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La lourdeur et le laxisme de l’Etat font douter de sa capacité de pouvoir réguler notre environnement vital.

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Quand est-ce l’administration ivoirienne agira avant que l’irréparable ne se produise ! Quel est le rôle et la responsabilité des services chargés du contrôle, de la supervision de l’espace vital des ivoiriens ? Ces services couvrent le pays par les directions régionales ou départementales. On attend toujours qu’il y ait des victimes avant d’agir. Le cas frappant est ce qui s’est passé à Yamoussoukro avec l’affaissement d’un immeuble en construction avec mort d’hommes. On est étonné d’entendre ces genres de propos émanant des responsables : Le béton visiblement était trop lourd pour le bâtiment qui ne répondait pas aux normes de construction, le propriétaire ne disposerait pas d’autorisation de construire, nous allons prendre des sanctions. Le médecin après la mort. Cet immeuble en construction de quatre niveaux n’est pas sorti de terre du jour au lendemain comme un champignon ! Où étaient ces spécialistes pendant ce temps depuis la sortie de terre de cet immeuble. Les pressions politiques et l’usage des moyens condamnables sont-elles passées par là pour qu’une telle opération entachée d’irrégularités ait atteint ce niveau ? On a lu dans les medias un communiqué du ministère de la Construction et de l’Urbanisme faisant état de la démolition prochaine des constructions anarchiques situées sur le domaine public. Il y a anguille sous roche. Comme quelqu’un a écrit, la responsabilité de l’occupation illicite de ces espaces n’incombe pas seulement aux propriétaires mais aux structures administratives chargées de la délivrance du permis de construire et de contrôle. On voit sur les murs des immeubles en construction ou en aménagement une croix badigeonnée en rouge « MCU » ; est-il un avertissement donné au propriétaire de passer au bureau pour payer les dessous-de-table avant de continuer, sinon, pourquoi cet avertissement a posteriori, ce propriétaire n’a-t-il pas eu un document du ministère de la construction et d’urbanisme avant la pose de la pierre brique ?  On assiste souvent la cacophonie dans l’administration, des décisions prises et signées par un ministre et remises en cause par l’équipe suivante. A quel niveau se crée cette discordance, au bas niveau du service chargé de préparer le dossier ou une forte complicité dans le service ?  L’assainissement s’impose comme un linge sale à laver. Le cas de l’asséchement du lac Loka dans la région de Bouaké qui a surpris «  tout le monde » pour un phénomène qui s’est produit sur un long temps est patent.
Avec un comportement de laisser-faire, le rêve d’atteindre le niveau de pays émergent en 2020 serait une chimère ; nous continuerons toujours de deamder de l’aide pour construire les latrines.
L’usager doit comprendre aussi que par des passe-droits on lui fait du faux, il pense que l’agent complice lui a rendu service ; non, il lui a extorqué de l’argent pour sa poche, il n’a fait que faire classer le dossier sans le traiter, il n’a pas le pouvoir pour une solution définitive, le dossier est toujours pendant, un jour un autre viendra soulever un lièvre qui annihilera tout espoir. L’agent vous dit qu’il a la solution de vos problèmes, c’est du leurre, il n’est qu’un simple exécutant. Résultat, que de litiges pour les affaires foncières devant les tribunaux : plusieurs bénéficiaires pour un même terrain, faux actes de cession, faux permis de construire, etc.
La longue attente de l’Autorité pour décider crée parfois le désordre et les troubles. La lourdeur de l’administration fait qu’une décision qui devrait être prise dans un délai court pour corriger une faute, une erreur fait croire aux usagers que le dossier est clos et classé. C’est autant vrai que des personnes condamnées par la justice à payer des dommages à l’Etat sont surprises plusieurs années après par des actes de contrainte à corps de l’autorité judiciaire pour dettes impayées. La modernisation de l’administration s’impose ; l’Etat est le premier employeur. Certes, il ne cherche pas à faire de profit comme le privé, mais il peut faire le maximum pour que le contribuable se sente servi. De lui émane la suite rapide de la procédure qu’elle soit privée ou publique. A la fin, il tire profit par les taxes et impôts.  
Une anecdote : après la liquidation de la BNEC (Banque Nationale d’Epargne et de Crédit), un débiteur se réjouissait, parce qu’on lui a fait croire que sa dette est éteinte ; quelques années plus tard, il reçoit une sommation du liquidateur de payer des millions de francs au titre des échéances d’un prêt à lui accordé non réglées. L’éducation et la sensibilisation de la population urge ; certains centres hospitaliers ont affiché qu’il faut régler les notes à l’endroit indiqué et réclamer un reçu pour éviter le détournement, la corruption. On continue de voir devant les services publics (Palis de justice par exemple) les « margouillats », les intermédiaires qui renchérissent le coût des services.
 
N’goran Brou
Cadre comptable et financier à la retraite



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