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«Gilets jaunes» : une police plus réactive mais épuisée par trois semaines intensives

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Le dispositif est apparu plus adapté que celui de samedi dernier, où les forces mobiles se trouvaient, pour l'essentiel, concentrées de façon statique en protection des palais nationaux.
Déjà largement plus d'un millier d'arrestations en fin de journée à travers toute la France, à 80 % suivies par des gardes à vue. L'essentiel des interpellations a été réalisé au cœur même de Paris. À la limite de la capacité de traitement du tribunal de grande instance de Paris, dont les équipes du parquet ont pourtant été renforcées pour l'occasion. Un haut fonctionnaire de la Sécurité publique confirme la présence samedi dans la capitale «de nombreux pillards venus profiter des troubles pour dévaliser des commerces.»
 
Environ 89.000 membres des forces de l'ordre ont été déployés dans tout le pays, dont 8000 dans la capitale. Plus mobiles que lors des manifestations du 1er décembre, ils n'ont pu empêcher cependant, dans la capitale principalement, la dégradation et le pillage de dizaines de commerces dans les multiples quartiers parcourus par les casseurs. Sans parlers des feux de véhicules et de mobilier urbain par dizaines. Les tentatives de blocage du périphérique parisien ont été systématiquement mises en échec par l'intervention prompte de forces de police. Ailleurs en France, l'autoroute A6 a été bloquée, ainsi que de nombreux ronds-points.
Pour Jean-Claude Delage, patron du syndicat Alliance (majoritaire chez les gardés et gardiens), «les dispositions ont été prises préventivement et sur le terrain pour que l'ordre public soit maintenu et rétabli.» Selon lui, «le dispositif» semblait «adapté». Plus adapté, en tout cas, que le samedi précédent, où les forces mobiles se trouvaient, pour l'essentiel, concentrées de façon statique en protection des palais nationaux (Élysée, Assemblée nationale, Matignon…).
«Cette fois-ci, c'est la courette avec les casseurs !»
Un chef d'unité de CRS
«Cette fois-ci, c'est la courette avec les casseurs!», confiait ce samedi un chef d'unité de CRS, pas mécontent que les ordres donnés ce 8 décembre amènent à une «stratégie plus réactive» que samedi dernier. Selon lui, «ce samedi n'a rien de comparable» avec les actions à force ouverte d'un gros millier de casseurs dans le quartier de l'Arc de triomphe notamment, samedi dernier. «Ce samedi 8 décembre est beaucoup moins violent», affirme ce professionnel.
 
Patron de l'Unsa-Police, Philippe Capon, de son côté, se félicite d'un vrai «quadrillage filtrage» effectué par les forces de l'ordre à Paris, avec pas moins de 500 casseurs présumés interceptés dans les gares et aux portes de la ville dès le matin. Une action préventive très efficace, selon lui, et intégrant beaucoup d'unités en civil très mobiles. Ces interceptions ont amené à la saisie de nombreuses armes par destination (boules de pétanques, battes de baseball, boulons…).
«C'est mon huitième week-end de travail d'affilée.»
Un officier de CRS
Mais le syndicaliste met en garde: «Il va quand même falloir que tout cela s'arrête, car les hommes sont fatigués par ces trois semaines intensives de maintien de l'ordre.» Pour assurer leur service aujourd'hui, certains, venus d'unités de province, sont partis dès 3 heures du matin pour prendre position dans le dispositif de la préfecture de police de Paris. «C'est mon huitième week-end de travail d'affilée», se plaignait ce samedi un officier de CRS.
Le «ras-le-bol» guette dans les compagnies et escadrons des forces mobiles. Selon Philippe Capon, Dans l'Yonne, un syndicaliste CRS ayant participé récemment à une émission de télévision a été reconnu par des «gilets jaunes» dans la rue. Il a fait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux. Une enquête judiciaire est en cours pour identifier les auteurs de ces propos menaçants.



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