Le monde est confronté à un fléau, celui des violences contre les filles et les femmes. Dans tous les pays, elles continuent d'être victimes d'abus et de violences et disposent souvent de peu de recours ou de protection. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une femme sur trois dans le monde serait, au cours de sa vie, battue, contrainte d'avoir des relations sexuelles ou violée. Au moins 30% de ces femmes subiraient cette violence de la part d'un intime ou d'un parent. Ces statistiques sont alarmantes. Nous devons protéger nos mères, nos sœurs, nos filles, nos collègues, nos amies et nous-mêmes.
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COMMENTAIRES
Publié le :
12 décembre 2018Par:
Diarrasse NapieEn Côte d'Ivoire aucune loi spécifique n'a été prise pour réprimer la violence conjugale. Seulement, c'est au terme de certains articles que la jurisprudence pénale ivoirienne peut statuer en la matière. C'est ainsi que, lorsque le partenaire bat sa femme, il pourra être poursuivi pour violence et voie de fait ou de coups et blessures volontaires et sanctionné au terme des articles 345 ; 387 ; al.1, 2, 3,4 ; 388 du code pénal. Ainsi l'article 345 du code pénal stipule que : « quiconque volontairement , porte des coups ou fait des blessures ou commet toutes autres violences ou voie de fait est puni : 1- de l'emprisonnement de 5 à 20 ans lorsque les coups portés et les blessures faites même sans intention de donner la mort l'ont pourtant occasionnée ; 2- d'un emprisonnement de 5 à10 ans et d'une amende de 50000 à 500000 francs lorsque les violences ont occasionné une mutilation, amputation ou privation de l'usage d'un membre, la cavité ou la perte de l'oeil ou tout autre infirmité permanente ; 3- d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et d'une amende de 20000 à200000 francs lorsqu'il en résulte une maladie ou une incapacité totale de travail personnel pendant plus de 10 jours ; 4- d'un emprisonnement de 6 mois à un an et d'une amende de 10000 à 100000 francs lorsqu'il n'en résulte aucune maladie ou incapacité de travail de l'espèce mentionnée à l'alinéa précédent ». Par ailleurs, le code civil en son sein met un accent particulier sur la violence conjugale et la réglementation du mariage entre conjoint afin d'éviter toutes amalgames.Publié le :
12 décembre 2018Par:
Lika MbayeAu foyer, dans la société, beaucoup de femmes acceptent les mauvais traitements à elles infligés comme une conséquence inévitable. Élevées et conditionnées dès leur tendre enfance, elles répondent à la violence conjugale en examinant d’abord leurs propres erreurs, en s’imputant les fautes, en excusant leurs bourreaux et en cachant au monde extérieur leur honte, leurs larmes et les traces des coups reçus. La victime souvent se coupe de sa famille et de ses amies et perd sa propre estime ou refuse de savoir qu’elle mérite mieux. Dans un nombre croissant de pays, on s’efforce de porter ce problème au grand jour, d’aider les victimes et d’exposer ses causes. Selon UNIFEM, seuls quarante quatre pays dans le monde ont adopté une législation sur la violence familiale, dix sept ont fait du viol par le conjoint une infraction pénale, vingt sept ont adopté des lois interdisant la mutilation génitale. La Côte d’Ivoire qui a pourtant ratifié la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ne s’est inscrite, sous la pression des femmes, que dans le dernier groupe.Publié le :
12 décembre 2018Par:
Fatou DiagneLes statistiques sur le viol, par exemple, montrent des proportions étonnamment semblables dans les pays industrialisés et les pays en développement : une femme sur cinq et une femme sur sept est victime d’un viol pendant la vie.En Côte d’Ivoire, il n’existe aucune statistique officielle fiable sur les violences conjugales. "Ce qui se passe autour de nous, derrière les murs des maisons dans les quartiers précaires et aussi sous les montures des appartements ou villas de bourgeois, est effarant". Longtemps, ce phénomène vieux comme le monde est passé sous silence. C’est une affaire privée dont personne ne veut se mêler. Un drame attribué à l’alcool, la jalousie et à la misère, et devenu même un sujet de rigolade. Les actes de violence contre les femmes sous nos tropiques sont souvent considérés comme faisant partie du tissu culturel, un ordre naturel relatif aux prérogatives masculines. Ces femmes qui se font castagner sans mot dire devraient y trouver leur compte, dit-on. Sinon, pourquoi se laisseraient-elles faire ? "La peur des représailles, les tabous entourant les questions sexuelles, la honte et le sentiment de culpabilité, mais aussi l’acceptation aveugle de la tradition et le bâillonnement de la domination masculine y sont pour beaucoup avec la complicité de l’État et d’autres institutions d’autorité morale"...Publié le :
12 décembre 2018Par:
Lago TapeLes femmes violentées au foyer, c’est le pire des abus. Un crime vieux comme le monde, et l’un des moins connus parce que trop longtemps occulté par le poids des traditions et des préjugés mais aussi et surtout masqué par le silence des victimes et l’indifférence des autres. Si aujourd’hui encore, la police, la justice et la société elle-même n’ont pas pris la mesure de la gravité du problème, les femmes, elles, sont de moins en moins résignées. Les mauvais traitements infligés aux femmes par leurs maris ou leurs compagnons sont nombreux. Ces mauvais traitements sont la forme la plus répandue des violences dans le monde : bastonnades, injures publiques, viols, menaces de mort, humiliations etc. Il est choquant de constater que la quasi-totalité des actes de violence ci-dessus mentionnés demeurent non seulement impunis, mais aussi et surtout tolérés par les familles et par la Justice et la Police. Une pétition (telle que celles des ambassadeurs occidentaux aux fins d’amener les gouvernants à faire adopter une loi spécifique pour réprimer les violences conjugales est la bienvenue. Mais le problèmes est aussi difficile à résoudre qu’à mesurer, pour la même raison. Presque toujours, la violence intervient dans l’intimité du foyer, là où les parents, les amis, les voisins et les Autorités hésitent à pénétrer. Les victimes elles-mêmes portent moins souvent plainte et font moins fréquemment appel à la loi. La peur des représailles, les tabous entourant les questions sexuelles, la honte et le sentiment de culpabilité des femmes violées, l’acceptation aveugle de la tradition et le bâillon de la dominance masculine sont autant de facteurs qui jouent un rôle allant de pair avec la complicité active ou passive de l’État et d’autres institutions d’autorité morale. Cependant, si la police, la justice et même les autorités compétentes n’ont pas encore pris la mesure de la gravité du problème, les nouvelles générations des femmes sont de moins en moins résignées et osent en parler.PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
12 décembre 2018Par:
Fatou Diagne