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L'histoire oubliée de ces femmes noires pionnières de l'aérospatiale

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Tout commence avec une mystérieuse photographie, raconte le Washington Post . En 2011, Mary Gainer, archiviste pour la NASA, trouve un cliché (voir ci-dessus) datant de 1943 sur laquelle des milliers de personnes se tiennent debout devant un immense bâtiment. On y distingue des hommes noirs. Probablement des machinistes pense Mary Gainer. Et aussi des hommes blancs, la plupart en costume-cravate.
Plus surprenant, Mary Gainer repère, disséminées ici et là, des femmes blanches et noires, reconnaissables à leurs jupes et leurs coiffures pompadour. Très nombreuses, elles ne peuvent pas toutes être des secrétaires. Intriguée, Mary Gainer décide d'enquêter. Elle découvre une incroyable histoire qu'elle fait parvenir à Margot Lee Shetterly, auteure férue de recherches sur le rôle des femmes. Cette dernière en tire un livre (« Hidden Figures » ou « Les figures de l'ombre ») et un film éponyme sortira sur les écrans en janvier prochain. 

Ecartées des livres d'histoire

En fait, la photo a été prise le 4 novembre 1943 à Hampton, en Virginie, au Langley Memorial Aeronautical Laboratory NACA, devenu aujourd'hui NASA Langley Research, à l'occasion de la visite du secrétaire à la Marine, Frank Knox. Les femmes figurant sur cette photo sont de brillantes mathématiciennes. Ecartées des livres d'histoire, leurs travaux ont pourtant contribué à la réussite du premier vol orbital américain en 1962.
La première de ces femmes a été embauchée en 1935. Avec la guerre, la NASA leur ouvre encore plus grand les portes. Elles sont recrutées via des petites annonces et des panneaux d'affichage et sont payées à moindre prix. Dans l'Amérique puritaine de l'époque, alors que sexisme et racisme sont choses communes, ces femmes baptisées « colored computers » ont travaillé cloîtrées dans leur propre bureau, séparées des blancs dans la zone ouest du Langley campus. Elles ont néanmoins réussi à surpasser les préjugés afin de permettre aux Etats-Unis d'avancer à pas de géant dans la course à l'espace.

Katherine G. Johnson a calculé la trajectoire de la mission Apollo 11

 
L'une de ces femmes, Katherine G. Johnson, vit toujours à Hampton. Agée de 98 ans, elle était physicienne, mathématicienne et ingénieure spatiale. Réputée pour ses compétences en navigation astronomique informatisée, elle a calculé les trajectoires du programme Mercury et de la mission Apollo 11 vers la Lune en 1969. Titulaire du baccalauréat à l'âge de 14 ans, elle obtenu son diplôme de mathématiques et de français avec les félicitations en 1937, à l'âge de 18 ans. 
Elle était l'une des trois étudiants afro-américains, et la seule femme, à être sélectionnée pour intégrer l'université sur décision de la Cour suprême des Etats-Unis. Mère de quatre enfants, elle s'est vu décerner en 2015 la médaille présidentielle de la liberté et un des bâtiments de la NASA porte son nom. Son dernier anniversaire, fin août, a été célébré sur Twitter via le hashtag #HappyBirthdayKatherineJohnson .
 

Les Echos

 

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