Flashback : il y a à peine un mois et demi, des Lions depuis trop longtemps domptables redevinrent indomptables en remportant la Coupe d’Afrique des nations 2017. Une formidable liesse emplit le cœur d’un peuple camerounais épris de football comme d’autres sont épris de grandeur. Pour l’occasion, le président Biya, le seul Lion vraiment indompté, recevant les nouveaux champions en son palais rempli de fringants septuagénaires, parlant des vaincus, se fendit d’un mémorable : « Vous les avez mis dans la sauce… »
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COMMENTAIRES
Publié le :
4 avril 2017Par:
Amadou ChiromaOui, le Cameroun est devenu cette société où le divertissement crétin tient lieu de spiritualité, il n’y a personne pour faire l’effort de sortir de la caverne nos contemporains préféreront toujours l’indifférence des ombres à la lumière de la vérité. Un cadre de banque meurt ; Nazaire Fotso Ndefo, le patient est accueilli dans le service d’urgence comme un client et non comme un patient dont la vie est en danger, que la course contre la montre est lancée ! On réclame des sous, on pinaille sur un bout de papier appelé prise en charge, on regarde l’homme avaler sa langue puis son acte de naissance, on vous pointe la morgue le meilleur service de nos hôpitaux publics au Cameroun. En un mot comme en cent, notre société est devenue un cloaque immonde qui n’est attiré que par la bassesse et ce d’autant plus que cette attirance pour les bas-fonds revêt les ornements du plaisir fallacieux ! Pour le dire autrement, le beau, le bon, le bien, le vrai sont remplacés par cette saloperie de ‘fun’, de ‘in’, de ‘cool’. Sur les réseaux sociaux, filles et fils de barrons font la fête, font des envieux, donnent des envies, attirent par un vocabulaire des plus obscènes, la fille couche avec le père, déclasse sa mère et donne une fille au père ! Tout le monde est satisfait. Les prisonniers de luxe font les yeux doux à leurs geôliers, des ministres en poste narguent ceux qui sont en prison, les morts d’une catastrophe aérienne indemnisés par les sud-africains sont invités à se décomposer dans les profondeurs des émanations sépulcrales qui n’émeuvent et n’étouffent personne. Mais comment donc en est-on arrivé là ? Mon facteur explicatif, sous forme de constat : notre société actuelle est dirigée par la génération Novembre 1982, ce cancer de l’esprit et de la politique qui a érigé comme soi-disant ennemi – « Ahmadou Ahidjo et ses nombreux crimes » et « l’UPC et ses maquisards » –Publié le :
4 avril 2017Par:
Toundi KundeC'est le pays du folklore en médiocratie : Les médiocres règnent en maîtres dans la société camerounaise, ils se reproduisent aussi beaucoup. Et c’est peu de le dire, il faut le vivre. Dans tous les domaines, dans tous les secteurs d’activité, la médiocrité règne. Sur le plan de la culture où un abruti produit un son ni moderne ni sauvage sera considéré comme un génie, crachant ainsi sur le talent de véritables artistes tels Richard Bona, Mekongo Président… Sur le plan sportif, où l’argent et la triche ont remplacé allègrement la recherche gratuite de l’honneur et du dépassement de soi, sur le plan social où la beaufitude et la négligence sont des valeurs refuge, sur le plan économique, où les parfaits imbéciles keynésiens pullulent et infectent nos décideurs, vident le Cameroun de sa substance de génie; les caisses sont vides, le panier de la ménagère transparent. Sur le plan politique justement, où nos pseudos élites n’ont pour seule ambition que de se maintenir au pouvoir et ce par tous les moyens, à la matraque ou par la baïonnette, devant une foule en délire, vulgaire, ou mise au pas...Sur le plan sociétal, où la licence remplace la liberté, tournant le dos à des siècles de civilisation. Sur le plan éthique, où l’hédonisme fait figure de norme et l’effort