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COMMENTAIRES
Publié le :
7 mars 2017Par:
Mawa KonateOui, sur le plan sexuel, la société ivoirienne tolère toujours malheureusement une relation de couple inégalitaire entre les hommes et les femmes. On a toujours dit aux femmes ivoiriennes qu'elles devaient assouvir le désir de leur compagnon, de gré ou de force. Or, le mariage ne donne aucun droit à disposer du corps de son partenaire. En CI, la plupart des plaintes pour viol conjugal (quand certains maris violents battent sauvagement leurs femmes, les blessent (ou "les mettent en sang" comme ils s'en vantent par la suite dans les maquis...), et ensuite, les déshabillent pour les doigter en public ou les baiser de force (violer) dans la cour commune devant les enfants de la maison) et les domestiques, et que ce crime est déqualifié en simple délit de "violence contre autrui" (ou rarement, en simple "agression sexuelle"), cela traduit le vide juridique. Le viol (conjugal) n'est jamais retenu contre l'époux violent et violeur. "Quand on a été copieusement battue, puis sexuellement brutalisée, voire violée par son conjoint"... Difficile à s'avouer, difficile d'en parler aux amies et aux parents, que cela soit par honte de soi et,(des voisins qui ont entendu les cris...), par culpabilité, par peur, par emprise affective et sexuelle et/ou financière. Quand et comment porter plainte ? Comment lever la loi du silence sur la violence conjugale et le viol conjugal ? et, ouvrir aussi le débat sur l'existence du viol conjugal ?Publié le :
7 mars 2017Par:
Fatou Niang-KwameDjeliTche: «On ne change pas un homme violent, il faut partir»: La démarche est difficile à entreprendre pour la plupart des femmes victimes de violences conjugales. Honteuses, bloquées par la peur, beaucoup d'entre elles choisissent de garder le silence et de rester... Or il est indispensable de fuir et de parler. Les violences conjugales peuvent se dérouler dans n'importe quelle classe sociale. « Toutes les femmes peuvent, sans le savoir, rencontrer un homme qui va un jour leur casser le nez ». Oui, il existe plusieurs stades dans l'escalade de la violence conjugale. Le premier s'apparente à des tensions au sein du couple. « Les insultes commencent, des remarques qui visent à rabaisser la femme sont émises ». Vient ensuite le passage à l'acte, quand les coups commencent et vont crescendo. Cette étape est suivie d'une troisième : la minimalisation. «Les conjoints trouvent généralement des excuses aux traces laissées sur le corps de leur compagne». «Mais c'est de ta faute, tu as la peau qui marque et tu attrapes des bosses facilement...!», «Ça va, ce n'est qu'une égratignure et tu es une fille à papa», «Une marque au visage, ça se maquille»...Le dernier stade est celui de la rémission. Il faut mettre particulièrement en garde les femmes victimes de violences par rapport à ce stade : «C'est quand les femmes commencent à saigner, à avoir des blessures graves, que les hommes ont soudain un sursaut amoureux. Ils sont prêts à tout pour que leur femme oublie les coups qu'ils leur ont infligés.» Par exemple, une de mes proches, battue par son mari, qui a eu droit «à une émeraude après son premier nez cassé et à un voyage à Dubai après sa deuxième fracture.» Malgré toutes les campagnes de communication et de sensibilisation contre la violence conjugale, une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les deux jours et demi en France. En CI, on n'a toujours pas de statistiques fiables et, ce n'est pas encore un "délit spécifique" puni par la Loi.Publié le :
7 mars 2017Par:
