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Politique

Gabon : Yeo Sihifowa, un “esclave” ivoirien, en prison à Libreville

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Détenu depuis trois ans à la prison centrale de Libreville, Yeo Sihifowa a décrit, le 10 septembre, dans les colonnes de l’hebdomadaire La Loupe, ses difficiles conditions de vie. Le jeune informaticien ivoirien arrêté le 31 août 2016 lors de l’attaque du quartier général de campagne de Jean Ping dit être devenu «l’esclave de toute la prison, soumis aux  corvées les plus inhumaines».
Arrêté le 31 août 2016 au QG de campagne de Jean Ping puis inculpé le 13 septembre de la même année pour «falsification, publication de faux résultats et trouble à l’ordre public», Yeo Sihifowa croupit toujours dans les geôles «Sans-Famille».
Dans un témoignage poignant paru dans La Loupe, le 10 septembre 2019, le jeune informaticien ivoirien a décrit ses conditions de vie depuis trois ans. Devenu «l’esclave de toute la prison centrale»,  Yeo  Sihifowa dit être soumis aux corvées les plus inimaginables. Du nettoyage du quartier de la détention aux lieux d’aisance, jusqu’à la vaisselle, sans oublier l’approvisionnement en eau pour d’autres détenus, le jeune informaticien passe toutes les épreuves pour se nourrir.
«Je n’ai aucun soutien depuis trois ans. Pas de parents pas d’amis pour manger ici. Je dois travailler pour d’autres détenus qui reçoivent au quotidien le soutien de leurs parents», s’est-il confié à un visiteur de l’un de ses codétenus.
Arrivé au Gabon en 2016 pour intégrer l’équipe de campagne électorale de Jean Ping, son travail aurait consisté à compiler les résultats de l’élection présidentielle. Pour le gouvernement gabonais, il était plutôt perçu comme un espion à la solde du candidat de l’opposition, dont la compagne est d’origine ivoirienne.
Le jeune informaticien ivoirien avait d’abord été inculpé pour des faits «d’atteinte à la sureté de l’État», avant de voir le chef d’accusation être requalifié en «falsification, publication de faux résultats et trouble à l’ordre public».
Trois ans après, Yeo Sihifowa est toujours en détention préventive à Libreville. Pourtant, au Gabon, «en matière délictuelle, la détention préventive ne peut excéder 12 mois, alors que pour les crimes, elle ne dépasse pas de 18 mois y compris avec la prolongation», rappelle un avocat ayant requis l’anonymat.
 



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