Après 29 jours de prières, de partage et de pénitence, la communauté musulmane de Côte d’Ivoire était plutôt partagée entre le 14 et le 15 juin pour la célébration de l’Aïd el-Filtr, marquant la fin du mois de jeûne.
Les yeux étaient donc rivés vers le Conseil Supérieur des Imams (COSIM) et le Conseil des Imams Sunnites (CODIS) qui seuls pouvaient mettre fin à ce doute. Quand, sous le coup de 21 heures la nouvelle tomba : la lune a été observée dans trois villes. Il s’agit de Fanfala (sous-préfecture de Mandiana Sokorani, dans la région du Folon), Ouattaradougou, (sous-préfecture de Duekoué) et à Zou, dans le département de Bangolo.
Une sortie qui ne rencontra malheureusement pas l’adhésion de toute la communauté et en l’occurrence celles de la grande mosquée de Séguéla et de Kong, qui se sont désolidarisées. Pour celles-ci, l’Aïd el-Filtr sera célébré ce vendredi 15 juin 2018 et non le 14 comme annoncé par la tutelle.
Une première depuis la mise sur pied de ces autorités de tutelle censé donner la voix à suivre en pareil circonstance. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise par ces autorités de tutelle concernent le non-alignement des Imams de cette ville.
Cependant, c’est l’occasion pour le COSIM et le CODIS de mettre les balises dans la gestion des questions spirituelles pour éviter ce genre de cacophonie qui met à nu une « désorganisation » en ce qui concerne le respect de l’autorité de tutelle.
C’est également le lieu de rappeler que cette « sortie de la lune »plus ou moins inattendue à fausser les calculs du ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle concernant la composition pour le dernier jour des épreuves écrites du BEPC. Démarré ce mardi 12 juin pour finir ce 14 juin 2018, c’est finalement ce 15 que les candidats composeront dans les dernières matières.
Larissa Gbaguidi
