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Politique

Arrestation de Hama Amadou au Niger : En attendant la grâce présidentielle…

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De retour au bercail après trois ans d’exil, le Chef de file de l’opposition nigérienne, Hama Amadou, n’aura pas eu le temps de recevoir les condoléances de proches, amis et connaissances, suite au décès de sa génitrice en 2018. Car, soixante-douze heures seulement après son arrivée à Niamey, il a été arrêté et conduit à la prison de Filingué, située à 180 km au Nord de la capitale, où il avait déjà séjourné pendant quelques mois avant d’être finalement évacué en France pour des raisons de santé. Retour donc à la case prison pour l’ex-président de l’Assemblée nationale qui, faut-il le rappeler, avait été condamné par contumace à 12 mois de prison ferme pour une affaire de trafic de bébés, qui impliquait également son épouse. Selon donc la mathématique judiciaire, Hama plus, ainsi qu’on le surnomme, n’aura que huit mois à passer derrière les barreaux puisqu’il a déjà purgé quatre mois avant son évacuation en France en mars 2016. A moins que le président Mahamadou Issoufou n’en décide autrement ; lui qui, au nom de son pouvoir discrétionnaire, peut, dans les jours à venir, lui accorder la grâce présidentielle. Ce scénario n’est pas à exclure puisque, si l’on en croit certaines sources, le retour même de Hama Amadou au bercail, a été rendu possible grâce à la médiation d’institutions internationales impliquées dans le dialogue politique entamé depuis quelques mois pour sortir le Niger de la crise politique qui le secoue en prélude aux élections générales de 2021. Et ce n’est pas tout. Car, étant en deuil, Hama Amadou mérite une mansuétude de la part de Mahamadou Issoufou qui, en dépit de tout, n’a pas manqué de présenter ses condoléances à celui-là que d’aucuns présentaient comme son adversaire le plus redoutable.
 
Le retour de Hama Amadou en prison, ressemble à une mise en scène destinée à sauver les apparences
 
 
A ce qu’on dit, les deux hommes, sous les bons auspices de la Première dame du Niger, se sont d’ailleurs entretenus le week-end écoulé au téléphone. Ce qui fait dire à certains que l’arrestation ou plus exactement le retour de Hama Amadou en prison, ressemble à une mise en scène destinée à sauver les apparences, en l’occurrence le respect de la procédure judiciaire. Le scénario semble donc bien tracé. Hama Amadou retourne à Filingué en attendant la grâce présidentielle qui, on le sait, intervient le plus souvent à l’occasion des fêtes de fin d’année, soit dans un peu plus d’un mois seulement. Cela dit, on en vient tout de même à se poser cette question : quel est l’avenir politique de l’ex-Premier ministre ? La question mérite d’être posée, surtout quand on sait qu’en vertu de la condamnation dont il faut l’objet, qui le déchoit de ses droits civiques, Hama plus ne pourra pas se présenter à la prochaine présidentielle qui reste pourtant très ouverte dans la mesure où le président sortant n’est pas candidat à sa propre succession. Peut-être, est-ce là le sens de l’accord secret qu’on dit qu’il a passé avec les autorités de Niamey, et qui consistera à soutenir le candidat du pouvoir en 2021, une fois la grâce présidentielle obtenue. Mais on est en politique où tout peut arriver, même ce à quoi on ne s’attend pas. Toujours est-il que dans ce domaine,  très facilement, des ennemis d’hier peuvent devenir subitement des alliés et inversement, suivant les intérêts des uns et des autres.
 
Boundi OUOBA



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