Du 18 au 24 juin dernier, les ivoiriens ont été appelés à se faire enrôler dans le cadre du recensement électoral. Comment appréciez-vous cette opération ?
Nous avons suivi pendant une semaine, le recensement dans le cadre de la révision de la liste électorale. Nous étions particulièrement engagés dans la commune du plateau qui est notre base. Et dans cette commune, je pu vous affirmer qu’il y a eu trop d’irrégularités. Certaines personnes ont ouvert des bureaux de recensement parallèles. Le délégué communal du Pdci de la commune du plateau a fait faire un constat d’huissier. Et par la suite, nous avons saisi la Cei. Donc, nous attendons qu’elle nous donne une suite.
L’opération a duré une semaine. Pensez-vous que ce délai a suffi pour satisfaire tous les pétitionnaires ?
Ce délai n’a pas suffi, à cause de la lenteur des agents commis pour faire ce travail. Dans certains centres, il y avait 1500 requérants pour un seul appareil. Au centre, Epp Camp Gallieni, Certains agents se rendaient dans les centres à 9 heures voire 10 heures, alors qu’il était prévu que l’enrôlement débute à 8 heures. A l’EPP Ran, les agents arrêtaient à 16 heures au lieu de 17 heures. Des agents ont tout simplement boycotté l’opération. L’autre constat que nous avons fait, c’est que certains agents laissaient les pétitionnaires qui étaient dans les rangs pour faire passer d’autres personnes. Il y a des centres où on dénombrait 40 personnes enrôlées par jour, à cause de toutes ces lenteurs.
En votre qualité de membre du bureau politique du PDCI, vous avez participé à la réunion de cette instance qui s’est tenue le 17 juin dernier. Quel commentaire pouvez-vous en faire ?
La réunion s’est très bien déroulée. Le président Bédié a conduit cette rencontre avec beaucoup de lucidité. Il a laissé les militants s’exprimer. Les anti-parti unifié et les pro-parti unifié se sont exprimés. Le commentaire que je peux faire, c’est que nous nous sommes rendus compte que la majorité des membres de cette instance ne veulent pas du parti unifié, maintenant. Et donc le bureau politique en a pris acte. Ce sera après l’élection présidentielle de 2020. En revanche, le bureau politique a endossé la signature du président Bédié sur le manifeste du parti unifié, parce qu’il ne lui appartient pas de fragiliser le président du parti. Le bureau politique est même allé plus loin, en lui donnant mandat de poursuivre les négociations, en vue du parti unifié.
Interview réalisée par Daniel E
