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COMMENTAIRES
Publié le :
8 février 2017Par:
Bagnon LohouryEn Côte d’Ivoire, les funérailles sont TOUT, sauf un moment de recueillement. Impossible donc de parler de funérailles aujourd’hui sans parler des bétés. Avec eux, tous les week-ends se succèdent d’obsèques en obsèques à partir du jeudi. Les gares, en direction de Gagnoa, Daloa, Lakota en savent beaucoup. Vous voulez voir du monde avec les derniers modèles de pagnes ou de costumes ? Rendez-vous un vendredi après-midi à la morgue, à IVOSEP. Vous cherchez un concert géant avec de vrais artistes du terroir ? Ce n’est pas compliqué ! Direction place Ficgayo de Yopougon, vendredi soir.Vous les verrez tous exécuter les derniers pas de danses.La solidarité pour les funérailles commence après la mort. Vous désirez avoir une maîtresse (une copine) pour la baiser mal ? Pas de souci également. Les funérailles du côté de Bagnota, Gnaprahio, Dipa-dipa ( ce sont des villages purement bétés)… vous offriront ce service. Pas question pour un bété digne de son nom d’aider son proche qui est malade. La solidarité familiale commence après la mort.Les funérailles bétés, il faut le souligner deviennent de plus en plus des lieux de retrouvailles, de liesses populaires mais aussi de concurrences. Quelle famille organisera bien plus que l’autre ? Les bouteilles de bière, de gin et de vin coulent à flot en l’honneur du disparu. Les tee-shirts et pagnes sont quant à eux à l’effigie du mort. C’est pour lui rendre un vibrant hommage. Attention, la famille doit surtout s’assurer qu’il y a suffisamment de sacs de riz, de moutons et souvent même de bœufs pour nourrir tout ce monde venu la soutenir. Sinon les funérailles risquent d’être gâchées.Dans la tradition bété, c’est un devoir d’honorer la mémoire d’un défunt.Cependant, après les funérailles toutes les dettes reviennent à la famille éplorée qui se charge de les rembourser. Comme on le dit après la fête, c’est la défaite. Quand comprendront-ils enfin, que ce ne sont pas ces funérailles grandioses qui ressusciteront leurs morts ?Publié le :
8 janvier 2017Par:
Beugré JulienVivement que nos honorables s'en inspirent.Publié le :
8 janvier 2017Par:
Habiba KoffiPour la famille du disparu, le plus dur est à venir. Car il faut acheter un cercueil, louer un corbillard, une chapelle ardente de préférence avec tapis rouge, catafalque, tentes, chaises, acheter des gerbes de fleurs, louer une fanfare…Selon qu’on veut enterrer son mort dans un cercueil en bois rare finement travaillé ou pas, celui-ci peut coûter les yeux de la tête. Entre 180 et 1000 $. Le corbillard, il y en a pour toutes les bourses, du camion à la limousine : 50 $ pour le plus modeste, jusqu’à 200$ pour le modèle de luxe. Du plus simple au plus décoré, une chapelle ardente coûte entre 120 et 1000 $...Se saigner à blanc pour s’offrir des funérailles est incompréhensible. Pour les familles nanties, ces dépenses ne posent aucun problème. Ils viennent avec la liste d’objets qu’ils désirent, paient au comptant et s’en vont...Chez les moins fortunées, on se donne la main. La solidarité au sein de la famille, la générosité des voisins et amis aident à se sortir quelque fois du problème. Mais d’autres s’endettent carrément auprès des pompes funèbres, ou chez des usuriers. Quand ils s’endettent en nature (cercueil, corbillard, croix…), c’est de l’argent comptant qu’ils empruntent... Les jours qui suivent l’enterrement ne sont pas faciles à vivre non plus. Déjà suffisamment ruinées, les familles éprouvées par la perte d’un de leurs doivent observer une période de 40 jours de deuil. Des proches restent encore là pendant quelques jours pour les consoler. Les dépenses se poursuivent, jusqu’au jour où le deuil sera définitivement levé… Là aussi, c’est d’autres dépenses pour le 40ème jour.Publié le :
8 janvier 2017Par:
