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Sport

Reprise annoncée du match Afrique du Sud# Sénégal :Quand la FIFA ouvre la boîte de Pandore

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Au lendemain de la 4e journée des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde Russie 2018, le Burkina du sport est en colère contre la FIFA. Pour cause, la reprise annoncée pour faute d’arbitrage, du match Afrique du Sud# Sénégal de la 2e  journée, joué en mi-novembre 2016 au pays de Nelson Mandela. En effet, engagé dans cette compétition, le Burkina Faso a comme adversaires dans le groupe D, l’Afrique du Sud, le Sénégal et le Cap Vert. Au terme des 3e et  4e journées qui se sont disputées les 2 et 5 septembre derniers, le Burkina se maintient en tête du groupe avec 6 points + 2, devant le Cap Vert qui occupe la 2e place avec  6 points -2.  Le Sénégal est 3e avec 5 points + 2 et l’Afrique du Sud ferme la marche avec 4 points désormais réduits à 1 après cette décision. A noter que seul le premier du groupe est qualifié pour la phase finale du Mondial qui se jouera du 14 juin au 15 juillet 2018 au pays de Vladimir Poutine. Cela dit,  en attendant la confirmation officielle, c’est avec surprise, frustration et colère que les Burkinabè ont accueilli la nouvelle de la reprise de ce match qui avait vu les Bafana Bafana s’imposer à domicile sur le score de 2 buts à 1. Car, à l’instar de nombreux amoureux du ballon rond dans le monde, jamais ils n’ont entendu parler de reprise d’un match de football pour faute d’arbitrage.
Une décision qui ressemble à du deux poids deux mesures
Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, même au plus haut niveau. Pour exemple, la victoire de l’Argentine sur l’Angleterre (2 buts à 1) en quart de finale de la Coupe du monde 1986, sur une main volontaire de  Diégo Maradona, n’a jamais été remise en cause. Plus récemment, la qualification scandaleuse de la France contre l’Irlande du Nord (1-1) en match de barrage du Mondial Afrique du Sud 2010, sur une main volontaire et flagrante de Thierry Henry, est encore fraîche dans les mémoires et n’a jamais donné lieu à une quelconque reprise de ce match. Et ce, malgré les protestations des Irlandais. C’est pourquoi les Burkinabè se posent des questions face à une telle décision qui ressemble à du deux poids deux mesures. Mais, moins que le fait de rejouer le match, c’est le timing choisi par la FIFA pour passer cette annonce qui décuple la rage des Burkinabè. Juste au lendemain de la double confrontation contre un adversaire qui était donné favori, mais qui a échoué à leur dicter sa loi sur le terrain. De là à voir un coup de pouce déguisé de la FIFA à un adversaire en difficulté, il y a un pas que bien des supporters des Etalons ont allègrement franchi. Et l’on ne peut pas dire qu’ils ont tort. Car, si l’entraîneur des Etalons savait que le Sénégal disposerait d’un tel joker, la stratégie pour aborder les deux matchs directs contre cet adversaire n’aurait certainement pas été la même. Et Dieu seul sait si en football cela est d’une importance capitale. Donc, en voulant réparer une injustice, la FIFA en crée une autre à l’endroit de pays innocents. En quoi le Burkina et le Cap Vert ont-ils fauté dans le résultat du match à rejouer ? En rien.  Par contre, il est indéniable que la reprise de ce match donne un avantage certain au Sénégal qui l’avait perdu et qui le rejouera en connaissant les résultats de ses adversaires. Sans compter le fait que cette information peut saper le moral des autres équipes avant les deux derniers matchs, notamment le Burkina Faso et le Cap Vert qui sont mieux classés que le Sénégal.
Les Burkinabè se demandent si la reprise de ce match ne fait pas partie des magouilles de la FIFA
D’autant plus que même un résultat nul pourrait suffire au bonheur des Lions de la Teranga, sans parler d’une éventuelle victoire qui pourrait leur permettre de coiffer au poteau leurs adversaires. Où est l’équité ? Ce n’est pas sérieux de la part d’une institution comme la FIFA qui se veut un pôle d’excellence. En posant de tels actes qui s’apparentent à du braquage sportif, la FIFA tue l’esprit de la saine émulation en donnant le sentiment que  certaines nations jugées petites, n’ont pas leur place au sein d’une compétition où toutes les équipes sont pourtant censées être traitées sur un pied d’égalité. Du reste, l’arbitre fautif a été suspendu à vie, pour avoir, dit-on, accordé un pénalty sur une main imaginaire, aux Sud-Africains. Sans défendre l’indéfendable, ce n’est pas la première fois qu’un pénalty litigieux scelle le sort d’une rencontre de football. Mais l’on n’a jamais repris un match pour cela. Alors, si l’arbitre a été déjà logiquement sanctionné,  pourquoi les adversaires du Sénégal devraient-ils payer encore  pour ses turpitudes ? Pourquoi le Sénégal devrait-il bénéficier d’un traitement aux allures d’une double « compensation » ? Même dans l’esprit et les nouvelles règles du jeu, la tendance est à l’abandon de la double sanction. Alors pourquoi ? Et surtout pourquoi maintenant, à deux journées de la fin des éliminatoires, alors que le match s’est joué il y a de cela près d’un an et que la FIFA avait tout le loisir de le reprogrammer avant les matchs de la semaine dernière ? Doit-on y voir un lien avec le siège du Secrétariat général de la faîtière du football mondial occupé par une Sénégalaise ? Si le Burkina avait battu le Sénégal lors de la double confrontation des 3e et 4e journées et s’était nettement détaché au classement, la FIFA aurait-elle décidé de la reprise de ce match ? Autant de questions qui renforcent bien des Burkinabè dans leur conviction que tout cela n’est pas gratuit. Toute chose qui les amène à se demander si la reprise annoncée de ce match ne fait pas partie des magouilles de l’institution dirigée par Gianni Infantino, qui était encore, il n’y a pas longtemps, sur la sellette. Mais que l’on se comprenne bien. Le Burkina n’est pas contre le Sénégal. Si les Lions de la Teranga  se qualifient, les Burkinabè les supporteront en tant que représentants africains au Mondial.  Mais les Burkinabè sont remontés contre la FIFA pour cette décision qui vient sur le tard et qui risque de biaiser une compétition qui tirait allègrement à son terme. Et on peut les comprendre. Car,  jamais leur équipe n’a été aussi près de se qualifier pour une phase finale de Coupe du monde qui reste le rêve de toute équipe ambitieuse. Et ils croyaient avoir fait le plus dur en neutralisant un adversaire direct comme le Sénégal sur la double confrontation de la semaine dernière qui s’est soldée par un score de parité aussi bien à Dakar qu’à Ouagadougou.
En tout état de cause, il appartient aux Etalons de bien finir la compétition en gagnant leurs deux derniers matchs. Pour le reste, comme on le dit chez nous, « c’est Dieu qui fera notre palabre ». En attendant, l’on peut dire que la FIFA a ouvert la boîte de Pandore car, il est certain que cette décision fera, sans doute aucun,  jurisprudence dans le milieu du football mondial.
 « Le Pays »

 



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