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Politique

Cour pénale internationale :Les avocats de Gbagbo réclament sa liberté de mouvement

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Dans un document en date du 7 octobre 2019,  adressé à la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale, les avocats de Gbagbo réclament que soient levées les restrictions sur sa liberté de mouvement, imposées depuis le 1erfévrier 2019. Dans ce document, signé de Me Emmanuel Altit, dont le banco.net a reçu copie, ces défenseurs du dossier Gbagbo à la Cpi révèlent que l’ex-chef de l’Etat pourrait bien être candidat en 2020, s’il était libre de ses mouvements. 
De fait, avancent-ils, il est inadmissible d’imposer des restrictions de mouvement à Laurent Gbagbo, alors que s’annoncent des échéances électorales en Côte d’Ivoire. « Le maintien du régime restrictif de liberté aurait dans ce contexte pour conséquence d’interdire à Laurent Gbagbo de jouer un rôle dans la vie publique et dans la réconciliation de son pays. Cela lui interdirait par exemple de participer d’une manière ou d’une autre aux élections présidentielles à venir », soutiennent-ils. Et de révéler qu’une candidature de l’ex-chef de l’Etat n’est pas à exclure : « Laurent Gbagbo pourrait en effet, à la demande de responsables politiques du pays, être amené à participer à la campagne ou même être amené, par hypothèse, à poser sa propre candidature ».
Dans une telle perspective, il ne pourra se rendre en Côte d’Ivoire, eu égard aux conditions auxquelles il est astreint par la Cour d’appel. « Si tel était le cas, le régime restrictif de liberté mis en place par les Juges de la Chambre d’appel, s’il était maintenu, interdirait à Laurent Gbagbo de participer à la campagne présidentielle », en déduisent les avocats de l’ex-chef de l’Etat. Qui renchérissent : « Etant empêché par les Juges de la Chambre d’appel de quitter le territoire Belge et de se rendre en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est de facto empêché par eux de participer à la vie publique de son pays ».Sous le vocable de participation à la vie publique, Me Altit et ses pairs pensent également au rôle que pourrait jouer Gbagbo dans le processus de réconciliation nationale.
Sur la question, voilà l’argument qu’ils avancent : « Maintenir aujourd’hui le principe des limitations posées à la liberté de Laurent Gbagbo et à l’exercice de ses droits revient pour la Cour à lui interdire toute participation à la vie publique ivoirienne et à l’empêcher de participer au processus de réconciliation que l’opinion publique appelle de ses voeux  ». Pour eux, en effet, Gbagbo est« au coeur  du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire ». Car, il est une « personnalité majeure de la vie politique ivoirienne, (une) figure populaire dans toute l’Afrique ».
Un tel personnage, insistent ses avocats, ne saurait être limité dans ses faits et dires au point d’être réduit à une sorte d’inactivité. « Autrement dit, la Chambre d’appel a fait de Laurent Gbagbo, acquitté, un non-citoyen », s’indignent ses avocats. Pour eux, en effet, « c’est comme si au lieu d’être détenu entre quatre murs, il était détenu dans un périmètre plus vaste, mais toujours détenu ». 
Ils en concluent qu’en agissant ainsi, la Cpi s’invite dans le débat politique en Côte d’Ivoire.« En outre, le maintien des conditions restrictives de liberté conduirait la Chambre d’appel, et donc la Cour pénale internationale en tant qu’institution, à s’ingérer, du simple fait de l’existence de l’arrêt du 1er février 2019 et des conséquences qu’a cet arrêt pour Laurent Gbagbo, dans la vie politique de la Côte d’Ivoire, et à interférer ainsi dans la réconciliation nationale », accusent les avocats de Gbagbo. 
Karine Koré
 
 



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