Odile Sylla@DjeliTche: Je regrette vous êtes totalement à côté de la plaque ! le pervers narcissique est un homme qui ne s'aime pas et cherche au contraire ses proies parmi les femmes accomplies car il les envient et se sert de leurs réussites pour se faire valoir auprès de la société. Ce n'est pas vrai du tout qu'une femme qui s'aime n'aura jamais de problème avec un violent de mari. Faux ! De nombreuses femmes se reconnaissant des qualités, ayant confiance en elles les perdent dès lors qu'elles sont confrontées à un homme manipulateur et elles finissent par perdre leurs moyens parce que ce type va utiliser toutes les ficelles pour la casser et parfois même avec l'aide d'un entourage qu'il va charmer pour asseoir sa légitimité, dès lors elle va se trouver isolée. Il est commun de voir dans la société africaines des femmes à qui ont dit "tu as un mari alors tais toi" ou "ton mari te donne tout ce que tu veux donc arrêtes de faire des histoires s'il sort", mieux "tous les hommes sont comme ça, ils vont ailleurs mais c'est pas grave" entendons c'est normal ! NON ce n'est pas normal l'homme n'a pas plus de besoin que la femme mais cette dernière sous la pression sociétale ne montre pas qu'elle est pareille à lui pour avoir des désirs, plaisirs (qu'on lui dénie souvent d'ailleurs au motif que ce n'est ps ça une bonne femme soumise). L'homme qui manipule est un homme qui ne peut pas s'affirmer sauf en soumettant sa femme ou compagne et en cherchant à la dominer pour ASSEOIR SON POUVOIR car c'est cela qui le fait exister et lui donne le sentiment qu'il est un homme. Je connais bien des femmes intelligentes, diplômées même et qui sont sous le joug d'hommes comme ça. Faut arrêter de chercher à stéréotyper les femmes qui souffrent leurs déniant leurs véritables souffrances et cessez de faire valoir qu'il y a un modèle de femme qui peut les éviter. Ce n'est pas vrai.Publié le :
7 mars 2017Par:
Korotimi Dembele@DjeliTche: SELON les specialists de l'ONU, les femmes (dans le monde entier) risquent plus d'être tuées par l'homme avec qui elles vivent que par toutes les sortes de criminels réunies. Les spécialistes ont notamment découvert que les hommes violents ne sont pas tous identiques. D'une part, il y a celui dont la violence est sporadique ; il n'utilise pas d'arme et ne maltraite pas son conjoint régulièrement. La violence ne fait pas partie de son comportement habituel ; elle semble provoquée par des facteurs extérieurs. D'autre part, il y a celui qui se montre violent de façon chronique. Il bat continuellement sa femme et éprouve rarement des remords, si tant est qu'il en ait. Toutefois, l'existence de différents types d'hommes violents ne signifie pas que certaines formes de violence ne sont pas graves. En effet, toutes les formes de mauvais traitements peuvent causer des blessures, voire la mort. Par conséquent, le fait que la violence d'un homme soit moins fréquente ou moins intense que celle d'un autre ne la rend pas pour autant excusable. Aucune violence conjugale / familiale n'est " acceptable ".Publié le :
7 mars 2017Par:
Akissi DeltaEn Côte d'Ivoire aucune loi spécifique n'a été encore prise par le Parlement ivoirien pour réprimer la violence conjugale, contre les femmes ivoiriennes (et un chainon manquant dans la politique nationale du genre). C'est au terme de certains articles que la jurisprudence pénale ivoirienne peut statuer en matière de violence conjugale. C'est ainsi que selon la Loi ivoirienne, le partenaire qui bat (sauvagement) sa conjointe, pourra être poursuivi pour (seulement) violence et voie de fait ou (seulement) pour coups et blessures volontaires et sanctionné au terme des articles 345 ; 387 ; al.1, 2, 3,4 ; 388 du code penal. En effet, le fait qu'aucun texte spécifique ne sanctionne la violence familiale conjugale est une "lacune" grave du droit ivoirien, en matière de protection des femmes contre la violence. Une autre lacune du droit ivoirien est le fait que « l'article 354 [du Code pénal de la Côte d'Ivoire] qui punit le viol ne prévoit pas l'existence du viol conjugal » ...Selon les études disponibles, beaucoup de femmes sont non seulement battues, mais ensuite violées par leurs maris qui disent exercer ainsi leur autorité maritale.Publié le :
