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Politique

Critique de la gestion Ouattara: - Ces gros « trous » du discours qui discréditent Bédié

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A un an de l’élection présidentielle, le Pdci s’est engagé dans la propagande en vue de s’attirer les faveurs des électeurs. Son président, Henri Konan Bédié, a donné le ton au meeting de Yamoussoukro du samedi 19 octobre 2019, en se livrant à une attaque en règle contre le régime Ouattara.
Le président du Pdci a, en effet, décrié vertement la gestion de la chose publique sous Alassane Ouattara. « Le pouvoir d’achat, malgré les taux de croissance annoncés pompeusement, est de plus en plus faible et de nombreuses familles sont vouées à la précarité, voire la mendicité », a-t-il chargé.
Il a également fustigé les défaillances du système éducatif. « Le niveau de l’éducation de nos enfants a baissé en qualité et en rendement », a asséné le Sphinx de Daoukro. Qui s’est, par ailleurs, gaussé des actions du pouvoir en vue de lutter contre le chômage. « Les jeunes sont de moins en moins qualifiés pour un marché de l’emploi qui nécessite des compétences précises. Voilà pourquoi nos jeunes sœurs et frères ne trouvent pas d’emploi et sont livrés à eux-mêmes », a-t-il dénoncé.
Ces critiques du leader du Pdci auraient été crédibles si elles ne pêchaient pas en bien des aspects. D’abord, Bédié ne situe pas l’opinion sur la période à partir de laquelle ces défaillances dans la gouvernance Ouattara ont débuté. Ces maux du régime Ouattara ont-ils existé depuis le temps de la cogestion du pouvoir entre le Rdr et le Pdci ? Ont-ils surgi depuis que le parti de Bédié a rompu avec celui de Ouattara, avec lequel il était en alliance au sein du Rhdp ? On n’en sait rien. De ce fait, la critique souffre d’un manque de rigueur.
En supposant que les faits décriés datent de la période de « la nuit des noces » où tout semblait baigner entre Bédié et Ouattara, ces critiques du président du Pdci passeraient alors pour de la propagande à visée électoraliste. Car, à cette époque où le « couple » Bédié-Ouattara filait le parfait amour, Bédié avait plutôt des propos flatteurs à l’égard de la gouvernance Ouattara.
« D’une façon générale, les perspectives de la Côte d’Ivoire sont bonnes. Après les grandes convulsions de 2010, la paix est revenue de manière durable. Le pays enregistre une croissance de plus de 9 % par an, et les investisseurs maintiennent leur confiance. Le récent succès de l’emprunt lancé sur le marché international en est la preuve », applaudissait-il les succès de Ouattara en juin 2017, dans une interview accordée à Jeune Afrique. En dépeignant un tableau sombre deux ans après, le président du Pdci veut-il faire croire que tous ces acquis se sont effondrés en seulement deux ans ?
Par ailleurs, les critiques de Bédié pêchent par leur caractère purement qualitatif. Elles s’apparentent davantage à des sentiments, mieux, à des propos de cabaret, sans arguments apodictiques : généralement, aucun chiffre, aucune référence à un rapport pour étayer ses dires. Qu’il suffise de citer trois exemples. D’abord, quand il parle du pouvoir d’achat, qui est « de plus en plus en baisse », il n’avance aucune statistique probante. Tout comme il reste vaseux quand il évoque « de nombreuses familles (qui) sont vouées à la précarité, voire la mendicité » ou encore quand il soutient que « beaucoup de famille ne peuvent pas scolariser leurs enfants ». Tout cela reste de la spéculation non étayée d’éléments probants. Ce qui achève de convaincre qu’on est en plein dans la propagande électoraliste dans la perspective de la présidentielle de 2020.
Karine Koré
 



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