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Démission forcée de Jacob Zuma : Cinq leçons spirituelles à retenir !

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Jacob Zuma ou quand un homme n’échappe pas à son destin. Nous sommes en juin 1999. Thabo Mbeki succède à Nelson Mandela, qui bien que pouvant se représenter à la tête de l’Afrique du Sud, après un unique mandat de cinq ans, a décidé de passer la main, à une génération plus jeune. Le vice-président de Mbeki s’appelle Jacob Zuma, premier signe du destin. Réélu en 2004, Mbeki décide de se séparer de son vice-président, empêtré dans une affaire de corruption. Deuxième signe du destin, j’y reviendrai ultérieurement.
En septembre 2008, à un an de la fin de son dernier mandat constitutionnel (troisième signe du destin), alors que Zuma venait d’être élu, un an plus tôt, à la tête de l’ANC (quatrième signe du destin), ce dernier pousse Mbeki à la démission et devient lui-même président de la République. C’est le cinquième signe du destin.
14 février 2018 : à un an de la fin de son dernier mandat constitutionnel, Zuma est contraint à la démission, par son vice-président Cyril Ramaphosa, élu, quelques mois plus tôt, président de l’ANC. L’histoire se répète en Afrique du Sud. C’est une loi quasiment perpétuelle, dictée par la très biblique loi de la semence : « qui sème le vent récolte la tempête » ou encore « qui règne par l’épée, périt par l’épée ».
Résumons les cinq leçons spirituelles. Jacob Zuma a été évincé une première fois de la vice-présidence, pour une affaire de corruption (dans laquelle il a été blanchi), c’est encore et entre autres, pour des affaires de corruption, qu’il a été une seconde fois évincé du pouvoir suprême. Alors qu’il était vice-président, Zuma a contraint le président Mbeki à la démission. Alors qu’il était le vice-président du président Zuma, Ramaphosa a contraint celui-ci à la démission, pour devenir le futur président de l’Afrique du Sud. Comme Mbeki, Zuma a été contraint de partir, un an avant son deuxième et dernier mandat.
Recette pour briser le signe indien
Ce qui arrive à Zuma et qui est arrivé à Mbeki, pourrait donc arriver à Ramaphosa, dans neuf ans, s’il ne change pas de cap social (meilleure répartition des richesses, lutte contre les inégalités, etc.), dans sa politique, quand il gouvernera. « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matthieu 7 : 2). C’est le piège sans fin dans lequel tombent de nombreux dirigeants africains. Parvenus au pouvoir dans des conditions calamiteuses (violences électorales ou postélectorales, coup d’Etat, rébellion, fraudes électorales, etc.), ils dirigent en appliquant exactement (voire pire) les recettes anti-démocratiques, népotistes, violentes, qu’ils reprochaient à ceux qu’ils ont remplacés. Et très souvent, ils n’échappent pas à leur destin, quoique cette règle tolère des exceptions.
Pour vaincre le signe indien et mettre un terme au cycle des démissions forcées en Afrique du Sud, il n’y a aucun secret possible. Ramaphosa doit appliquer une loi spirituelle simple : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes » (Matthieu 7 : 12). En clair, le futur président sud-africain doit travailler dans l’intérêt de son peuple, et non dans le sien personnel. Mbeki le technocrate ne l’avait pas compris, il s’était enfermé dans une tour de négation des réalités du petit peuple des banlieues de Johannesburg, des ghettos de Pretoria et des petits villages du Cap. Zuma le populiste l’avait compris, mais il a été vite rattrapé par ses propres démons égocentriques. Et l’histoire s’est répétée pour lui, comme il l’avait déjà écrite pour son prédécesseur…
André Silver Konan



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