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Economie

Aïda Alassane N’diaye RIDDICK, Coordonnatrice Nationale du CNPC-MCC : « C’est un évènement majeur pour la Cote d’Ivoire, fruit d’un travail intensif, d’un engagement à tous les niveaux sous le Leadership du Chef de l’Etat. »

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La phase d’implémentation du programme d’aide du Gouvernement Américain auquel la Côte d’ivoire a été déclarée éligible depuis 2015 est en passe de se réaliser, dans les mois prochains, après la signature de l’Accord de Don du Compact Côte d’Ivoire le 7 Novembre 2017. Pour rappel, le Conseil d’Administration du Millennium Challenge Corporation (MCC) lors de sa dernière réunion trimestrielle tenue le 27 Septembre dernier a approuvé le programme Compact Cote d’Ivoire. Une approbation sur laquelle la Coordonnatrice Nationale du programme Compact-CI revient dans cet entretien.
Madame Aida Alassane N'Diaye-Riddick, vous êtes Coordonnatrice du Comité National pour la mise en œuvre du programme Compact du Millenium Challenge Corporation, CNPC-MCC. Alors le 27 septembre dernier le conseil d’Administration du MCC a approuvé à Washington le Compact Côte d’Ivoire estimé à plus de 524 740 000 Millions de Dollars US. Pouvez-vous nous rappeler brièvement, ce que c'est que le Programme Compact et livrer vos impressions sur cette approbation ?
Je vous remercie. Comme vous l’avez dit, le 27 septembre 2017, le conseil d’Administration du MCC a approuvé le programme Compact de la cote d’Ivoire. Un programme dont le montant s’élève à 524 740 000 Millions de Dollars US. C’est un évènement majeur pour la Cote d’Ivoire, fruit d’un travail intensif, d’un engagement à tous les niveaux sous le leadership du Chef de l’Etat. Et qui nous permet aujourd’hui de pouvoir sereinement préparer la mise en œuvre prochaine du programme.  Le Compact est un programme d’aide bilatérale du gouvernement américain qui se traduit par une assistance financière accordée sous forme de don aux pays éligibles afin de stimuler et soutenir la croissance économique, et réduire la pauvreté.
 
Alors le Conseil d’Administration du MCC estime que la Cote d’Ivoire est un pays d’effet MCC. Comment devons-nous comprendre cela ?
 
L’effet MCC, est un terme utilisé aujourd’hui par le MCC pour  la Cote d’Ivoire.
Contrairement à de nombreux pays qui, dès le lancement de ce programme en 2004, ont été éligibles, la Côte d’Ivoire, dès la mise place de la nouvelle administration en 2011, a défini un cadre spécifique pour l’obtention de son éligibilité à  ce programme d’aide. Le Gouvernement a ainsi adopté le modèle MCC comme  feuille de route pour la reconstruction post crise du pays. Les 20 indicateurs de performance du MCC sont relatifs aux questions économiques, au capital humain et à la gouvernance d’un pays, et constituent les indicateurs de base nécessaires à tout pays pour amorcer un développement soutenu et inclusif. La Côte d’ivoire s’est appropriée ce modèle en 2011, et le pays a imaginé un cadre institutionnel et technique lui permettant d’adresser chacun de ces indicateurs  aux fins d’améliorer leur score, comme requis par le MCC, et  atteindre l’éligibilité. Une éligibilité qui s’est traduite par le passage de 10 indicateurs sur les 20 en 2014, nous offrant une sélection pour le développement d’un programme Threshold en Décembre 2014, puis de 13 indicateurs sur 20 en 2015, nous offrant une sélection pour le développement d’un programme Compact, programme principal du MCC en Décembre 2015.. En Novembre 2016, la Côte d’Ivoire affichait 14 indicateurs sur 20.
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Le compact étant un processus, qu’avez-vous, le Comité National du programme Compact s’entend, pu mener comme activités depuis l’éligibilité du pays à ce programme jusqu’à ce jour ?
 
Sur l’année 2015, ayant obtenu l’éligibilité au programme Treshold, en tant que Coordinateur de l’Unité de gestion du Threshold, nous avons, selon le processus du MCC, réalisé une analyse des contraintes à la croissance économique qui nous a permis d’identifier quatre (04)  contraintes majeures à la croissance économique en Côte d’Ivoire. En décembre 2015, la Côte d’Ivoire ayant été sélectionnée pour le développement d’un programme Compact, nous avons poursuivi notre analyse des contraintes majeures, et  sur les quatre identifiées, deux (02) contraintes ont été  retenues qui  sont adressées dans le programme Compact Côte d’Ivoire validé par le Conseil d’Administration du MCC le 27 septembre 2017. Ces contraintes concernent (i) le capital humain et notamment l’inadéquation entre l’offre et la demande en compétences techniques et professionnelles (qui se traduit par les difficultés du secteur privé à trouver des compétences nécessaires sur le marché) et (ii) les difficultés de  mobilité des biens et des personnes en Abidjan. Les propositions de projet du Compact visent à lever ces contraintes, et les investissements du Compact ciblent ces secteurs..
 