Fatou DiagneAu cimetière d’Abobo par exemple, commune du nord d’Abidjan, le bail de cinq ans coûte 20.000 francs CFA (30 euros), 95.000 francs CFA (150 euros) pour 30 ans et jusqu’à 195.000 francs CFA (300 euros) si l’on souhaite que son mort repose en paix pendant un siècle entier. Et il ne s’agit-là que des inhumations «en pleine terre», c'est-à-dire que l'«on creuse et on dépose le cercueil». Si les proches du défunt souhaitent un caveau cela peut aller jusqu’à 840.000 CFA (1280 euros). De telles dépenses sont hors de portée pour les familles pauvres qui voient dans ces arrangements la possibilité d'offrir des funérailles à leurs disparus et de leur trouver une place dans les nécropoles «surpeuplées». Au niveau de l’entrée principale du cimetière de Koumassi, en principe fermé, des femmes font tranquillement frire des beignets comme si l’activité mortuaire continuait. «Officiellement, c’est fermé. Mais si votre corps n’est pas à la morgue et si vous acceptez qu’il soit enterré en pleine terre, c’est possible»! n’y a pas que les enterrements qui constituent un business au cimetière. La recherche de tombes permet également à plusieurs d'arrondir leur fin de mois qui s'improvisent en guide et puis il y a ceux qui prient pour vos morts moyennant argent...Publié le :
8 janvier 2017Par:
Awoulaba CoolDans la plupart des sociétés africaines, on valorise le mort. Alors qu’on a été absent lors de sa maladie, les funérailles constituent l’occasion pour la famille éprouvée de préparer un voyage digne dans l’autre monde à leur fils ou fille. Cela mobilise beaucoup de moyens à la fois économique et financiers, matériels et humains excèdent la prise en charge de la maladie. Les dépenses occasionnées sont excessives. Elles sont à la charge de la famille éprouvée, mais il existe un mécanisme de prise en charge communautaire des funérailles, axé sur la solidarité africaine. L’organisation de la veillée mortuaire est le processus qui commence depuis l’annonce du décès après la constatation de la mort, jusqu’à la levée du corps. Pendant cette période, les stratégies et décisions funéraires à mettre en œuvre sont prises en même temps par le conseil familial. La famille doit supporter les dépenses de communication (annonce à la radio, par le griot…) les dépenses pour les dons et sacrifices, assurer les rituels et pavoisement du lieu de la veillée, ainsi que l’animation. Car le deuil apparaît aussi comme une fête ; la fête du voyage du fils ou de la fille dans l’autre monde. La préparation du lieu de la veillée mortuaire mobilise énormément des moyens financiers destinés à la location des chaises, des bâches et de la sonorisation. A cela viennent s’ajouter les coûts des prestations funéraires qui sont les prestations des groupes d’animation folklorique ou religieuse, ainsi que la prise en charge alimentaire des invités aux funérailles. Les opérations relatives à l’inhumation sont également supportées par la famille. Il s’agit des formalités administratives (les frais de séjour de la dépouille, le cercueil, toilette et habillage…), les services exigés pour la préparation du défunt, la préparation du lieu d’enterrement, la tombe, les convois funéraires et les rites exigés. Il en est de même des opérations magico religieuses. Tout ceci constitue des charges financières énormesPublié le :
8 janvier 2017Par:
Lago TapeRépercussions économiques des funérailles en Afrique : Outre les dépenses en frais funéraires, en cercueil et en restauration des convives que l’on retrouve dans toutes les cultures, cela a aussi des répercussions sur l’économie. La tradition d’arrêter dans les villages les travaux agricoles à la mort d’un chef pour une durée pouvant atteindre quarante jours n’est pas sans conséquence. En ville, il n’est pas un jour qu’un employé d’une moyenne entreprise ou de la Fonction Publique ne soit absent pour motif de funérailles. Et puis, il faut aussi compter le coût des déplacements, du rapatriement des corps par avion de l’étranger. Sans compter les travaux différés, les signatures de contrats reportées, les réunions annulées pour cause de deuil. A l’échelle d’un pays, la perte de productivité se chiffre en millions ou milliards. Chacun se doit d’assister aux funérailles d’un membre de sa famille élargie et par extension d’un collègue de travail, d’un voisin ou d’une vague relation. Ne pas le faire, c’est enfreindre un tabou ou plutôt un interdit coutumier, et s’exposer à la vindicte populaire, ou du moins à l’opprobre et à la suspicion. Car celui qui ne vient pas aux funérailles a quelque chose à se reprocher, de là à dire qu’il est en partie responsable du décès, il n’y a qu’un pas que l’entourage du défunt est souvent prompt à franchir. Personne n’a envie d’être considéré comme un sorcier ou un jeteur de sorts. Aussi vient-on la main forcée aux enterrements et participent-on aux funérailles…PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
8 février 2017Par:
papus