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COMMENTAIRES
Publié le :
4 mars 2017Par:
Joumana Jouini(SUITE): De nombreuses femmes arabes doivent demeurer vierges jusqu’au mariage. Dans un monde normal, cela passerait pour une blague de mauvais gout. Pas dans un monde arabe où un intérêt énorme est porté à la chasteté des femmes et à leur comportement moralement irréprochable. Pas dans un monde arabe où les hommes sont supposés accumuler les expériences sexuelles (plus il y en a, mieux c’est, forcément) mais où les femmes doivent attendre patiemment le mari "vainqueur" à qui elles donneront leur vagin immaculé.Pas dans un monde arabe où la notion d’honneur est intimement liée à ce qu’il y a entre les jambes d’une femme. Et où les corps des femmes sont considérés comme étant une propriété de l’homme. Pas dans un monde arabe où les femmes sont considérées comme étant des êtres humains surnaturels qui naissent et grandissent sans besoins sexuels, pulsions ou fantasmes. Où tout cela nous conduit-il ? Entre autres choses, à la reconstruction chirurgicale de l’hymen (une pratique qui est largement appréciée au Maroc, en Tunisie, au Liban et dans les pays arabes) ou à la pratique de la sodomie pour preserver la virginité des femmes avant le mariage. Chez les arabes, on peut avoir été sodomisée par tous ses petits copains, mais tant que le vagin n'a pas été baisé, on peut se pretender "vierge" ou alors si le vagin a été reconstruit chirurgicalement. Quelle hypocrisie en effet ! Mais d’après moi, le plus douloureux, c’est la façon dont les femmes acceptent cette humiliation et tolèrent les compromis en ce qui concerne leurs droits. De nombreuses jeunes mariées sont même emmenées par leur propre mère chez le gynécologue afin de re-fabriquer leur hymen. Je le répète : si nous vivions dans un monde normal, cela passerait pour une blague de mauvais goût. Mais, vous ne me verrez pas rire de sitôt.Publié le :
4 mars 2017Par:
Joumana JouiniDans le monde arabe, l'hypocrisie sexuelle est un mode de vie.« Disons-le d’entrée de jeu : le sexe est un pêché. Le sexe est mal. Le sexe est interdit. Le sexe est immoral. Et certains rajouteront même : le sexe est dégoûtant. Voilà comment la grande majorité des gens est élevée dans le monde arabe – dans notre soi-disant vingtième-et-unième siècle. Et quand je dis vaste majorité je ne fais aucune généralisation abusive. Le sexe n’est pas seulement un pêché, mais c’est le pêché originel. Par conséquent, c’est le plus important et le pire de tous - du moins à en croire la littérature promue par les trois religions monothéistes. Peu importe que le sexe soit la raison de l’existence du genre humain – nous devons encore le considérer comme le pêché fondateur. Nous devons continuer à croire que Dieu aurait sûrement inventé une autre manière pour permettre aux hommes et aux femmes de procréer… s’il n’y avait pas eu cette malicieuse Eve! Car qui est le principal responsable de cette épouvantable erreur ? La femme, bien sûr. Donc le sexe est mal, interdit, dégoûtant. Et c’est bien pire, bien plus interdit, bien plus immoral et bien plus dégoûtant quand cela concerne les femmes et, dans notre cas, les femmes arabes. Ce qui nous amène au sujet de mon intervention : l’hypocrisie sexuelle et la politique du « deux poids deux mesures » dans le monde arabe.Publié le :
4 février 2017Par:
Yasmina Konan@Akissi : C'est cette même indifférence, cette absence physique ou morale, cette flamme éteinte dans le regard, ce manque de mots doux, de geste affectueux ou d'épanouissement sexuel que les femmes infidèles disent rechercher à fuir dans d'autres bras, promesse d'amour réel ou, à défaut, de plaisirs fugaces volés à un torride cinq à sept. Evasion loin de leur "officiel", qu'elles ont pour certaines, épousé par raison ou dépit, poussées par la pression sociale et familiale. Les mêmes contraintes sociétales qui les empêchent de divorcer, de se libérer d'un joug conjugal devenu étouffant. Il arrive même que leur mari soit au courant de leurs incartades mais qu'il continue à endosser le second rôle dans cette comédie du couple parfait que le temps n'a pas réussi à user. Pourvu que la façade sociale soit sauve. C'est dire le poids des traditions et des coutumes par rapport à tout autre facteur. Entre autres, la religion. Motif formel de divorce, péché grave, les relations sexuelles hors mariage sont en effet sanctionnées pareillement par l'Islam. L'homme et la femme adultères (le zani et la zanya) sont ainsi punis de cent coups de fouet chacun. En Iran, en Arabie saoudite, au Nigeria, au Soudan, en Afghanistan, au Pakistan, aux Emirats Arabes Unis et au Yémen, les amants sont carrément lapidés jusqu'à ce que mort s'ensuive. Dans le lot des Etats arabo-musulmans précités, le Maroc fait quasiment figure de pays progressiste. Une donne qui fait espérer aux modernistes une réforme du Code pénal en la matière. Afin que la révolution sociale ne demeure pas inachevée ...Publié le :
4 février 2017Par:
