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Politique

Detention prolongée du général Mokoko

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Quand Sassou veut tuer son opposant à petit feu
Vingt-deux mois. C’est le temps que le Général Jean-Marie Michel Mokoko aura passé en détention, sans être fixé sur son sort. Une situation qui n’est pas sans inquiéter ses avocats qui commencent à donner de la voix. L’homme a certes été inculpé en juin 2016 pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Charges auxquelles s’est ajoutée celle d’«incitation au trouble à l’ordre public».  Sous d’autres cieux, il aurait déjà été fixé sur son sort. Mais dans un pays comme le Congo Brazza,  le traitement des dossiers se fait à la tête du client. Or, on le sait, le Général Jean-Marie Michel Mokoko est l’ennemi juré du président Denis Sassou Nguesso. En effet, depuis qu’il a eu la mauvaise idée de lorgner le fauteuil présidentiel, il est devenu l’homme à abattre. Peut-être même que c’est l’occasion rêvée pour Sassou, de tuer son opposant à petit feu. Les avocats du Général Mokoko ont d’autant plus raison de s’inquiéter du sort de leur client, que Sassou n’est pas un enfant de chœur. Certes, le prévenu ne l’est pas non plus car, il faut bien le dire, il fut un des fidèles compagnons de Sassou.
Dans bien des pays d’Afrique, il ne fait pas bon être opposant
Ce faisant, il aura contribué à renforcer la dictature de Sassou dont il est aujourd’hui victime. Mais il faut tout de même souhaiter qu’il puisse bénéficier enfin d’un procès et mieux, d’un jugement équitable. Certes, cela peut paraître une utopie aux yeux de beaucoup, étant donné que nous sommes au Gondwana où  seule prévaut la volonté du prince régnant. C’est d’ailleurs pourquoi l’on est porté à croire que le Général Mokoko a peu de chances de s’en tirer à bons comptes. Car, c’est quasiment une certitude que tout sera mis en œuvre pour le couler définitivement, lui enlever toute possibilité de rebondir, sous les artifices du droit. Cela est d’autant plus plausible que ce candidat malheureux à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, n’a jamais pu jusque-là bénéficier d’une liberté provisoire. Signe que Sassou ne veut pas faire de quartier à son opposant. Le moins que l’on puisse dire, c’est  que le Général Mokoko apprend à ses dépens qu’on ne convoite pas impunément le fauteuil de Sassou. En tout état de cause, au Congo comme dans bien des pays d’Afrique, il ne fait pas bon être opposant. Car, l’on vous fera voir des vertes et des pas mûres. Jean-Marie Michel Mokoko est en train d’en vivre l’amère expérience. Son cas fait penser à celui de Moïse Katumbi, de l’autre côté du fleuve, en RD Congo, aux prises avec un autre dictateur, Joseph Kabila, pour ne pas le nommer. C’est cela aussi la triste réalité de l’Afrique des dictatures et c’est simplement malheureux.
Dabadi ZOUMBARA



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