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Politique

Présidentielle au Mali : Hamadoun Touré, le candidat de l’alternance ?

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La campagne pour l’élection présidentielle au Mali, a démarré depuis le 7 juillet et prendra fin, le 27 du même mois. Parmi les 24 candidats en lice, nous avons rencontré un.  Hamadoun Touré. Présenté comme un homme neuf sur l’échiquier politique malien. Mais au parcours exemplaire. Rencontre.
 
Et si c’était lui qui créait la surprise le 29 juillet prochain ? Et si, candidat désigné de la Convention des bâtisseurs, ce nouveau front politique d’opposants décidés à en découdre avec le pouvoir en place, Hamadoun Touré avait enfin les coudées franches pour oeuvrer  à l’alternance au Mali ?
 
Posé, mesuré, cet homme de 64 ans au CV impressionnant a troqué sa casquette de haut fonctionnaire international pour celui d’aspirant chef d’Etat. Ce cap décisif, il l’a amorcé le 30 décembre dernier, lorsqu’il a été nommé candidat officiel de l’Alliance Kayira, un vaste mouvement qui ambitionne de fédérer différentes sensibilités de l’opposition au pouvoir en place. Il l’a confirmé en intégrant la Convention des Bâtisseurs, lancée le 1er juin.
 
Tirer parti du potentiel des TIC
Car ce natif de Goudam (région de Tombouctou) en est convaincu : au Mali, l’espoir est permis, malgré le marasme sécuritaire et économique dans lequel le pays est enfoncé depuis 2012. Et ce diagnostic est posé à l’aune d’une carrière tout entière consacrée au développement technologique de l’Afrique par le biais des technologies de l’information et de la communication (TIC). Première station terrienne internationale de Télécommunications par Satellite du Mali, Organisation mondiale des télécoms par satellite (Intesat), ICO Global Communications… Pendant près de 40 ans, Hamadoun Touré a occupé des postes de direction dans les secteurs public et privé. Mais ce sont ses fonctions à la tête de l’agence onusienne UIT (Union internationale des télécommunications) et son poste de directeur exécutif de l’Alliance Smart Africa, qui œuvre à la création d’un marché commun dans les TIC, qui l’ont fait connaître du grand public.
 
Le fil rouge de ces expériences ? Avoir aidé les pays africains à tirer parti du potentiel extraordinaire des TIC. « J’entends capitaliser sur ma somme d’expériences internationales et sur ma connaissance fine des leviers de développement IT pour redresser le Mali », a-t-il coutume de répondre à qui pointe sa méconnaissance des arcanes politiciennes.
 
L’atout de l’intégrité
Une conviction l’anime : la nécessité de tourner la page, sur fond de « défiance des Maliens vis-à-vis de la classe politique traditionnelle, bipolaire », martèle-t-il. D’où la nécessité d’une troisième voie afin de s’attaquer frontalement à la corruption via la mise en place de systèmes de gestion transparents, auquel pourrait contribuer le paiement électronique. « L’ampleur de la tâche requiert l’élection d’un homme neuf, n’ayant appartenu à aucun gouvernement, affranchi de toute pression partisane et capable de fédérer », résume-t-il. De fait, cet « outsider », qui n’a trempé dans aucune affaire de corruption, est LE candidat susceptible de rendre espoir aux Maliens, à qui il souhaite aussi rendre leur dignité.
 
N’en déplaise à ses détracteurs, qui ne voient en lui qu’un technocrate déconnecté des réalités du pays, il jouit d’une réputation d’intégrité morale et intellectuelle qui le place en bonne position pour gagner la confiance des investisseurs. Sa collaboration avec plusieurs chefs d’Etat, dont le président rwandais Paul Kagamé dont il a été le conseiller spécial, le crédibilise auprès des électeurs maliens. Cette estime internationale s’exprime aussi dans la longue liste de ses décorations, titres honorifiques et scientifiques.
 
Leadership exemplaire
A l’heure de se retrousser les manches, il affiche un credo : la nécessité d’attaquer le mal à la racine en commençant par la lutte anti-corruption et la mal gouvernance, qui font le lit du sous-développement du pays. A ses yeux, son salut passe par le rétablissement de l’autorité de l’Etat, la relance du dialogue intercommunautaire aussi bien que par la décentralisation. Attendu sur la question sécuritaire, Hamadoun Touré en appelle à une meilleure formation des militaires, une gendarmerie disciplinée, une justice non corrompue et une administration territoriale compétente et dévouée au bien public.
 
« Le Mali, c’est un vaste chantier ou tout est à reconstruire. Mais c’est possible grâce à un leadership exemplaire, qui s’attaque aux questions essentielles que sont la sécurité, la bonne gouvernance, la justice sociale, l’emploi des jeunes, l’amélioration du niveau des salaires, la condition des femmes en zone rurale et les infrastructures dans les villes et les villages », énumère ce père de quatre enfants, qui met un point d’honneur à se tourner vers l’avenir plutôt qu’à critiquer le bilan du président sortant.
Daniel .E
 
 
 



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