Akissi DeltaUne chose est sûre, il existe autant de trompées que de trompeurs, l'infidélité, phénomène aussi vieux que l'humanité, se conjugue aux deux sexes. Ceci étant, l'opprobre social s'abat davantage sur la Marocaine adultère que sur le Marocain infidèle. On excuse leurs écarts aux hommes, sous prétexte que ces derniers ont des envies sexuelles plus fortes et plus fréquentes, alors que cet argument est complètement erroné sur le plan biologique comme psychique. Les femmes ont une libido égale à celles de leurs compagnons de sexe masculin, c'est juste que les Marocaines ont appris à réprimer leurs pulsions. Une ire masculine qui va jusqu'au meurtre voire au suicide tant l'humiliation vécue leur semble indigeste, comme le montrent les multiples faits divers rapportés quotidiennement dans la presse à ce sujet. Les femmes sont souvent même les premières à jeter la pierre aux "voleuses de maris", ces filles plus jolies, plus jeunes ou plus émancipées. Autant d'inquiétantes et potentielles rivales. Leur férocité envers ces tentatrices à la petite vertu n'a d'égale que leur tolérance à l'égard de la vulnérabilité supposée de leur moitié. En somme, la femme infidèle comme la maîtresse, restent toujours dans l'imaginaire populaire, ces associées du diable en jupon, instigatrices du péché originel. Aux victimes, on reprochera leur laisser-aller, leur confinement dans le rôle de mère et de ménagère parfaite au détriment de leur statut d'épouse: «Depuis qu'elle a accouché de notre premier enfant, ma femme se néglige et me néglige. Elle n'a d'yeux que pour notre fille. Elle qui était très coquette avant, a beaucoup grossi, s'habille mal, ne se maquille presque jamais et passe son temps à se plaindre de ses journées surchargées. Le soir, elle est trop fatiguée pour des câlins ou pour des sorties romantiques en tête-à-tête. Comment voulez-vous que je ne sois pas tenté par tous ces jeunes et jolies minois, quand je ne trouve plus ce que je veux à la maison ?Publié le :
4 février 2017Par:
Aya de YopougonLa situation de la femme au Maroc a évolué avec la réforme du Code de la Famille. Mais pas en ce qui concerne "l'infidélité conjugale" supposée ou avérée. Il demeure cependant un tabou tenace, que même les plus ardentes porte-paroles de la cause féminine au Maroc peinent à briser: l'adultère. Car si personne ne va jusqu'à défendre les auteurs de l'infidélité conjugale, d'aucuns s'interrogent comment, dans le Maroc de 2017, des hommes et des femmes continuent de se retrouver derrière les barreaux pour avoir failli aux clauses du contrat du mariage. Là-dessus en effet, le Code pénal marocain est sans équivoque: l'article 491 sanctionne le délit d'adultère d'une peine d'un à deux ans de prison. Et, même si le conjoint "offensé" retire sa plainte, la poursuite ne pouvant être engagée que sur demande de ce dernier (l'adultère étant un délit moral ne portant pas préjudice à l'ordre public), l'auteur de l'infidélité demeure passible de poursuite par le Parquet pour débauche, prostitution ou autre atteinte aux bonnes moeurs. Il arrive également que le Ministère public intervienne lorsque le conjoint victime se trouve en dehors des frontières marocaines. Ainsi, sur diligence dudit ministère, et s'il s'avère "de notoriété publique" que l'autre conjoint entretient des relations extra-conjugales, ce dernier peut être présenté devant le juge.Publié le :
4 février 2017Par:
Lago TapeLe terme “adultère” n’a jamais autant été employé par la presse que cette semaine, depuis l’arrestation d'un couple marié, parent de deux petites filles, accusé d'adultère et de falsification de documents et condamné pour cela. Tout comme pour l’article de loi qui pénalise la rupture du jeûne pendant le mois de ramadan, on aurait tendance à penser que le texte incriminant les relations sexuelles hors mariage a été inspiré par les textes religieux musulmans. Mais qu’en est-il vraiment? Revenir sur la période d’instauration des articles 491, 492 et 493 du code pénal sur l’adultère permet d’y voir plus clair." Ces articles concernant l’adultère, sa poursuite et sa constatation figurent dans le code pénal dès sa promulgation le 26 novembre 1962. Mais ce n’est pourtant pas depuis l’instauration de ces textes que des Marocains ont été condamnés pour avoir eu des relations sexuelles avec une personne autre que leur conjoint(e). Car même durant le protectorat colonial (de France), des jugements similaires ont été prononcés. A cette époque, "les tribunaux compétents pour juger des Marocains en matière pénale, appelés tribunaux makhzen, étaient encadrés par très peu de textes et ils jugeaient en équité". Le premier code pénal applicable par ces tribunaux n’a été publié qu’en 1953. Ce dernier prévoyait déjà des sanctions pour l’adultère et les relations sexuelles hors mariage. Mais les articles pénalisant l’adultère sont-ils pour autant inspirés de la religion islamique? L’adultère, tout comme les relations sexuelles hors mariage, est considéré comme de la “zina” dans l’islam. Un “pêché capital" puni par la lapidation menant à la mort. Heureusement, le code pénal ne prévoit pas de tels châtiments mais expose néanmoins le couple adultère à une peine allant jusqu’à deux ans de prison ferme. En réalité, ces articles auraient été rédigés par des magistrats français pendant la période suivant le protectorat.Publié le :
4 janvier 2017Par:
TougnantiguiSi vraiment il y a eu adultère, heureusement que le Maroc, royaume musulman sunnite, n'applique pas la charia. Car si la charia était appliquée, elle devait être enterrée dans un trou jusqu'au cou et lapidée à mort. Les cailloux ne devaient pas être trop petits au point de ne pas être considérés comme des cailloux, ni trop gros au point d ela tuer d'un seul coup. Le but est de tuer l'adultère à petit feu; de faire souffrir plus longtemps car Allah est un Dieu impitoyable et inhumain, sadique et cruel. Les Marocains l'ont compris, puisqu'ils refusent d'appliquer la ''loi de leur Dieu'' qu'ils savent trop cruelle et inhumaine, à plus forte raison divine!PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
4 mars 2017Par:
Yasmina Konan