tous sont unanimes que le meneur fut le Commandant Bauer. Après la grande crise dans la rébellion entre les Pro-Soro et les Pro-IB, les tombeurs d’une partie de l’armée régulière resté fidèle à Laurent Gbagbo à Abobo soutiennent avoir quitté la zone sous contrôle de la rébellion à l’époque pour s’installer progressivement dans les différents quartiers d’Abidjan. « En 2006, nous avons fait l’attaque d’Abidjan dénommée ‘‘le Noël d’Abidjan’’. C’est à la Rti que notre leader a été arrêté avec un européen nommé Jean Paul. Après deux ans d’emprisonnement, il a recouvré la liberté en 2009», affirment-ils. Une fois en liberté, le chef de file de ces combattants va commencer à s’organiser. Il s’installe dans le quartier de PK18 entre la ville d’Anyama, à la périphérie de la commune d’Abobo. Réputé comme un combattant intrépide, selon le témoignage de nombreux Chefs de guerre de la rébellion d’alors et après avoir pris congé de ses frères d’armes pour sauver sa peau, l’homme va rassembler ses éléments d’Abobo, d’Adjamé, de Koumassi, de Yopougon autour de lui. A la question de savoir pour quelle raison s’organiser de la sorte. « Nous savions impertinemment que la présidentielle de 2010 n’allait pas se passer dans le calme et la quiétude. Nous nous sommes donc préparés en conséquence », expliquent ces hommes. La naissance du « Commando invisible » avec une Kalachnikov Pour certains ivoiriens très souvent abonnés à la rumeur, cette force serait composée d’individus venus de l’étranger. Et pourtant, celui qui réclame la tête du « Commando invisible » est bel et bien un soldat de l’armée régulière comme tous les autres chefs de guerre en rupture de ban avec leurs frères d’armes. C’est avec une Kalachnikov que le « Commando invisible » a commencé ses activités dans la commune d’Abobo. A propos de la provenance de cette arme, ces hommes révèlent qu’il s’agit d’un prêt d’une de leur classe dans l’armée. « Nous savions que nous avons le soutien de notre mentor Ibrahim Coulibaly dit IB. Il était hors du pays. Bien qu’il n’ait pas de moyen, il nous soutenait. Nous n’avions pas de matériel. Dans notre organisation, nous sommes allés voir une classe qui nous a donné une Kalachnikov qu’on a bien conservée. Au moment opportun, nous l’avons sortie pour le mouvement. C’est la seule arme que nous avions au départ sur le terrain », soutiennent ces hommes. A les en croire, c’est véritablement à l’installation du directeur général de Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) nommé par le Président élu, Alassane Ouattara depuis l’hôtel du Golf qu’ils ont déclenché leur mouvement. La marche des militants du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir a été démesurément réprimée par les forces pro-Gbagbo qui allaient même cueillir les populations dans leurs différents quartiers. A PK18, base de la force qui s’organise, les populations reconnues pour leur conviction pendant les grandes marches du Rassemblement des républicains (Rdr) n’ont pu franchir le cap de l’unité industrielle Agripac pour regagner la Rti. D’ailleurs beaucoup perdirent la vie aux différents aux différents barrages installés par les forces pro-Gbagbo qui n’hésitaient pas à tirer à balle réelle sur les manifestants. « Face à cette situation, nous avons décidé de prendre notre responsabilité en protégeant les populations ». C’est en ces termes que le « Commando invisible » explique ces premières actions contre les forces pro-Gbagbo. « Lorsque les éléments qui tenaient ce barrage ont vu notre groupe, ils ont commencé à venir vers nous (…) A leur approche, par effet de surprise, nous avons ouvert le feu avec la seule Kalachnikov que nous avions. C’était le branle-bas, la panique. Prenant la fuite certains d’entre eux ont jeté leurs armes. Nous les avons poursuivis. Ils sont donc partis oubliant même leur cargo. Au moins cinq d’entre sont tombés ce jour. C’est avec les armes qu’ils ont abandonné que nous avons commencé à constituer notre arsenal », nous a confié le « Commando invisible ». Ben Salia
 



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