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Sport

CAN 2017 : A qui profite la victoire des Lions indomptables ?

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Le football a-t-il valeur d’opium ? A cette question, il est difficile de répondre par la négative quand on observe de près ce qui se passe au Cameroun, depuis que les Lions indomptables se sont hissés sur le toit de l’Afrique, à l’issue de la 31e Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui a refermé ses portes le 5 février 2017, à Libreville, au Gabon. En effet, accueillis en liesse, les Lions indomptables ont réussi à faire oublier, un tant soit peu, les tensions sociopolitiques au Cameroun qui, depuis peu, a très mal à sa partie anglophone. Car, la crise linguistique en cours qui a failli même affecter l’unité et la cohésion nationales du pays, semble quelque peu oubliée depuis que les poulains de Hugo Broos ont regagné le bercail, trophée en main. En témoigne l’hystérie collective qui, de Yaoundé à Douala en passant par Ewondo, s’est emparée de tout un peuple. L’heure est plutôt à l’union sacrée, les querelles et bisbilles domestiques étant mises en berne. C’est en cela que réside la magie du football, c’est-à-dire diluer dans la joie des préoccupations de tous ordres : politique, économique, social, culturel, etc. Et comme on le sait, en pareille occurrence, c’est le président Paul Biya qui en tirera les dividendes ; lui qui, à l’occasion, est rentré de son long exil européen pour communier avec ses compatriotes en liesse. Béni soit le football qui, par ses effets induits, arrive à faire déplacer des montagnes. Et c’est peu dire.
C’est sans doute Biya qui se frotte les mains
Car, en dehors de ses visites de travail habituelles, cela fait longtemps que le président Biya n’avait pas effectué une « visite de communion » au Cameroun. Le football a donc ses secrets que les satrapes eux-mêmes ignorent, est-on tenté de dire, au regard de l’attitude du président Biya qui, aux côtés de son épouse, a lancé ceci aux Lions indomptables décorés à titre exceptionnel : « Je suis fier de vous, nous sommes fiers de vous. Votre exploit a plongé le Cameroun dans l’allégresse ». Et d’ajouter avec un brin de populisme : « Vous avez affronté les [équipes les] plus redoutables, les plus aguerries et, comme on le dit, vous les avez mises dans la sauce. Vous leur avez fait ça cadeau », reprenant les propos d’une chanson populaire au Cameroun, déjà largement repris par les supporters. En tout cas, même pas la menace des islamistes de Boko Haram pourtant toujours réelle, n’a empêché les Camerounais de rendre un vibrant hommage à leurs champions. C’est le moins que l’on puisse dire. Car, après la réception offerte par le couple présidentiel au palais d’Etoudi, le capitaine Benjamin Moukandjo et ses coéquipiers ont, à bord de voitures de police, effectué une parade triomphale dans les rues de Yaoundé. La fête a été tout simplement belle. Quoi de plus normal, car, une victoire, ça se fête en grande pompe. Et c’est sans doute Biya qui se frotte les mains; lui qui, du fait de sa dictature pour le moins féroce, n’était pas en phase avec son peuple. On se rappelle encore les ressentiments profonds qu’avait provoqués la catastrophe d’Eséka, liée à la vétusté des installations ferroviaires, pour ne pas dire à la mal gouvernance de Biya qui, depuis des décennies, règne en maître incontesté sur le Cameroun.
B.O
 
 

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