Dans un enregistrement de 1999, le prédicateur, qui a reconnu une relation hors mariage, s'en prend violemment auxmmusulmans qui trompent leur femme.
Écroué depuis sa mise en examen le 2 février pour deux viols et actuellemement détenu à Fresnes, Tariq Ramadan nie toujours les faits. Pendant de longues semaines, il affirmait n'avoir jamais eu de relations sexuelles hors de son mariage, célébré en 1986 à l'âge de 24 ans. Mais mardi dernier, devant les juges d'instruction, le prédicateur suisse a reconnu avoir eu des relations sexuelles consenties avec une de ses accusatrices, Mounia R.. Cette ancienne escort-girl, citée dans l'affaire du Carlton de Lille, accuse Tariq Ramadan de l'avoir violée à plusieurs reprises entre février 2013 et juin 2014. En reconnaissant cette relation adultère, éloignée des enseignements qui ont fait sa célébrité, Tariq Ramadan a terni un peu plus son image auprès de ses soutiens.
« Il faut demander pardon à Dieu »
Dans la cassette des « grands péchés », le prédicateur se montre particulièrement impitoyable avec les musulmans qui commettraient l'adultère. « Protège ton corps ! C'est une énormité de vivre quelque chose en dehors du cadre du mariage. De vivre des choses qui ne sont pas islamiques. » À plusieurs reprises, Tariq Ramadan revient sur les relations extraconjugales. « Des maris font des choses totalement illicites. Ils vont voir d'autres femmes ! (…) Il faut arrêter tout de suite de tromper sa femme. Il faut demander pardon à Dieu et reprendre une vie de famille saine. »
Par « grands péchés », il faut comprendre « les péchés les plus profonds, les péchés que tu es le seul à connaître ». Tariq Ramadan considère que regarder la femme d'un autre est déjà l'un de ces grands péchés. Surtout si cette femme est en maillot de bain ! « Les piscines ne sont pas islamiques. Qu'est-ce que tu regardes à la piscine ? Ton regard est posé sur des choses que tu ne dois pas voir ! » Pour le prédicateur, les musulmans réunionnais sont également coupables de ne pas élever correctement leurs enfants. « Avant le mariage, des jeunes de 15, 16, 17 ans font n'importe quoi. On laisse sortir les garçons et ils font des choses qui ne sont pas islamiques », s'indigne-t-il, de manière répétitive.
« Le faux témoignage amène à l'enfer »
Dans cette cassette, Tariq Ramadan traque tous les vices qui éloignent de Dieu, comme celui d'emprunter de l'argent, car les intérêts sont interdits dans l'Islam. « Il faut trouver une autre façon de gérer ton argent, pour éviter l'usure et les intérêts. Si tu es négligeant avec ton argent, tu n'es pas exigeant avec ton cœur », lâche-t-il. Peut-être peut-on se demander comment, sans avoir recours à l'emprunt, Tariq Ramadan a réussi à acquérir plusieurs biens immobiliers, notamment à Londres, à Paris et en région parisienne. Quant au faux témoignage, « c'est une chose qui amène en enfer », prévient-il.
Dans Les Grands Péchés, Tariq Ramadan n'explique pas comment un musulman coupable d'adultère doit se repentir pour échapper aux flammes de l'enfer. En 2003, face à Nicolas Sarkozy, il s'était prononcé pour un moratoire sur la lapidation. En revanche, son frère Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, prône toujours la mort à coups de pierres pour les musulmans coupables de relations extraconjugales.
