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Revocation de magistrats en RDC : Opération de salubrité publique

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« On n’entre pas dans la magistrature avec l’idée de se faire de l’argent. Plutôt, avec la détermination de dire le droit. » Telle serait la vision de Joseph Kabila, le président de la RDC, à en croire son ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba. Les magistrats qui n’ont pas fait leur cette éthique, ont été épinglés par le Conseil supérieur de la magistrature. Et le président Kabila a signé, en date du 14 avril 2018, des ordonnances rendues publiques hier, 16 avril, les révoquant de leur corps pour ainsi « assainir l’appareil judiciaire congolais ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en décidant de radier purement et simplement ces juges ripoux, le chef de l’Etat congolais fait œuvre utile. C’est une opération de salubrité publique qui devrait inspirer. Car, les magistrats ripoux et corrompus, il y en a à la pelle sous nos tropiques, si fait qu’à force d’entorses à l’éthique et à la déontologie professionnelles, ils ont fini par jeter un lourd discrédit sur l’appareil judiciaire. Et c’est peu dire, tant les faits parlent d’eux-mêmes. Du reste, on a vu au Burkina Faso, où l’intégrité devrait être une valeur théologale, des magistrats et des auxiliaires de justice qui se sont rendu coupables de graves manquements à l’éthique et à la déontologie. Si en RDC les magistrats indélicats ont été révoqués, au Burkina Faso, ils courent encore les rues quand ils ne narguent même pas à souhait leurs victimes. Comment, dans ces conditions, ne pas rendre un hommage appuyé à Joseph Kabila qui, quelque dictateur qu’il fût, montre là la voie à suivre ? Peut-être lui faudra-t-il un peu plus de courage pour aller jusqu’au bout de sa logique, puisque les corrompus, on le sait, ne se recrutent pas seulement au sein de l’appareil judiciaire.
Il faut le dire, la RDC n’a pas bonne place dans le dernier rapport de Transparency International sur la perception de la corruption dans le monde. Cela dit, quand on sait que comme le dit l’adage, «le poisson pourrit par la tête», l’on a envie de dire au président Kabila de commencer lui-même par se remettre en cause, étant entendu que le microbe ne se développe qu’en terrain favorable. Car, si des magistrats ont osé fouler au pied les règles élémentaires de leur profession, c’est parce que le milieu leur offrait d’énormes facilités. C’est ceci donc qui pourrait expliquer cela. La vie est ainsi faite que chaque chose trouve une explication, pour peu qu’on la replace dans son contexte. De tout ce qui précède, l’on peut dire ceci au président congolais en guise de conclusion : la révocation de magistrats pour faits de corruption est bien, mais «ce n’est pas arrivé», pour reprendre une expression chère aux commerçants de chez nous, au Burkina.
« Le Pays »
  

 



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