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Economie

Côte d'Ivoire -Economie/Utilisation des pièces usées de 250 et 200 FCFA : consommateurs et opérateurs économiques au bord de l’implosion à Tiébissou

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L’utilisation des pièces de monnaie de 250 et de 200 FCFA est de plus en plus à l’origine de difficultés entre usagers desdites pièces. Dans la localité de Tiébissou, cela a fini par susciter le courroux des consommateurs à telle enseigne que, si rien n’est fait pour calmer les ardeurs des uns et des autres, l’on pourrait assister à une fronde sociale. Une incursion dans le quotidien des riverains nous a permis de nous rendre compte de ces vives tensions qui prévalent dans la ville de Tiébissou.
Ces pièces de monnaie sont devenues, en réalité, une véritable problématique quant à son usage, sur l’ensemble du territoire national. Même si dans certaines localités, les consommateurs sont quelque peu regardant sur ces pièces, dans d’autres villes du pays, leur usage fait l’objet d’un blocage dans la fluidité des transactions monétaires. Pis cela risque de susciter une autre forme de revendication d’ordre social. . Dans ce chef lieu de département, dans la région du Bélier, à 288 km au nord d’Abidjan, la problématique de l’usage desdites pièces de monnaies constitue une menace d’implosion sociale. Il existe depuis quelques jours de vives tensions entre commerçants et consommateurs relative à l’utilisation des pièces de monnaie de 250 et 200 FCFA. Et vue la tournure que prennent les choses, l’on est en droit de craindre une grogne populaire, dans les jours à venir.
 Exaspérées par cette situation on ne plus constitutive d’entrave à la fluidité des transactions monétaires, les consommateurs ne veulent plus rester les bras croisés. Ils ne veulent subir les inconstances des commerçants quant à l’usage de ces deux types de pièces le commerce. Pis ces consommateurs entendent décrier haut et fort leur ras-le-bol face à l’aphasie, disent-ils, complice des autorités locales et même, gouvernementales, face au refus des commerçants à leur accepter l’utilisation de ceux deux pièces comme monnaie d’échanges, et ce, contrairement aux autres pièces.
Les organisations de la société civile ont quant à elle, avec impotence, relevé le refus quasi-total des commerçants à utiliser ces pièces de monnaie de 250 et 200 FCFA dans les différentes transactions monétaires.
Selon ces organisations de la société civile, ces commerçants n’accordent aucune valeur  auxdites pièces. Parce que disent-ils, ces pièces sont lisses au point que tous les insignes de la BCEAO ne sont parfois pas perceptibles.  
M. Gouamené Jean Claude est gérant d’une institution financière locale. Exacerbé par cette situation, il nous explique que ‘‘ce n’est pas la matière qui fait l’argent, mais plutôt la valeur de la monnaie’’. Car, selon lui, cette représentation que se font ces commerçants est une fausse image de la réalité. Le prétexte est fallacieux et ne saurait tenir la route. C’est pourquoi il a lancé une invite aux commerçants à mettre fin à leur comportement.
Par ailleurs, il a appelé à accentuer la sensibilisation sur tous les fronts de sorte à amener les uns et les autres à comprendre et accepter ces pièces dans les transactions financières.
‘‘C’est déplorable,  mais avec un peu plus de sensibilisation, ils comprendront’’, a-t-il indiqué.
Mis en cause, les opérateurs économiques disent ne pas être à l’origine de cette situation, dans la mesure où bloquer la fluidité des transactions monétaires est constitutif de blocage de leurs activités commerciales. Mieux, ils disent être les premières victimes.   
Certains d’entre eux à qui nous avons adressé la parole, ont dit éprouver d’énormes difficultés à écouler ces pièces quand ils doivent retourner la monnaie à leurs clients. Parce que certains clients leur font savoir que ces pièces sont beaucoup trop polies, et que d’autres commerçants ne les accepteront.
A les en croire, les personnes à l’origine de cette situation ne sont autres que les consommateurs eux-mêmes. Ils ‘‘refusent en retour ces pièces dans leurs différentes monnaies, sous prétexte qu’elles sont lisses’’.
‘‘Je prenais ces pièces dans le temps mais pour les écouler, c’était un tas de problèmes. En ce moment où je parle, j’ai plus de 2000 FCFA en pièces de 250 et 200 FCFA que je n’arrive pas à faire circuler sur le marché’’, a décrié Ibrahim Sylla, opérateur économique et gérant de cabine. Imputant par la même, la responsabilité aux clients qui traduisent leur intransigeance sur la question.    
A l’en croire, cette situation pèse plus sur les opérateurs économiques qu’ils. Mieux, ce sont eux qui lancent ce cri de cœur pour que les choses changent, car, ils sont les plus perdants dans l’histoire. Et si l’hémorragie ne cesse pas, cela risque d’entrainer d’énormes conséquences malheureuses, non seulement pour eux opérateurs, mais également pour les consommateurs. Car cela pourrait affaiblir davantage le pouvoir d’achat des populations, déjà affaibli par la situation socioéconomique difficile après la décennie de crise. Il dit lancer, de ce fait, un appel pressant au Gouvernement pour que des mesures pouvant rassurer les deux parties soient arrêtées.
Comme lui, dame Doumbia, vendeuse de fruits, de friandises et de boissons, s’est dite préoccupée par la question. Mieux elle propose que soit purement et simplement retirées de la circulation ces deux types de pièces. Car elles s’affaissent facilement. A la limite, qu’il soit fait une véritable campagne de sensibilisation, à tous les niveaux, en vue de dissiper le spectre de ‘‘fausses pièces’’ que les uns et les autres se sont fait.
 Dame Kouamé, restauratrice ne dira pas le contraire. ‘‘En réalité, les difficultés d’utilisation de ces pièces résident dans le fait l’opinion publique met en cause la mauvaise qualité desdites pièces, à telle enseigne qu’elles seraient facilement reproductibles par des personnes mauvais alois. Celles-ci les intègreraient facilement la circulation. Surtout qu’elles s’usent facilement, et, lorsqu’elles sont usées, il est difficilement pour les commerçants de détecter les vraies des fausses.  Un énorme manque à gagner pour eux’’, nous a-t-elle expliqué. Et d’ajouter que récemment, au cours d’une rencontre avec des autorités locales, des ménagères ont émis le vœu de voir cette situation trouvée solution le plus rapidement possible, pour leur faciliter leurs achats sur le marché. Car malgré la campagne de la BCEAO, qui les invite à accepter lesdites pièces, quelque soit leur état, les usagers ne sont de plus de plus réticents. Commerçants et consommateurs n’acceptent pas de céder au point ces pièces en question, deviennent des objets de décoration pour leurs détenteurs, car personne n’accepte leur circulation.
Pour l’heure, la situation reste des plus vives entre consommateurs et commerçants, même si chacune des parties appelle à une solution qui facilite le trafic monétaire. Que les autorités au plus haut sommet s’attèlent à jeter un regard des plus pressants sur la question des pièces de monnaies injectées dans la circulation pour éviter cela ne gagne d’autres villes. Car Tiébissou n’a fait que dire haut ce que d’autres n’osent pas dire. Que tout soit fait pour éviter l’implosion à Tiébissou et partout ailleurs.
Ouana Lagnon



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