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Que Tariq Ramadan ait été placé en garde à vue à la suite d'au moins 05 plaintes pour viol relève surtout de la chronique judiciaire. Le véritable scandale est ailleurs. C'est qu'un islamiste aussi radical ait pu être régulièrement invité à prêcher à la télévision nationale RTI1, et pendant la «nuit du Destin» à la grande mosquée de la Riviera d'Abidjan. Comment Tariq Ramadan a-t-il pu devenir une sorte d'autorité (de l'islam) ici au pays, sinon que plusieurs imams ivoiriens nullement extrémistes l'y ont aidé? Voilà la question que nous devrions nous poser, plutôt que de nous passionner pour cette affaire «de fesses» qui en dit toutefois long sur le personnage, d'autant plus que les faits qu'évoquent les plaignantes semblent avérés. (La remise à la Justice française d'une robe tâchée de sperme par la plaignante No. 3, et le fait que l'accusé Tariq Ramadan ait immédiatement changé de ligne de défense pour reconnaître avoir "entretenu" des relations sexuelles adultères avec la plaignante, est pour le moins troublant). Jusqu'ici, Tariq Ramadan niait tout en bloc, même d'avoir eu des rapports sexuels avec les plaignantes. Ce n'est certes pas la première fois, ni la dernière, qu'un prédicateur religieux (toutes religions confondues) exhorte les femmes à mener une vie édifiante dont il s'exempte lui-même. "Le pervers est pédagogue" disait Jacques Lacan. Ce mot d'esprit va comme un gant au sieur Ramadan, homme très sourcilleux quant à la vertu et à la vêture des femmes musulmanes à la piscine ou dans la rue, mais qui semble-t-il menait une double vie, à l'opposé de ses nombreux sermons sur la conception islamique de la sexualité. Mais au-delà de cette scabreuse histoire, la véritable affaire est ailleurs. Ramadan, n'a pas pu devenir le phare de tant de dévots et le compagnon de route respecté d'une certaine galaxie islamosphérique ivoirienne, si son discours n'avait été en phase avec la pensée implicite de certaines de nos élites religieuses et politiques. Que Tariq Ramadan ait été placé en garde à vue à la suite d'au moins 05 plaintes pour viol relève surtout de la chronique judiciaire. Le véritable scandale est ailleurs. C'est qu'un islamiste aussi radical ait pu être régulièrement invité à prêcher à la télévision nationale RTI1, et pendant la «nuit du Destin» à la grande mosquée de la Riviera d'Abidjan. Comment Tariq Ramadan a-t-il pu devenir une sorte d'autorité (de l'islam) ici au pays, sinon que plusieurs imams ivoiriens nullement extrémistes l'y ont aidé? Voilà la question que nous devrions nous poser, plutôt que de nous passionner pour cette affaire «de fesses» qui en dit toutefois long sur le personnage, d'autant plus que les faits qu'évoquent les plaignantes semblent avérés. (La remise à la Justice française d'une robe tâchée de sperme par la plaignante No. 3, et le fait que l'accusé Tariq Ramadan ait immédiatement changé de ligne de défense pour reconnaître avoir "entretenu" des relations sexuelles adultères avec la plaignante, est pour le moins troublant). Jusqu'ici, Tariq Ramadan niait tout en bloc, même d'avoir eu des rapports sexuels avec les plaignantes. Ce n'est certes pas la première fois, ni la dernière, qu'un prédicateur religieux (toutes religions confondues) exhorte les femmes à mener une vie édifiante dont il s'exempte lui-même. "Le pervers est pédagogue" disait Jacques Lacan. Ce mot d'esprit va comme un gant au sieur Ramadan, homme très sourcilleux quant à la vertu et à la vêture des femmes musulmanes à la piscine ou dans la rue, mais qui semble-t-il menait une double vie, à l'opposé de ses nombreux sermons sur la conception islamique de la sexualité. Mais au-delà de cette scabreuse histoire, la véritable affaire est ailleurs. Ramadan, n'a pas pu devenir le phare de tant de dévots et le compagnon de route respecté d'une certaine galaxie islamosphérique ivoirienne, si son discours n'avait été en phase avec la pensée implicite de certaines de nos élites religieuses et politiques. Dans toutes les religions et pas seulement en islam, on a "des gardiens de la morale et des bonnes moeurs pas vraiment irréprochables"... Plusieurs histoires de ce genre ont défrayé la chronique ces derniers mois : dans lesquelles des femmes ont porté plainte pour harcèlement sexuel et/ou viols contre des religieux... "Faites ce que je dis et non pas ce que je fais", peut-on ironiser en dénonçant "l'obsession et la névrose" islamiste sur les rapports sexuels homme-femme, qui est au final une "somme d'hypocrisie et de frustrations". En effet, depuis la remise aux enquêteurs d'une robe portant une tâche du sperme de Tariq Ramadan par une des accusatrices de viol, Marie, Tariq Ramadan qui niait tout en bloc, a été contraint d'avouer une relation adultère avec la plaignante. De quoi lui faire perdre, en effet, de nombreux soutiens musulmans, en France et dans le monde entier. Notamment par exemple en Côte d'Ivoire où la Radio musulmane Al Bayane dénonçait sur ses ondes le complot contre Tariq Ramadan, «un complot contre l'islam». Beaucoup des ex soutiens de Tariq Ramadan sont catégoriques et s'estiment trompés et humiliés par Tariq Ramadan: «Dans les milieux musulmans croyants et conservateurs, que Tariq Ramadan ait eu des relations sexuelles extraconjugales répétées pendant des années..., et qu'il ait pu violer comme des «proies faciles» les femmes divorcées, les femmes mariées battues par leurs conjoints et les jeunes filles qui venaient se confier à lui, est une chose considérée comme très grave, voire inacceptable.» Ce n'est pas cela l'islam. C'est honteux pour tous les musulmans! Le seul vrai "credo" de ces grands donneurs de leçons, c'est "FAITES CE QUE JE DIS MAIS NE FAITES PAS CE QUE JE FAIS". Voilà des gens qui n'ont aucune crédibilité.
Publié le :
6 août 2018Par:
Rania Mansour