7 mars 2017Par:
Maddoc Koyaka@Djelitche: Un homme violent cache sa violence quand il courtise une femme. Donc on ne peut pas dire aux femmes violentées d'assumer et de mourir pour cela. Assumer quoi ? Savais-tu qu'en France, une femme meurt tous les 2 ou 3 jours des suites de la violence de son conjoint. En CI, il n'y a pas de statistiques à ce sujet, mais la rubrique des faits divers de nos journaux nous donnent quand même quelques indications... (Il y a en Côte d’Ivoire aussi beaucoup de femmes tuées par la violence conjugale et c’est un fleau au pays). OUI, c'est bel et bien un chaînon manquant dans la politique nationale ivoirienne du genre, que de ne pas avoir de loi spécifique et très punitive, pour réprimer la violence conjugale en Côte d'Ivoire. Un autre aspect culturel, social et religieux qui n'aide pas du tout les femmes ivoiriennes battues, est celui des familles (surtout les familles musulmanes entre autres) qui minimisent la violence conjugale en pensant ainsi o-euvrer pour la préservation du mariage. Chez les musulmans (par exemple), on exigera même que la femme battue s'humilie (et se rabaisse encore plus) et demande pardon à genou à son mari violent qui l'a battue, avant de regagner le domicile conjugal. Un autre grand tabou (au pays) en matière de violence au sein du couple demeure "le viol conjugal" qui n'existe (toujours) pas d'un point de vue juridique. En Côte d'Ivoire, le viol entre époux n'est pas du tout reconnu par la loi ivoirienne. Pourtant en droit, « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'elle soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte ou surprise est bel et bien un viol ». De toutes les violences conjugales, les violences sexuelles sont les plus taboues, les plus tolérées par la société ivoirienne et ainsi donc, les moins judiciarisées.Publié le :
7 mars 2017Par:
DjeliTche@Maddoc Koyaka On dirtait que je ne me suis pas fait comprendre. Voici ce que je dis EN FRANCAIS SIMPLE: AVANT DE MARIER QUELQU'UN ET DE VIVRE AVEC LUI, APPRENDS D'ABORD A LE CONNAITRE. Et quand on s'est mariue sur la base de l'Amour, on assume les consequences. Bonnes comme mauvaises. Ne dit-on pas pour "le meilleur et pour le pire"? DjeliTche KoumanTiguiPublié le :
7 février 2017Par:
Maddoc Koyaka@dJELItCHE: COMMENT RECONNAITRE UN HOMME QUI BAT SA FEMME ? Le premier élément à retenir est que l'homme musulman ou chrétien "batteur de femmes" ne présente aucune caractéristique démographique ou professionnelle particulière. L'associer à une religion ou classe sociale précise entre autres à la pauvreté ou au manque d'éducation, représente une erreur. Le portrait de la grosse brute mal équarrie et qui fait peur est une intervention populaire qui nous empêche de voir la réalité. L'homme violent se retrouve dans toutes les couches de la société et ce proportionnellement à la distribution des divers groupes et sous-groupes sociaux. Deuxième élément: l'homme (batteur de femmes) peut être un médecin par exemple ou directeur de cabinet dans un Ministère et n'appartient pas (du tout) à la catégorie de ceux qu'on classe habituellement comme "malades mentaux" ni davantage à celle des sociopathes" ou des "psychopathes". Non, hormis le 10 à 15 p. cent d'hommes qui de toute façon ont des problèmes sérieux de violence généralisée ou de santé mentale, la masse des hommes violents est composée d'individus dits "normaux". Si on fait abstraction de l'abus physique dont ils font montre à l'égard de leur partenaire, on les trouvera bien adaptés à leur milieu, sans trait distinctif marquant par rapport à la norme. Il s'agit là d'un aspect trompeur qui peut nous faire sous-estimer la gravité des agressions commises par ces hommes. En général, l'homme violent sera porté à nier sinon à minimiser sa participation dans les actes qu'il a posés. Il cherchera à blâmer la femme (victime) pour ses actions, accusant entre autres sa victime de l'avoir provoqué et de lui avoir manqué de respect. Ce trait accentue son insensibilité.Publié le :
