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Saison de pluies : Quand certains commerçants pleurent, d’autres rient

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La saison des pluies a démarré depuis quelques temps avec son corolaire d’inconvénients sur bon nombre d’activités. Vente de journaux, petits commerces, Transports en communs et autres activités en paient un lourd tribut. Pendant ce temps, d’autres se frottent les mains et font de bonnes affaires.
S’il y a bien une saison que redoutent certains commerçants : c’est la saison des pluies. Une saison pendant laquelle  bon nombre broient le noir. Car la population abidjanaise, on le sait, redoute beaucoup la pluie. Dès que le paysage s’assombrit et présente un visage pluvieux, tout le monde court automatiquement s’abriter à la maison. Et du coup, les activités vont au ralenti…
Une saison très redoutée
Pendant cette période,  les vendeurs ambulants ont du mal  à poursuivre leurs activités surtout quand l’adverse devient plus sévère. Il en est de même pour les vendeurs de journaux qui se tournent les pouces en cette période. Impossible pour eux de présenter, au public, leurs journaux dont la « Une » est généralement affichés sur  une planche de sorte à attirer les clients mais aussi les « titrologues ». Une situation dont se lamentent chaque année  les patrons de presse qui voient leur chiffre de vente chuté. Un autre secteur également touché par ce « vertige commerciale » est celui du transport. Avec le mauvais état des routes dans certaines communes, la saison des pluies devient un vrai cauchemar. On assiste à une transformation de ces routes en de véritables bassins fluviales qui empêchent la fluidité du trafic. De plus les fortes cordes qui tombent sur les villes,  freinent la sortie des clients qui se font rares. Des chauffeurs n’hésitent pas garer jusqu’à ce que la pluie cesse pour ne pas rouler à perte. C’est le cas d’un jeune chauffeur de car de transport en commun communément appelé « Gbaka ». Sous une forte pluie de ce dimanche 27 mai 2018, il n’a pas manqué de crier,  à son apprenti, son désespoir face à cette pluie  qui plombe ses calculs. « Quelle mauvaise journée ! Après  ce voyage, on gare le temps que la pluie cesse », s’est-il lamenté.  Ils sont aussi nombreux les commerçants qui se plaignent de la mauvaise affluence dans leurs magasins à cette période. Un véritable moment de « galère » pour ces commerçants qui n’ont pas que pour seule clientèle les personnes véhiculées. Les commerçants des marchés redoutent aussi fort cette saison où la boue s’invite parmi eux pour transformer négativement les lieux. Cependant, le malheur des autres fait souvent le bonheur de certain !
Saison de pluies : la vache à lait 
A quelque chose, malheur est bon, dit-on le plus souvent ! Eh bien, cette maxime s’applique à ce groupe de commerçants qui se frottent vraiment les mains en cette période. En premier lieu, il s’agit des vendeurs occasionnels de parapluies, d’imperméables, de bottes et de chapeaux de bain. Un commerce qui rapporte beaucoup en cette période où chacun cherche à se protéger.  Mariam, vendeuse de parapluie au niveau de Liberté à Adjamé ne cache pas sa joie. « Vraiment, ça rapporte beaucoup en cette période pluvieuse. Une personne peut ne pas prévoir acheter et par la force des choses, la pluie l’y oblige »,a-t-elle signifié. Une joie partagée par une autre vendeuse, cette fois-ci dans la commune d’Abobo.
Celle-ci est très heureuse de cette saison à laquelle, de bonnes affaires se font par la vente de parapluie, d’imperméables et autres. A l’en croire, cette vente leur ramène le sourire avec de bons chiffres d’affaires. « Le seul problème est d’être présent quand les passants en ont besoin surtout lorsqu’il pleut. Mais aussi, d’écouler ces article avant la fin de la saison au risque de ne plus les écouler » a avancé la commerçante. A côté de la vente de  ces produits de première nécessité en cette saison, nous avons aussi la vente de boissons et d’aliments chauds qui s’arrachent en ces moments comme de petits pains. Il s’agit de la vente de « maïs braisé ou préparé », de « café ou thé chaud » ou autres aliments pour « stabiliser la température » pendant ces moments de fraîcheur. Les vendeurs affichent un large sourire à cette période qui leur est favorable. Le jeune Moussa, originaire d’un pays voisin de la sous-région ouest-africaine, ne cache pas sa joie. La vente ambulante de thé et café chaud  lui rapporte en toute saison. Cependant, a-t-il constaté  les bénéfices grimpent plus en cette saison où ces boissons chaudes sont très apprécié.  L
es cordonniers aussi ne restent pas en marge en ce temps qui leur est favorable. Abass, cordonnier au Plateau-Dokui  a signalé que cette saison n’est pas très favorable pour le port des chaussures  en cuir et autres synthétiques qui ne tardent pas à se décoller ou s’abîmer. En tant que spécialiste, il a indiqué que le nombre de ses clients a pratiquement doublé en cette période. Toute chose qui encourage la vente de chaussures plastiques, très adulées en cette saison.
Au carrefour liberté à Adjamé, ces articles s’arrachent très vite et surtout par la clientèle féminine. Une joie pour les commerçants qui, sortent le grand jeu avec des chaussures rivalisant de beauté les unes des autres.   Les spécialistes en étanchéité sont aussi très sollicités en cette période où la mauvaise qualité des façades et tôles est mis à nue. Koffi qui est un spécialiste du domaine nous le confirme. Et selon lui, il peut offrir ces services à au moins 5 maisons par jours en cette saison. « Quand nous sillonnons les quartiers des plus pauvres au plus huppées, nous sommes beaucoup sollicité en cette saison », a-t-il confié.
La saison des pluies est donc une saison très redoutée mais aussi appréciée par certains commerçants qui en font leur chou gras.
Larissa Gbaguidi



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