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RUSSIE 2018 : Les qualifiés pourront-ils défendre l’étoile de l’Afrique ?

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Ça y est ! On connaît désormais les 5 pays africains qui représenteront le continent à la Coupe du monde Russie 2018. L’avant-dernière journée des phases de poule a  en effet propulsé sur le podium des pays qualifiés, le Maroc, la Tunisie et le Sénégal qui ont rejoint ainsi le Nigeria et l’Egypte déjà détenteurs du très précieux sésame au détriment du Ghana, l’Algérie et le Cameroun. Il n’y aura donc pas de novices comme on s’y attendait, puisque chacune des équipes en route pour la Russie totalise au moins une participation à la grande messe du football mondial. Pour la prochaine édition, c’est l’Afrique du Nord qui sera la plus représentée avec 3 pays sur les 5 qualifiés, mais au-delà de ces considérations régionales et des frustrations des uns et des autres qui ont vu leur qualification leur filer entre les…pieds, il faut considérer que les équipes qui iront en Russie porteront les espoirs du continent et devront, de ce fait, bénéficier du soutien de tous les Africains. Malgré le rêve brisé de certains habitués de la compétition et l’amertume, ô combien grande, d’autres qui avaient cru jusqu’à ce samedi fatidique qu’ils seraient les outsiders du prochain mondial, il n’y a pas de doute que tous les Africains férus de foot chanteront à l’unisson en juin prochain, à la gloire de nos représentants et de leurs incommensurables talents individuels. La question est maintenant de savoir si cela suffira aux cinq pays du continent en lice, pour franchir le cap des quarts de finale qui reste à ce jour la meilleure performance des équipes africaines en Coupe du monde. Pas si sûr, quand on sait que 3 des 5 qualifiés se sont difficilement extirpés des phases de poule, et que les 2 premiers à obtenir leurs tickets que sont le Nigeria et l’Egypte, sont capables du meilleur mais surtout du pire en compétition officielle. Pour autant, on devrait nourrir l’espoir de voir au moins l’un de nos représentants dans le carré d’as, donc en demi-finale, puisque les coupes du monde se suivent mais ne se ressemblent pas du point de vue du niveau technique et de la motivation des différents joueurs et encadreurs, y compris ceux des autres continents.
Il est encore possible d’envisager le mondial russe sous de meilleurs auspices
Pour y arriver, il ne faut surtout pas compter sur les sorciers les plus émérites du continent ni sur d’hypothétiques erreurs d’arbitrage, mais plutôt sur une bonne préparation physique et mentale des équipes, doublée d’une gestion orthodoxe des moyens financiers  qui y seront injectés. On ne souhaiterait plus, en effet, revivre ces scènes ridiculement enfantines où des joueurs refusent, dans les vestiaires, de porter le maillot tant que leurs primes n’auront pas été versées, ou que des hommes politiques exigent et obtiennent de l’encadrement technique la figuration des noms de certains joueurs, créant ainsi une ambiance délétère et véritablement nuisible à l’esprit conquérant qui devrait prévaloir à chaque match. A un peu plus de sept mois de l’ouverture de la compétition, nous pouvons dire qu’il est encore possible d’envisager le mondial russe sous de meilleurs auspices, à condition bien évidemment de tirer leçon de tous les ratés et de toutes les « nègreries » auxquels on a assisté lors des précédentes éditions. L’espoir est d’autant plus permis qu’il semble régner dans les différentes écuries une ambiance bon enfant, qu’il n’y a apparemment pas cette guerre des ego sur fond de rivalités absurdes entre les joueurs, et que la plupart des sélectionneurs seront à leur première Coupe du monde en tant que tels, avec toute la hargne de vaincre et le rêve de se voir couronner de lauriers à l’issue de la compétition. Tout cela est en tout cas de bon augure, mais il faut rester prudent dans les pronostics, car plus la date du mondial va poindre à l’horizon, plus les passions vont se déchaîner et plus des querelles picrocholines entre les différents acteurs pourraient naître, généralement pour la satisfaction d’appétits bassement friqués. C’est donc pour conjurer le sort que nous exhortons d’ores et déjà les joueurs, les encadreurs et les autorités des pays qualifiés à plus de lucidité et « d’africanisme » parce que, rappelons-le, ils portent à eux seuls les espoirs de tout un continent. Car, une chose est de sortir premier de son groupe dans les éliminatoires, une autre, plus difficile et plus importante, est de mériter son rang en ne versant pas en mondovision, sa propre figure et celle de toute l’Afrique par terre. C’est seulement à ce prix qu’on sera fier de nos représentants, qu’on ne regrettera pas l’absence des grandes nations du foot continental comme le Ghana des frères Ayew, la Côte d’Ivoire de Salomon Kalou et de Max-Alain Gradel, le Cameroun de Fabrice Ondoa et de Vincent Aboubacar et enfin, que les Burkinabè et les Sud-africains ne continueront pas à maudire la FIFA pour avoir anéanti leurs chances de qualification en ramenant  le Sénégal sur la route de la Russie, avec la reprise controversée de son match perdu dans un premier temps contre les Bafana-bafana.
Hamadou GADIAGA

 



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