7 février 2017Par:
DjeliTcheMoi je dis ceci: Tu ne veux pas de quelqu'un, ne le marie pas. Tu ne veux pas de quelqu'un ne commence meme pas a aller avec lui. Mais commencer et se retracter est a mon avis inacceptable. Car pour moi tout cela doit etre place sous un angle de conscience. A l'autre qui prone d'appeler la police contre son epoux en cas de violence, moi je crois qu'avant que cela n'arrive meme a la violence, une femme doit etre capable de savoir si elle aime son homme ou pas. Et quand on aime, on accpepte les consequences de l'amour. Et dans ce cas on fait de sorte qu'on ne soit pas battue. Car je ne crois pas qu'il existe un homme qui se levera comme ca pour frapper sauvagement son epouse, pour rien. A moins qu'il ne soit un grand malade mental. Et dans ce cas accepter de marier un malade mental, n'est la faute a personne si ce n'est la femme qui a accepte ce mariage avec le malade mental. Pour simplifier, moi je crois qu'il faut savoir faire la part des choses et SAVOIR SURTOUT CE QU'ON VEUT AVANT DE S'AVENTURER DANS LE MARIAGE. Car savoir qu'une personne d'une culture ou d'une religion qui autorise A UN MARI de "corriger" son epouse (JE N'AI JAMAIS PARLE DE BATTRE SAUVAGEMENT) SANS TENIR COMPTE DES FACTURES DE CETTE CULTURE OU DE CETTE RELIGION, C'EST PLUTOT FAIRE PREUVE DE MAUVAISE FOI. Donc il faut savoir ce qu'on veut. C'est tout. DjeliTche KoumanTiguiPublié le :
7 janvier 2017Par:
Sokhna DialloLe double langage des imams et de la famille fait partie du problème de la violence conjugale, du viol contre la femme musulmane: «Que faire si mon mari me bat ? Dois-je contacter la police ? Ai-je le droit de refuser de faire l'amour avec mon mari ? Que faire si mon mari me frappe sauvagement avant de me baiser ? Que faire lorsque celui-ci a plusieurs maitresses et baise aussi les prostituées ? Est-ce que le consentement (sexuel) de la femme musulmane mariée compte ?Ces questions, quand on les pose aux imams et aux familles. Le constat tient en deux mots : double langage. En public, le discours est policé, conforme aux valeurs prônées. Oui, il faut porter plainte en cas de violences conjugales ! Non, un mari ne peut avoir plusieurs femmes et pleins de maitresses ! Non, le mari ne doit pas bastonner et violer sa femme lorsqu'elle ne veut pas avoir de rapports sexuels. Mais lorsque qu'on est en privé, le discours change. Dans les mosquées, les religieux consultés ne conseillent pas de contacter la police. La plupart estiment que l'affaire doit être réglée au sein de la famille. Dans beaucoup de nos mosquées, les imams estiment que, dans certaines circonstances, un homme peut se marier avec plusieurs femmes et peut aussi tabasser sa femme n'importe comment, surtout si elle refuse de baiser. Autre décalage : les parents qui forcent leurs filles à rester avec les conjoints qui les frappent et plus grave encore, à leur demander pardon agenouillées après avoir été battues. C'est le comble. Ici chez nous (surtout dans les familles dioulas et/ou musulmanes) , la victime doit non seulement s'excuser quand son mari la frappe et la viole, mais elle doit aussi vite retourner dans le lit conjugal...Bref, par rapport aux maris musulmans qui batten et violent leurs femmes musulmanes qui sont aussi des mères, le discours des imams et des familles ivoiriennes n'est pas clair, mais hypocrite....Publié le :
7 janvier 2017Par:
