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Politique

Rejet des candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall

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Macky Sall se frotte les mains
Ça y est ! Le Conseil constitutionnel sénégalais a tranché. Karim Wade et Khalifa Sall ne seront pas candidats à la présidentielle de février prochain. Ainsi en ont décidé les sept Sages qui ont, en effet, rejeté, hier, 14 janvier 2018, leurs dossiers de candidatures. Si les motifs invoqués par les grands juges sont différents, il reste entendu que les deux hommes ont été tous recalés à cause de leurs déboires judiciaires. Pour l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, la plus haute instance judiciaire sénégalaise, s’appuyant sur les articles 27 et 31 du Code électoral, estime que sa condamnation en appel à cinq ans de prison ferme pour escroquerie et détournements de deniers publics, le prive de ses droits civiques, et cela même si la procédure en cassation n’est pas encore bouclée. Quant à Karim Wade, le fils de l’autre, le Conseil constitutionnel invoque l’article 115 du Code électoral qui exige des candidats à la magistrature suprême qu’ils fournissent dans leur dossier leur carte d’électeur. Or, l’inscription de celui-là que l’on surnommait, au faîte de sa gloire, le ministre du Ciel et de la terre, a été rejetée, l’année dernière, du fait de sa condamnation à une peine supérieure à cinq ans de prison. Rappelons que très récemment, Karim Wade, pour se conformer à la Constitution sénégalaise qui n’accepte pas les candidatures des binationaux à la présidentielle, a dû renoncer à sa nationalité française. Il l’avait d’ailleurs notifié au président Emmanuel Macron. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce qui arrive à Karim Wade et à Khalifa Sall, n’a rien de surprenant. Car la décision du Conseil constitutionnel n’a fait qu’apporter de l’eau au moulin de tous ceux qui criaient à une cabale politique orchestrée par le pouvoir aux fins d’écarter des adversaires gênants de la course à la présidentielle.
 Macky Sall savait que les ambitions présidentielles de ces deux hommes s’arrêteraient à la porte du Conseil constitutionne
Certes, les deux candidats recalés disposent encore de 48 heures pour déposer des recours éventuels mais tout porte à croire que la messe est déjà dite. Surtout quand on sait que la Justice sénégalaise, depuis peu, est accusée à tort ou à raison, d’avoir des atomes crochus avec l’Exécutif. Cette situation avait d’ailleurs été dénoncée par un membre de la corporation qui, en démissionnant de la magistrature, déplorait une Justice aux ordres en ces termes : « Je démissionne d’une magistrature qui a démissionné ». En tout cas, maintenant que Khalifa Sall et Karim Wade ont été recalés, c’est le président Macky Sall qui se frotte les mains, tant le boulevard lui est désormais grand ouvert. Certes, il a en face de lui quatre autres candidats mais ceux-ci semblent ne pas faire le poids. Comme pour laisser croire qu’il avait bien préparé son coup, Macky, on se rappelle, avait déclaré, à la surprise générale, lors de son investiture en tant que candidat, qu’il n’y aurait pas plus de cinq prétendants à la magistrature suprême. Et il n’en reste effectivement que cinq après le filtrage du Conseil constitutionnel. Il s’agit, pour ne pas les nommer, de Idrissa Seck, El hadj Issa Sall, Ousmane Sonko, Madicke Niang et bien entendu le président sortant, Macky Sall. Et ce n’est pas tout. Le successeur de Abdoulaye Wade avait aussi déclaré qu’il n’excluait pas la possibilité d’accorder une grâce présidentielle à Karim et à Khalifa s’il était réélu pour un nouveau mandat. En le disant, il savait déjà que les ambitions présidentielles de ces deux hommes s’arrêteraient à la porte du Conseil constitutionnel. Ainsi va la politique en Afrique où lorgner le fauteuil du chef est un péché qui vaut le cachot. Et les exemples sont si légion qu’à vouloir les citer exhaustivement, on finira par en perdre haleine.
 
Boundi OUOBA



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