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Politique

Le OUI remporte haut la main au référendum contesté en Guinée : Alpha Condé sur la voie d’une présidence à vie

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Sans surprise, les résultats du Référendum constitutionnel du 22 mars en Guinée donnent une large victoire du "OUI"  avec 91.59% contre seulement 8% pour le « NON ». Le taux de participation est estimé à 61% selon les statistiques fournis par la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a publié les résultats ce vendredi dans l’après-midi alors que le pays entamait le premier jour d’un Etat d’urgence sanitaire qui durera un mois. 
Des résultats sur fond d’un Etat d’urgence
Ainsi donc, au grand dam du FNDC et de tous ceux qui se sont battus parfois jusqu’à consentir le sacrifice ultime, la Guinée se dote d’une nouvelle constitution qui permettrait au président Alpha Condé, 82 ans de rester au pouvoir ad vitam-aeternam. Malgré la vive contestation qui a entouré ce projet pendant six mois avec un bilan macabre d’une ampleur inédite, la publication des résultats n’a suscité aucune réaction dans les rues de Conakry ce vendredi 27 mars.  Non sans craintes, les populations ont désormais l’esprit tourné vers la pandémie du Covid-19 qui gagne du terrain en Guinée. Le pays compte huit cas confirmé du coronavirus. 
Des élections ternies par des troubles meurtriers
A propos du double scrutin du 22 mars en Guinée, il faut dire qu’il a été vivement contesté même le jour du scrutin. Ces élections ont été ternies par des violences meurtrières tant à Conakry que dans certaines villes du pays. A N’Zérékoré, la principale agglomération de la Guinée forestière, les heurts électoraux ont pris des allures ethniques. Le bilan des atrocités, c’est selon. Le FNDC, dénombre une vingtaine de morts alors que certaines organisations de la société civile évoquent une soixantaine de victimes, rien qu’à N’Zérékoré. Les autorités quant à elles, se sont abstenues de fournir un bilan officiel, préférant  maintenir soigneusement un flou. D’ailleurs, l’inhumation des victimes a été faite en catimini.  
La communauté internationale (ONU, CEDEAO, UE, France, Allemagne, Angleterre, USA,) a condamné à des degrés différents, les violences ayant émaillé les élections, tout en exigeant du pouvoir de Conakry, des enquêtes sérieuses. En réponse, le garde des Sceaux a annoncé l’enclenchement de l’action publique. Mais la réaction qui a beaucoup retenue l’attention est celle du Quai d’Orsay qui a jugé les consultations législatives et référendaire du 22 mars « non crédibles ». 
La provoc de trop ! 
Au lendemain de la publication de cette déclaration, Conakry s’est empressé à convoquer l’ambassadeur de la France en Guinée, Jean Marc Grosgurin. Mamadi Touré le chef de la diplomatie guinéenne  et le diplomate français en poste à Conakry ont eu un entretien très tendu. 
« C’est une déclaration que nous trouvons biaisée, mal informée et partisane. Elle ne respecte ni la souveraineté du peuple de  Guinée qui a voté massivement, ni les partis politiques qui ont décidé de participer au double scrutin malgré les menaces de violence. A mon avis, il n’est pas de leur ressort de décider de la crédibilité du scrutin. Cette crédibilité s’exprime à travers la participation du peuple souverain de Guinée qui est le seul à décider de son destin. Nous pensons  que c’est la crédibilité même de cette déclaration du Quai D’Orsay qui est en cause », a martelé le ministre des affaires étrangères dans la presse guinéenne.
Ben Ismael à Conakry   



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