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Societe

Corruption : Ce mal planétaire qui fait végéter l’honnête citoyen

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Ah la corruption, ce mal planétaire qui nous tient ! Tous les Etats du monde sont gangrenés. Mais quand elle devient une institution, elle tue l’économie et la démocratie que nous appelons de nos vœux pour une gestion inclusive de tous les citoyens. La corruption est la résultante des vices comme l’incivisme : la destruction des biens publics, le non-respect de l’Autorité, le dévoiement de la justice, des institutions républicaines, de l’état guimbarde des véhicules de transport (des points de contrôle routier transformés en un lieu de quête au lieu de vérifier si le véhicule possède toutes ses pièces nécessaires pour rouler, manque de visite technique, conducteur mineur et défaut de permis, etc.)  
Impunité
On créera moult services de contrôle, si l’impunité est érigée en dogme, on continuera de pleurnicher sans rien changer. La corruption est tenace, inodore et incolore. Au nom du dieu argent, nous renversons la religion et la morale, seules sources de bonne conduite ; nous avons perdu toute idée claire de juste et de l’injuste, du bien et du mal. Un petit nombre de personnes, par des combines qu’ils ont le secret, jouissent de grandes fortunes mal acquises, alors que les plus nombreuses et travailleuses végètent dans un état de pauvreté abjecte.
 Le fournisseur surfacturera sa prestation parce que l’Etat est mauvais payeur, parce qu’il doit témoigner sa gratitude envers celui qui lui a accordé le marché et envers du trésorier payeur pour que sa facture soit parmi le lot suivant à régler ; à la fin, pour un service qui devrait coûter un million de francs coûterait cinq millions du fait des surcoûts. Il sait qu’il est dans un « contexte » impitoyable avec ses règles qu’il faut se soumettre sinon ses factures seront classées sans suite. Ces travaux sont financés sur emprunts à long terme ; c’est une dette pour la génération future ; le pauvre contribuable qui payera la note salée.
Le rêve de l’enrichissement rapide
De la première marche au haut de l’échelle de la société, chacun rêve comment puiser dans la caisse de l’Etat, de l’entreprise pour devenir riche vite et vite. Des « milliards pleuvent » avec la bonne intention des gouvernants de bâtir et de rattraper le retard accusé par plus de dix ans de crise sociopolitique. Hélas ! Pour certains groupuscules véreux, cette une manne inespérée permettra de se faire les poches. A la fin, non seulement ces travaux ont été surfacturés, ils seront inachevés ou mal faits avec des reprises occasionnant des coûts supplémentaires.
Dans un pays comme la Côte d’Ivoire où nous ne sommes pas descendants des familles Rockefeller et Rothschild, nous devenons riches après deux années d’activité, surtout ceux qui détiennent une parcelle de responsabilité. Nous sommes pour la plupart issus des familles paysannes pauvres et miséreuses. On se pose la question comment d’autres deviennent milliardaires en un temps record. Ne nous soucions pas. Le voisin sera tenté par cette aventure mafieuse, il prendra ce chemin de fraude et de tricherie. La population se demande quel est le rapport entre les contrats juteux signés de ces emprunts et son quotidien qui ne s’améliore pas. Ainsi, prospère cette industrie universelle d’enrichissement passif et illicite qui profite une minorité.         
De la nécessité d’une loi contre l’enrichissement        
Pourquoi ne pas se faire une loi pour combattre l’enrichissement illicite ; certes, zéro corruption n’existe nulle part ; elle peut être des mesures dissuasives. La loi d’enrichissement existe dans certains pays, a-t-elle changé la conduite de la population en matière de corruption ? Pourquoi vouloir s’enrichir sans effort ? Ceux qui ont fait une vertu de cette inconduite ne sont pas libres ; la liberté se veut une force d’émancipation humaine, elle exige le droit pour chacun de réaliser son projet de vie par la libre expression de ses talents. Il n’y a pas plus de fierté que d’avoir acquis des biens à la sueur de son front. On a tendance de raisonner que tout le monde le fait sans être puni et pourquoi pas moi ; on devrait plutôt se poser la question si ce voisin malhonnête aime-t-il son pays, se rend-il  service, à l’Etat ?
Le service de contrôle de gestion dans les entreprises privées est utile avec le reporting et l’analyse périodique des écarts entre prévision et réalisation. Les institutions de contrôle étatiques ont-elles les mains libres de faire le travail, subissent elles les lourdeurs administratives et les pressions politiques qui ne manqueraient pas sous les tropiques ?
Paraphrasant Paul Lafargue (1842-1911), j’écrirai : « Ö Corruption, prends pitié de la grande misère de la population ». On a vu certaines personnes devenir hommes d’affaires prospères parce qu’ils avaient leur entrée facile dans la sphère gouvernementale, une fois qu’il y a  changement de régime, elles deviennent des citoyens lambda rasant les murs. La richesse acquise sur les bases non régulières comme le vol, le détournement, la corruption ne résiste pas longtemps aux bourrasques sociopolitiques.
 
N’goran Brou
Cadre comptable et financier à la retraite
 



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