Les élections locales (municipales et régionales) ont eu lieu ce samedi 13 octobre 2018 de 8 heures à 18 heures sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Cependant des incidents ont entaché le déroulement du scrutin.
Dans certaines villes comme Lakota (centre ouest), ces élections ont donné lieu à des tensions ayant conduit à la mort d’un homme à l’école primaire publique Louis Zéga et plusieurs blessés dont une femme poignardée. Dans cette ville, les violences ont conduit aussi à la destruction d’urnes et de saccage de bureaux votes.
Au niveau technique, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a failli en ne communiquant pas suffisamment sur les changements relatifs au scrutin. Contrairement aux élections passées, il n’y a pas eu de stickers sur les bulletins de vote mais plutôt des signatures.
L’autre fausse note technique, c’est l’ouverture tardive jusqu’à l’après midi de certains bureaux de vote dans des communes comme Port-Bouet (sud d’Abidjan) dans les écoles Aka Anghui de Jean Folly et Marie Curie d’Adjouffou.
Du côté de Koumassi toujours au sud d’Abidjan, un « faux agent de la Commission Electorale Indépendante (CEI) » a échappé à un lynchage dans une école primaire selon certaines informations.
Au Plateau, des jeunes non identifiés ont tenté de semer le trouble dans le déroulement de ce scrutin.
Abobo où le ministre de la défense Hamed Bakayoko est en lice, n’est pas resté en marge de ce remue-ménage. Un individu a été accusé de porter sur lui plusieurs bulletins de vote signés.
Passé le vote, les oreilles et les yeux sont tournés à présent vers la CEI. Cette commission dispose d’un minimum cinq jours pour proclamer les résultats officiels. Pendant ce temps, les rumeurs et les tensions de tous genres pourraient s’amplifier.
Larissa Gbaguidi