Famata OuryLa police a souvent ignoré les femmes qui ont signalé des cas de viol ou de violence familiales. En effet, la Police a tendance à ne pas admettre les plaintes de femmes, les policiers estimant ainsi que «la victime» a mérité le viol ou le châtiment(bastonnade) [qu'elle a] subi de la part de l'agresseur ou du conjoint. Les plaintes pour viol du fait du conjoint ne sont pas du tout prises en compte par la Police. (Source : Rapport de la LIDHO 2 déc. 2015). Selon la secrétaire générale de l'AFJCI (Association des Femmes Juristes de CI), la police a tendance à demander aux victimes de violence conjugale et/ou de viol de la part de leur conjoint «de régler cela en famille» (AFJCI 30 nov. 2015). Sur le terrain, on constate que les familles des victimes [de violence conjugale] exhortent les victimes à retirer les plaintes, et même à demander pardon(à genou et soumises devant le mari violent). Pire encore, à rester mariée ou en couple avec le conjoint violent par crainte de la stigmatisation sociale». Des poursuites sont «rarement» intentées à l'endroit des auteurs de violence conjugale et/ou de viols contre des femmes/fillettes. D'après «Freedom House», la loi ivoirienne actuelle prévoit [traduction] «des normes élevées en matière de preuve pour que des poursuites soient intentées en matière de violence conjugale» (Source: Rapport en anglais de Freedom House, 28 janv. 2015). Par exemple, l'obligation pour la victime de fournir un certificat médical (ibid.; AFJCI 30 nov. 2015; LIDHO 2 déc. 2015). Ce certificat médical qui devrait être gratuit, coute environ 50 000 francs CFA [environ 110 $CAN] ou plus, ce qui est onéreux (ibid.; AFJCI 30 nov. 2015). Pour poursuivre les violeurs et les conjoints violents en l'absence de certificat médical et/ou de confession de la part des conjoints coupables de ces crimes, la Justice ivoirienne doit (le plus) souvent requalifier les faits de viol et violence en de simples délits qui entrainent des condamnations moins sévères.Publié le :
7 janvier 2017Par:
Aisha Kone[Femmes battues ivoiriennes: "protégées" par la loi. mais ignorées par la société et les familles ivoiriennes]: Alors que la Loi l'interdit, la violence à l'égard des femmes continue de sévir. Les m0eurs culturelles maintiennent la chape de plomb. Beaucoup de femmes ivoiriennes, pour soi-disant "sauver" leur foyer, doivent non seulement passer sous silence les coups et blessures, mais demander pardon au mari qui les bastonne et retourner dormir dans le lit conjugal (en entretenant des rapports sexuels plus ou moins consentis avec celui qui les humilie et les frappe pour un rien...Dans la plupart des cas, les femmes battues sont également expulsées ou doivent fuir le domicile conjugal et, aussi privées de la pension alimentaire. Une sérieuse opération de sensibilisation nationale doit être lancée au plus vite. En effet, la violence ou le viol et l'inceste contre les femmes et les petites filles existent partout au monde, mais, en Côte d'Ivoire, elle est acceptée socialement et, cela n'est pas (du tout) acceptable !Publié le :
7 janvier 2017Par:
Fatou DiagneEn théorie en France comme en Côte d’Ivoire, la seule exception sur les questions de consentement concerne les mineur(e)s de moins de 16/17 ans. La justice estime qu’une enfant ou adolescente qui n’a pas atteint la majorité sexuelle ne peut pas être déclaré consentant. Même lorsque les faits sont établis, que la penetration brutale est avérée et le non-consentement prouvé, les viols ne sont pas systématiquement jugés en tant que tels en CI. Seuls 10 à 12 % des affaires connues de la Justice terminent devant une Cour d’assises. Le juge d’instruction, en accord avec les victimes, décide souvent de requalifier les faits en agression sexuelle. Parfois ce sont les victimes qui le demandent. Dès lors, il ne s’agit plus d’un crime mais d’un délit qui sera jugé par un tribunal