"Je dois dire, pour être tout à fait honnête, que je ne m’attendais pas à un succès aussi colossal." Muriel Beyer, des éditions de l'Observatoire, se réjouit du
le succès en librairies de Passions, le livre de Nicolas Sarkozy, paru en juin passé. En l'espace d'un mois, l'ouvrage de 335 pages a en effet été vendu à 213.000 exemplaires, et 40.000 réimpressions sont prévues prochainement.
Et ce succès se ressent également lors des dédicaces organisées un peu partout en France. Le week-end passé, à La Baule, en Loire-Atlantique, ils étaient plusieurs dizaines à accueillir l'ancien locataire de l'Élysée en scandant "Sarko président", pour une séance de dédicaces. "J’aime beaucoup ses idées, je les défends, C’est ma façon de le remercier", explique l'une de ses lectrices.
"C’est une telle joie de rencontrer le succès et d’avoir tant de gens qui veulent que je le signe ou qui veulent lire le livre", souligne quant à lui Nicolas Sarkozy au micro de BFMTV.
Lecteurs, pas électeurs
Pour son éditrice, les raisons du succès sont simples. Il y avait "beaucoup de questions sur la recomposition de la droite et je crois que Nicolas Sarkozy est très attendu", analyse-t-elle.
En revanche, Olivier Garcia, historien et politologue, prévient que lecteur ne signifie pas électeur. "Je pense que c’est le grand défaut des hommes politiques qui ont tendance à penser que si un livre marche bien en librairie, les Français veulent les revoir sur le devant de la scène politique", prévient-il.
"En l’occurrence, il ne s’agit pas là d’un programme politique mais plus de mémoires, cela ne signifie en rien que les lecteurs sont adhérents".
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