Depuis un mois, le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) de Côte d’Ivoire est pris à partie par les populations lors de leurs interventions dans la commune d’Abobo.
Cet incivisme récurrent des populations crée à chaque fois d’importants dégâts matériels et des blessés dans les rangs du GSPM. Une situation qui ne facilite pas toujours leur volonté à intervenir dans cette zone « rouge » et même quand ils osent, un retrait s’impose à eux.
Récemment face à une urgence signalée dans ladite commune, les engins du GSPM se sont lancés pour une intervention. Malheureusement, les engins ont subi la furie de populations surexcitées. Le premier sapeur-pompier à terre est capturé par les badauds qui s'en prennent violemment à lui pendant que les engins subissent la fureur des jets de pierres. Le chef du détachement est parvenu à sécuriser les engins et fait récupérer le sapeur par une équipe des mains de ses bourreaux. C'est sous les pleurs du requérant qui avait sa maison en feu que les engins ont quitté les lieux.
Malgré ces violences, les sapeurs-pompiers tentent toujours de porter secours aux populations en détresse dans cette même commune. Mais l’incivisme et la violence des populations les contraignent toujours à un repli. Face à ces comportements indignes, le GSPM a crié récemment sur la toile son mécontentement.
On peut lire sur ce post ceci : « La circulation en Abidjan à ses réalités et nous sapeurs-pompiers faisons de notre mieux afin d’apporter aux citoyens un service optimal. Un engin d'incendie c'est 400 millions de FCFA. Et en moins d'un mois, nous subissons à deux reprises la furie des populations dans la même commune. Donnez-vous des conseils ».
Ces mots en disent long sur l’état d’esprit de ces sauveurs qui prêtent serment pour sauver des populations face à des incidents. Cependant, on ne peut sauver des populations contre leur volonté surtout quand ceux-ci se montrent à la limite violents. C’est le lieu pour les populations de la commune d’Abobo de renouer avec un comportement citoyen pour permettre au GSPM d’agir quand le besoin se présente. Ces éléments ont pour devoir de sauver les populations et non de les brimer. Elles doivent donc soutenir le GSPM et éviter de les prendre à partie. Car, le malheur n’arrive pas qu’aux autres. Demain ça pourrait bien être le tour d’une autre personne et le GSPM se verra dans l’obligation de ne pas y aller question de sécurité.
Larissa Gbaguidi