correctionnel. Globalement, si le procureur estime qu’il obtiendra une condamnation similaire aux assises à ce qu’il peut espérer pour une agression sexuelle en correctionnelle, il se dirigera vers cette option. Pour les victimes, la procédure est plus rapide, le procès (un peu) moins éprouvant et souvent, ici au pays, la victime n’a même pas les moyens de payer pour obtenir le certificat médical qui est exigée par la loi ivoirienne, avant même de pouvoir porter plainte pour viol. Ce certificat n’est pas gratuit du tout. Du côté de la justice, la correctionnalisation représente aussi des économies considérables. Mais l’argument financier ne saurait à lui seul expliquer ce choix. « Parfois, le ministère public estime qu’il a plus de chances d’obtenir une condamnation lourde en correctionnelle car l’agression sexuelle est plus qualifiée que le viol ». Et ainsi éviter un acquittement général. Les petites filles de CI sont souvent violées / subissent l'inceste sans que les violeurs ne soient vraiment inquiètés ou punis par la Justice ivoirienne. C'est grave !Publié le :
7 janvier 2017Par:
Akissi DeltaAvec ou sans cette Loi rétrograde de Caroline du Nord, en cas de viol, prouver le non-consentement est la plus grande difficulté des victimes. Pour qu’un viol soit reconnu en tant que tel, il faut établir qu’il y a eu pénétration et absence de consentement. Mais comment faire lorsque le ou les accusés nient les faits, en l’absence de témoins ou de traces de violence ? Ou bien, lorsque la victime se sentant souillée par le viol se lave tout juste après, avant même que la Police scientifique n’ait pu effectuer de prélèvements. Des fois, les victimes (comme dans le cas de la plainte contre Bill Cosby par exemple) portent plainte des mois, voire des années après le viol. Les éléments matériels sont donc impossibles à retrouver. Et même lorsque la plainte est immédiate, que des traces d’ADN ont été prélevées (pendant que la victime du viol ne s’était pas encore lavée), encore faut-il prouver que le rapport n’était pas consenti. Parole contre parole ? En droit pénal, le doute profite toujours à l’accusé. D’autant que le récit de la victime est parfois parcellaire, voire incohérent. . Certaines victimes ont consommé de l’alcool et/ou ont été droguées et ne se souviennent plus de ce qu’il s’est passé. Souvent, elles souffrent de troubles psychologiques qui les empêchent d’établir un récit cohérent. Souvent, ces trous de mémoire sont justement un des symptômes du viol, un mécanisme de défense pour surmonter un traumatisme. Mais toujours la même question : comment le prouver ? A cela, s’ajoute la volonté, consciente ou non, de protéger ou tout du moins de ne pas «enfoncer» un parent, ami ou conjoint lorsque le viol (inceste) a été commis par un proche, comme c’est le cas dans 80 % des cas.Publié le :
7 janvier 2017Par:
Lago TapeOui, difficile d’y croire en effet. Cela semble invraisemblable : une faille “légale” (issue de la jurisprudence) permet depuis 1977 aux hommes vivant en Caroline du Nord de terminer un acte sexuel même si la partenaire révoque entre-temps son consentement. Autrement dit, si la femme donne son accord dès le départ, elle ne peut légalement pas changer d’avis, même si son partenaire devient violent. Et ce rapport sexuel de force (avec un partenaire sadique) ne pourra en aucun cas être considéré comme un viol aux yeux de la justice. Cette “faille” juridique “inacceptable” a été (re)mise en lumière par le sénateur Jeff Jackson qui vient de déposer un projet de loi pour abroger cette disposition. En effet, pour l’instant, la Caroline du Nord est seul état des USA où le Non (d’une femme) ne veut pas dire Non, surtout si l’homme est brutal, violent et veut terminer ce qu’il a commencé.PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
7 mars 2017Par:
Binta Salsao