Alors après la phase d’approbation quelles autres étapes à franchir pour l’implémentation à vrai dire du programme compact ?
 
Effectivement, nous avons passé le cap de l’approbation officielle du programme Compact Côte d’Ivoire par le MCC. Une signature de l’Accord de don du Compact-CI est prévue le 7 Novembre 2017 à Washington, DC en présence du Chef de l’Etat SE M. Alassane OUATTARA. Cette signature officialisera l’octroi du Don.
 
Au plan technique et opérationnel, nous poursuivrons les travaux préparatoires à l’entrée en vigueur du Don. En effet, la spécificité du programme Compact, c’est que le délai d’exécution du programme est de cinq (05) et pas un jour de plus. Aussi,  la période précédant l’entrée en vigueur du Don doit servir à réaliser tous les travaux nécessaires tels les études, la mise en place de reformes,  et autres des engagements pris par l’Etat. de Côte d’Ivoire relativement à cet Accord.  
Enfin,  les activités liées aux indicateurs MCC doivent également se poursuivre afin de maintenir nos performances, et notamment notre éligibilité.  
 
En 2016 déjà, on a pu constater à travers la presse locale que la coordination a eu des rencontres avec la société civile dans le cadre du process du compact. Alors prévoyez-vous encore d’autres cadres d’échanges avec ces mêmes acteurs ou qu’entendez-vous faire concrètement et quels sont les acteurs concernés par ces démarches consultatives, si d’aventure il en sera question ?
 
Bien évidemment nous allons poursuivre notre partenariat, nos différents échanges, nos consultations avec différents acteurs au niveau national. Il ne s’agit pas seulement de la société civile. Nous avons des groupes constitués avec notamment  les ministères et diverses structures de l’Etat qui portent directement ces projets, le   secteur privé les partenaires au développement. Et bien sûr la population de Cote d’Ivoire qui est concernée en premier lieu, comme bénéficiaire principal.
 
On peut le dire sans se tromper que la Cote d’Ivoire actuelle est vraiment un pays d’effet MCC.Pouvez -vous nous citer quelques indicateurs ou reformes qui sont passées ?
 
En référence au cadre institutionnel établi en 2011 pour permettre l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au MCC, et au regard des travaux réalisés par le Comité National, de 2012 à 2014, d’importantes réformes ont été passées. Nous pouvons rappeler :
  •  la création d’une entreprise en 24h avec le guichet unique du CEPICI. C’est un processus qui a connu un boost avec les travaux du MCC.
  • la révision des Articles 58, 59, 60 du code du mariage et de la famille, qui fait référence à l’indicateur genre dans l’-économie du MCC.
  • La création de la Haute autorité pour la Bonne Gouvernance
  • La nouvelle loi sur l’accès à l’information d’ordre public et la mise sur en place d’une commission d’Accès à l’Information d’intérêt public et aux Documents Publics (CAIDP), en référence à l’indicateur liberté de l’information du MCC.
 
Au sortir de la crise postélectorale les  s taux de vaccination étaient très faibles. Dans e cadre des travaux du MCC et dans  la dynamique de reconstruction post-crise, des financements et des appuis ont été consentis pour permettre à notre programme élargi de vaccination (PEV) de pouvoir répondre aux besoins des populations, notamment ceux des enfants, et particulièrement la santé de nos enfants.
Ce sont quelques exemples parmi tant d’autres de reformes qui ont pu être menées.
 
La Comité National a-t-il en son sein une cellule de veille chargé de veiller au maintien des indicateurs obtenus par la Cote d’Ivoire ? si oui, quelles sont les dispositions en vigueur pour maintenir le positionnement ou l’image de la Cote d’Ivoire que reflètent les indicateurs du MCC ?
 
La Coordination Nationale du programme Compact est l’organe opérationnel du Comité National chargé du programme Compact Côte d’Ivoire. La Coordination Nationale assure actuellement le développement du programme et prépare sa mise en œuvre. Il existe également une Cellule Indicateurs, chargée du suivi et de la veille des indicateurs MCC.   Concernant les indicateurs, tous les efforts sont menés pour assurer le  maintien de notre performance et atteindre les objectifs fixés pour l’année 2017.
 
Un mot de fin Madame la Coordinatrice du CNPC-MCC ?
 
Rétrospectivement, les efforts consentis par la Côte d’Ivoire dans le contexte que nous connaissons sont impressionnants. Relativement à l’adoption du processus du MCC comme modèle pour relancer les axes de notre développement, les résultats obtenus sont remarquables, nous permettant de bénéficier de cette assistance importante du MCC.  Pour que le MCC, une institution importante, créée depuis 2004, affirme aujourd’hui  que la Cote d’ivoire est un pays d’effet MCC reflète l’étendue de nos effortsà. Bien sûr nous sommes fiers d’être au cœur de cette action et nous n’avons aucun doute que ce modèle nous permettra dans la phase d’exécution du Compact d’atteindre les objectifs fixés par le Gouvernement. Tout ceci au bénéfice de nos populations, afin  d’assurer un mieux-être à tous, et offrir à chacun une part de développement auquel ils ont droit .
 
Propos recueillis par Emélis Gooré



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