de repoussoir. Mais le pire de la médiocrité, c’est l’absence totale de conscience de cette médiocrité métastatique. Personne n’a en effet l’air conscient de cette situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. Il faut dire que le niveau de l’enseignement – autre temple de la médiocratie – est scandaleusement bas, inefficace, abrutissant. Les médecins paupérisés dès la faculté de médecine sont transformés en commerciaux quand ils n’en sont pas réduits à se prostituer. Nous sommes à un (01) médecin pour 100 000 dans un pays très pauvre et très endetté ! Des milliers de médecins camerounais font pourtant les beaux jours des pays voisins, en Europe, Canada et aux USA !Publié le :
4 avril 2017Par:
Manu Mbock NgoCameroun: Ce pays de la médiocrité institutionnalisée et érigée en modèle. À quelques semaines d’intervalles, Albert Zeufack (Chief Economist for the Africa Region of the World Bank), Célestin Monga (Vice-President and Chief Economist of the African Development Bank), Hippolyte Fofack(Chief Economist of the Afreximbank) and Alain Ebobisse (Chief Executive Officer of Africa50) sont devenus les chefs d’orchestre de l’orientation des quatre plus grandes institutions du développement actives en Afrique (la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement, Afreximbank et Africa50). Tous les quatre viennent paradoxalement d’un pays (le Cameroun) qui végète depuis 34 ans dans les profondeurs de l’abîme économique et social. Au Cameroun, l’occupant du portefeuille de l’économie est un certain Louis-Paul Motazé, un grand mediocre (un vaurien) qui a comme grand et unique mérite établi (au-delà de ceux qui lui sont bien évidemment attribués depuis plus de deux décennies par la propagande de la dictature): d’être le neveu du dictateur Paul BIYA (84 ans), donc paré d’office de toutes les compétences et excellences conférées par les décrets signés par son inamovible oncle de Président à vie. Et vous êtes surpris de voir le Cameroun végéter depuis 34 ans dans les profondeurs de l’abîme économique et social?! Franchement il n'y a pas de quoi. C’est simplement le juste retour d’une médiocrité institutionnalisée, érigée localement au Cameroun en véritable modèle de promotion sociale.Publié le :
4 avril 2017Par:
Essi EyouckLe Cameroun condamné à la médiocrité à perpétuité? Ainsi donc avec la dictature trentenaire de Paul BIYA, le Cameroun serait condamné à la médiocrité de sa classe dirigeante à perpétuité, au nom du respect d'un fallacieux équilibre régional. Effectivement les "grandes écoles" du Cameroun (ENAM, IRIC, Ecole Polytechnique de Yaounde, CUSS...) sont en réalité soumises depuis 32 ans aux tripatouillages et magouilles des listes d'admission par les cercles et réseaux de solidarité du pouvoir en place. Nombre de "dauphins" auto-désignés dans la famille élargie du Président Biya (dont le ministre de la défense Edgar Alain Mebe Ngo'o, le premier ministre bis Louis-Paul Motaze, les autres neveux et cousins placés à la tête des entreprises d'État) sont issus de ce moule. Personne ne leur conteste de possibles talents et compétences cachés, mais il n'en reste pas moins qu'ils ont systématiquement 3été "admis" dans ces grandes écoles, grâce aux interventions de la défunte première dame du Cameroun, Jeanne Irène Biya. Il n'est donc pas surprenant qu'ils reproduisent le même procédé, cette fois-ci au profit exclusif de leurs enfants, petits-enfants, neveux, et apparentés. C'est la raison pour laquelle je soutiens qu'avec cette inamovible clique au pouvoir, le Cameroun serait condamné à la médiocrité à perpétuité. Je sais, certains auront vite fait de me dépeindre "en aigris, jaloux, opposant, fils de voleur vendu à la France..." mais bon, je n'en ai cure.PLUS D'ARTICLES
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4 avril 2017Par:
Niamba Ndongo